Cette revue évaluait l'efficacité d'une dose unique de dihydrocodéine chez des adultes souffrant de douleur postopératoire modérée/sévère à partir d'informations issues d'essais contrôlés contre placebo randomisés. Les données susceptibles d'être incluses dans les analyses étaient insuffisantes ; tous les essais évaluaient la forme orale du médicament et aucun d'entre eux n'évaluait la dose de 60 mg de dihydrocodéine. Les résultats n'étaient pas solides. Ces études ont permis de déterminer que la dose unique de 30 mg de dihydrocodéine orale était plus efficace que le placebo, mais moins efficace que 400 mg d'ibuprofène. Des étourdissements, de la somnolence et de la confusion ont été rapportés fréquemment.
Une dose unique de 30 mg de dihydrocodéine n'est pas suffisante pour soulager adéquatement la douleur postopératoire. La supériorité statistique de 400 mg d'ibuprofène par rapport à la dihydrocodéine (30 mg ou 60 mg) a été démontrée. Depuis la dernière version de cette revue aucune étude pertinente n'a été identifiée.
Cette revue est une version mise à jour de la revue Cochrane originale publiée dans le numéro 2, 2000. La dihydrocodéine est un analgésique opioïde synthétique créé au début des années 1900. Sa structure et sa pharmacocinétique sont similaires à celles de la codéine. Ce médicament est utilisé pour le traitement de la douleur postopératoire ou en tant qu'antitussif. Il est de plus en plus important d'évaluer l'efficacité et les effets délétères relatifs de différents traitements. L'efficacité relative peut être déterminée en comparant un analgésique à un groupe témoin dans des circonstances cliniques similaires.
Évaluer quantitativement l'efficacité analgésique et les effets indésirables d'une dose unique de dihydrocodéine par rapport à un placebo, dans des essais randomisés, chez des patients souffrant de douleur postopératoire modérée à sévère.
Des rapports publiés ont été identifiés dans des bases de données électroniques (MEDLINE, EMBASE, CENTRAL et l'Oxford Pain Relief Database en décembre 2007 ; la recherche initiale a été menée en octobre 1999). Des études supplémentaires ont été identifiées à partir des références bibliographiques des rapports obtenus.
Critères d'inclusion : publication intégrale de la revue, essai clinique, assignation aléatoire des participants aux groupes de traitement, plan en double aveugle, participants adultes, douleur initiale d'intensité modérée à sévère, administration postopératoire de médicaments de l'étude, bras de traitement incluant de la dihydrocodéine et un placebo et administration des médicaments de l'étude orale ou par injection (intramusculaire ou intraveineuse).
Recueil des données et analyse : les données d'intensité de la douleur et de soulagement de la douleur additionnées pendant quatre à six heures ont été extraites et transformées en information dichotomique pour produire le nombre de participants ayant ressenti un soulagement de la douleur d'au moins 50 %. Cette donnée a été utilisée pour calculer le bénéfice relatif et le nombre de sujets à traiter (NST) pour qu'un participant atteigne un soulagement de la douleur d'au moins 50 %. Les données sur les effets indésirables de la dose unique ont été recueillies et utilisées pour calculer le risque relatif et le nombre de patients à traiter pour observer un effet nuisible du traitement (NNN).
Cinquante-deux rapports ont été identifiés dans la revue initiale en tant que possibles essais randomisés évaluant la dihydrocodéine en douleur postopératoire. Quatre rapports étaient conformes aux critères d'inclusion ; ils évaluaient tous la dihydrocodéine orale. Trois rapports (194 participants) comparaient la dihydrocodéine et un placebo ; et un essai (120 participants) comparait la dihydrocodéine (30 mg ou 60 mg) à l'ibuprofène 400 mg. Pour une dose unique de 30 mg de dihydrocodéine contre la douleur postopératoire modérée à sévère, le NST pour un soulagement de la douleur d'au moins 50 % était de 8,1 (intervalle de confiance (IC) de 95 % entre 4,1 et 540) par rapport au placebo, pendant une période de quatre à six heures. Les données combinées ont mis en évidence un nombre significativement plus important de patients ayant rapporté des effets indésirables avec 30 mg de dihydrocodéine qu'avec le placebo. Par rapport à 400 mg d'ibuprofène, les doses de 30 mg et 60 mg de dihydrocodéine se sont avérées significativement moins efficaces. Aucune étude supplémentaire n'a été identifiée dans cette mise à jour.
Translated by: French Cochrane Centre
Translation supported by: Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé Français