Quel est l'objectif de cette revue ?
Nous avons effectué une revue systématique de la littérature afin de déterminer si la prestation de soins de fin de vie à domicile réduisait la probabilité de mourir à l'hôpital et quel effet cela avait sur la satisfaction des patients et des soignants et sur les coûts des services de santé, par rapport à l'admission à l'hôpital ou à une unité de soins palliatifs. Il s'agit de la cinquième mise à jour de la revue originale
Principaux messages
Les personnes qui reçoivent des soins de fin de vie à domicile ont plus de chances de mourir chez elles. Il existe peu de données sur l'impact des services de fin de vie à domicile sur les membres de la famille et les aidants non professionnels.
Qu'étudie cette revue ?
Plusieurs pays ont investi dans les services de santé afin de fournir des soins à domicile aux personnes atteintes d'une maladie en phase terminale qui souhaitent mourir chez elles. Les préférences du grand public et des personnes atteintes d'une maladie en phase terminale semblent aller dans ce sens, puisque la plupart des gens indiquent qu'ils préféreraient recevoir des soins de fin de vie à domicile.
Quels ont été les principaux résultats de la revue ?
Nous avons inclus quatre essais dans notre revue. Nous avons constaté que les personnes recevant des soins de fin de vie à domicile ont plus de chances de mourir chez elles. L'admission à l'hôpital pendant que l'on reçoit des soins de fin de vie à domicile varie selon les essais. Les personnes qui ont reçu des soins de fin de vie à domicile étaient un peu plus satisfaites après un mois. L'impact des soins de fin de vie à domicile sur les aidants, le personnel de santé et les coûts des services de santé était incertain. Il n'y avait pas de données sur les coûts pour les participants et leurs familles.
Cette revue est-elle à jour ?
Nous avons recherché les études jusqu'au 18 mars 2020.
Les données probantes incluses dans cette revue soutiennent l'utilisation de programmes de soins de fin de vie à domicile pour augmenter le nombre de personnes qui mourront chez elles. Une recherche évaluant l'impact des soins de fin de vie à domicile sur les aidants et les admissions à l'hôpital serait un ajout utile à la base de données probantes et pourrait guider la prestation de ces services.
La politique de plusieurs pays consiste à donner aux personnes atteintes d'une maladie en phase terminale le choix de mourir chez elles ; cette politique est soutenue par des enquêtes qui indiquent que le grand public et les personnes atteintes d'une maladie en phase terminale préféreraient recevoir des soins de fin de vie à domicile. Il s'agit de la cinquième mise à jour de la revue originale
Déterminer si les soins de fin de vie à domicile réduisent la probabilité de mourir à l'hôpital et quel effet cela a sur les symptômes, la qualité de vie, les coûts des services de santé et les aidants des patients par rapport aux soins hospitaliers ou aux soins palliatifs.
Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL, Ovid MEDLINE(R), Embase, CINAHL, et dans les registres d'essais cliniques jusqu'au 18 mars 2020. Nous avons également examiné les références bibliographiques des revues systématiques. Pour les études incluses, nous avons vérifié les références bibliographiques et effectué une recherche avancée en utilisant ISI Web of Science. Nous avons recherché manuellement les revues de soins palliatifs indexées par ISI Web of Science pour les premières références en ligne.
Essais contrôlés randomisés évaluant l'efficacité des soins de fin de vie à domicile par rapport aux soins en milieu hospitalier ou aux soins palliatifs pour les personnes âgées de 18 ans et plus.
Deux auteurs de la revue ont indépendamment extrait les données et évalué la qualité méthodologique des études. Le cas échéant, nous avons combiné les données publiées pour les critères de jugement dichotomiques en utilisant une méta-analyse de Mantel-Haenszel à effet fixe pour calculer les risques relatifs (RR) avec des intervalles de confiance (IC) à 95 %. Lorsque la combinaison des données sur les critères de jugement n'était pas possible, nous avons rapporté les résultats des études individuelles.
Nous avons inclus quatre essais randomisés et n'avons trouvé aucune nouvelle étude après la recherche en mars 2020. Les soins de fin de vie à domicile augmentaient la probabilité de mourir chez soi par rapport aux soins habituels (RR 1,31, IC à 95 % 1,12 à 1,52 ; 2 essais, 539 participants ; I2 = 25 % ; données probantes d’un niveau de confiance élevé). L'admission à l'hôpital varie selon les essais (de RR 0,62, IC à 95 % 0,48 à 0,79, à RR 2,61, IC à 95 % 1,50 à 4,55). L'effet sur les critères de jugement des patients et le contrôle des symptômes était incertain. Les soins de fin de vie à domicile pourraient améliorer un peu la satisfaction des patients lors du suivi à un mois, avec peu ou pas de différence lors du suivi à six mois (2 essais ; données probantes d’un niveau de confiance faible). L'effet sur les aidants (2 essais ; données probantes d’un niveau de confiance très faible ), le personnel (1 essai ; données probantes d’un niveau de confiance très faible) et les coûts des services de santé était incertain (2 essais, données probantes d’un niveau de confiance très faible).
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