Corticostéroïdes à faible dose et à court terme comparé au placébo et anti-inflammatoires non-stéroïdiens chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde
Les corticostéroïdes peuvent soulager l’inflammation et à hautes doses ils ont un effet considérable sur les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde. Toutefois, ils ne sont administrés que temporairement, en raison des effets indésirables graves qu’implique leur utilisation à long terme. La revue a montré que les corticostéroïdes à faibles doses sont très efficaces. Ils sont plus efficaces que les traitements habituels anti-arthrite (les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, ou AINS). Le risque de lésions doit cependant être pris en compte, en particulier le risque de fractures et d’infections.
Le prednisolone à faibles doses (ne dépassant pas 15 mg par jour) peut être utilisé par intermittence chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, en particulier si la maladie ne peut pas être contrôlée par d'autres moyens. Le risque de lésions doit cependant être pris en compte, en particulier le risque de fractures et d’infections. Puisque le prednisolone est très efficace, les essais contrôlés à court terme contre placébo étudiant l’effet clinique du prednisolone ou d’autres corticostéroïdes oraux à faible dose ne sont plus nécessaires.
L’effet des corticostéroïdes à faible dose, équivalant à 15 mg de prednisolone par jour, ou moins, chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde a été remis en question Nous avons examiné les essais qui ont comparé les corticostéroïdes au placébo ou aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens.
Déterminer si les corticostéroïdes à faible dose orale correspondant à un maximum de 15 mg de prednisolone par jour), à court terme (c.-à-d., selon les données enregistrées au cours du premier mois de traitement) sont plus efficaces que le placébo et que les anti-inflammatoires non-stéroïdiens chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.
PubMed, Registre Cochrane des essais contrôlés, listes de références et archives personnelles. Date de la dernière recherche : novembre 2007.
Tous les essais randomisés comparant un corticostéroïde oral (ne dépassant pas une dose équivalant à 15 mg de prednisolone par jour) avec un placébo ou un médicament anti-inflammatoire non-stéroïdien ont été éligibles à condition qu’ils rapportent les résultats cliniques un mois après le début du traitement. Pour les effets indésirables, des essais à long terme ont également été sélectionnés.
Les essais à inclure ont été sélectionnés indépendamment par deux observateurs à partir des sections des méthodes des essais. La différence moyenne standardisée (modèle à effets aléatoires) a été utilisée pour les analyses statistiques.
Onze essais, rassemblant 462 patients, ont été inclus. Deux essais contrôlés contre placébo avaient une assignation secrète adéquate. Pour la sensibilité articulaire, la différence moyenne standardisée a été de -0,52, intervalle de confiance (IC) à 95% de -1,01 à -0,03, pour la douleur elle a été de 0,67, IC à 95% de -1,58 à 0,23, et pour la force de saisie de 0,22, IC à 95% de -0,40 à 0,84. Les estimations pour les autres essais ont été considérablement plus grandes.
L’effet du prednisolone a également été plus important que celui des anti-inflammatoires non-stéroïdiens sur la sensibilité articulaire (-0,63, IC à 95% de -1,16 à -0,11) et sur la douleur (-1,25, IC à 95% de -2,24 à -0,26), alors que la différence de la force de saisie n’a pas été significative (0,31, IC à 95% de -0,02 à 0,64). Les principales lésions rapportées au cours du traitement à long terme ont été des fractures vertébrales et des infections.