Certaines personnes atteintes de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) avancée souffrent d'insuffisance respiratoire. Le niveau d'oxygène dans le sang diminue et des niveaux élevés de gaz carbonique s'accumulent et entraînent une aggravation des symptômes. Dans des cas extrêmes, ce trouble du sang peut entraîner un coma et le décès du patient. Lorsque l'insuffisance respiratoire est grave, l'administration d'oxygène seule ne suffit plus car une augmentation des niveaux de gaz carbonique peut aggraver la situation en perturbant l'impulsion respiratoire. Le doxaprame est un médicament qui pourrait stimuler la respiration. La revue des essais montre qu'il pourrait être utile mais que des traitements plus récents pourraient être plus efficaces. Le doxaprame pourrait être utile en tant que traitement à court terme ou lorsque d'autres traitements ne sont pas possibles.
Le doxaprame peut améliorer l'échange gazeux au cours des premières heures de traitement. Des techniques plus récentes, telles que la ventilation non invasive, pourraient s'avérer plus efficaces, mais aucune preuve issue d'essais randomisés ne vient étayer cet effet.
La BPCO est une maladie évolutive dont les exacerbations, au stade avancé, peuvent entraîner une insuffisance ventilatoire. Une combinaison d'hypoxie et d'hypercapnie peut entraîner un coma et le décès du patient. La correction de ces anomalies des gaz du sang constitue une urgence médicale. Le doxaprame est un stimulant respiratoire utilisé pour améliorer la respiration dans ce cadre.
L'objectif de cette revue était d'évaluer les effets du doxaprame sur l'échange gazeux et les résultats cliniques des patients souffrant d'insuffisance ventilatoire due à des exacerbations aiguës de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
Nous avons consulté le registre des essais du groupe Cochrane sur les voies respiratoires et les références bibliographiques des articles. Nous avons également contacté des experts en la matière, des auteurs d'études et des sociétés pharmaceutiques. Une recherche électronique mise à jour effectuée en octobre 2003 n'a pas permis d'identifier de nouvelles études.
Les essais randomisés comparant le doxaprame à d'autres traitements ou à un placebo chez des personnes atteintes d'insuffisance ventilatoire due à des exacerbations de la bronchopneumopathie chronique obstructive.
Deux évaluateurs ont évalué la qualité des essais et extrait les données.
Quatre essais portant sur 176 patients ont été inclus. Les essais présentaient une qualité variable. Le doxaprame était marginalement supérieur au placebo pour prévenir la détérioration des gaz du sang. Dans les deux études comparant le doxaprame à une ventilation non invasive, les résultats étaient contradictoires : une première étude de petite taille suggérait que la ventilation non invasive était supérieure. Une étude ultérieure à plus grande échelle portant sur des participants dans un état grave suggérait cependant que le doxaprame était aussi efficace en termes d'échange gazeux, et ne rapportait aucune différence en termes de mortalité et d'échec fréquent du traitement.