Sulfasalazine pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde

La sulfasalazine est devenue un médicament de deuxième ligne (ARMM) courant pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR).

Six essais portant sur 468 patients ont été inclus. Un avantage statistiquement significatif a été observé pour la sulfasalazine par rapport à un placebo concernant le nombre d'articulations sensibles et enflées, la douleur et la VS. La différence moyenne pondérée standardisée entre le traitement et le placebo était de -0,49 pour le nombre d'articulations sensibles et enflées et de -0,42 pour la douleur. La différence pour la VS était de -17,6 mm. Les arrêts prématurés dus à des réactions indésirables étaient considérablement plus élevés dans le groupe de la sulfasalazine (rapport des cotes = 3,0). Les patients ayant reçu un placebo présentaient une probabilité quatre fois supérieure d’arrêter le traitement en raison d’un manque d’efficacité par rapport aux patients traités à la sulfasalazine.

La sulfasalazine semble avoir un effet cliniquement et statistiquement significatif sur l’activité de la maladie chez les patients atteints de PR. Ses effets sur l'état de santé global et la progression radiologique ne sont pas clairs à ce jour mais semblent modérés.

Conclusions des auteurs: 

La sulfasalazine semble avoir un effet cliniquement et statistiquement significatif sur l’activité de la maladie chez les patients atteints de PR. Ses effets sur l'état de santé global et la progression radiologique ne sont pas clairs à ce jour mais semblent modérés.

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Contexte: 

La sulfasalazine est devenue un médicament de deuxième ligne (ARMM) courant pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR).

Objectifs: 

Évaluer l’efficacité à court terme et la toxicité de la sulfasalazine pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR).

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons consulté le registre du Groupe de revue Cochrane sur les troubles musculo-squelettiques ainsi que Medline (jusqu'en juillet 1997) au moyen de la stratégie de recherche documentaire développée par Cochrane Collaboration (Dickersin 1994). La recherche a été complétée par une consultation des références bibliographiques des essais issus de la recherche électronique. Les principaux experts en la matière ont été contactés pour obtenir d’autres articles publiés et non publiés.

Critères de sélection: 

Tous les essais contrôlés randomisés (ECR) et essais cliniques comparatifs (ECC) comparant la sulfasalazine à un placebo chez les patients atteints de PR.

Recueil et analyse des données: 

Les études à inclure ont été choisies par deux évaluateurs sur la base des critères d’inclusion et d’exclusion (GW, MSA). Les données ont été résumées de manière indépendante par deux évaluateurs (EB, MSA). Elles ont ensuite été vérifiées par un troisième évaluateur (BS) à l’aide d’un formulaire prédéfini pour le sous-groupe de la polyarthrite rhumatoïde du Groupe de revue Cochrane sur les troubles musculo-squelettiques.

La qualité méthodologique des ECR et des ECC a été évaluée de manière indépendante par les deux mêmes évaluateurs à l’aide d’une échelle homologuée (Jadad 1996). Les mesures des résultats de la polyarthrite rhumatoïde ont été extraites des publications. L’analyse combinée a été réalisée à l'aide des différences moyennes standardisées (DMS) pour le nombre d’articulations, la douleur et les évaluations globales et fonctionnelles. Les différences moyennes pondérées (DMP) ont été utilisées pour la vitesse de sédimentation des hématies (VS). La toxicité a été évaluée au moyen des rapports des cotes combinés pour les arrêts prématurés. Un test du Chi2 a été utilisé pour évaluer l’hétérogénéité des essais. Des modèles à effets fixes ont été utilisés pendant toute l’étude, ainsi que des modèles à effets aléatoires pour les résultats qui présentaient une hétérogénéité.

Résultats principaux: 

Six essais portant sur 468 patients ont été inclus. Un avantage statistiquement significatif a été observé pour la sulfasalazine par rapport à un placebo concernant le nombre d'articulations sensibles et enflées, la douleur et la VS. La différence moyenne pondérée standardisée entre le traitement et le placebo était de -0,49 pour le nombre d'articulations sensibles et enflées et de -0,42 pour la douleur. La différence pour la VS était de -17,6 mm. Les arrêts prématurés dus à des réactions indésirables étaient considérablement plus élevés dans le groupe de la sulfasalazine (rapport des cotes = 3,0). Les patients ayant reçu un placebo présentaient une probabilité quatre fois supérieure d’arrêter le traitement en raison d’un manque d’efficacité par rapport aux patients traités à la sulfasalazine.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.