Lors d'une crise d'asthme, les voies respiratoires se rétrécissent, ce qui entraîne une respiration sifflante, de la toux et une dyspnée. Les bêta2-agonistes à courte durée d'action inhalés, tels que le salbutamol ou la terbutaline, sont couramment utilisés comme bronchodilatateurs pour soulager ces symptômes. Ils peuvent être utilisés régulièrement ou selon les besoins et sont souvent pris sans supervision médicale, ce qui pourrait potentiellement entraîner une utilisation excessive. Cette revue des essais n'a identifié que très peu de différences entre les deux méthodes.
De manière générale, ces résultats étayent les recommandations actuelles et apportent des données rassurantes concernant l'utilisation régulière de bêta2-agonistes à courte durée d'action inhalés.
Les bêta2-agonistes à courte durée d'action inhalés sont les principaux bronchodilatateurs utilisés pour soulager les symptômes de l'asthme. On craint cependant qu'une utilisation excessive et non contrôlée des bêta2-agonistes n'ait contribué à l'augmentation de la mortalité par asthme observée dans certains pays. Aujourd'hui, les protocoles internationaux recommandent généralement de limiter l'utilisation des bêta2-agonistes à courte durée d'action au soulagement des symptômes selon les besoins.
Évaluer les effets de l'utilisation régulière ou à la demande de bêta2-agonistes à courte durée d'action inhalés sur les indices de contrôle de l'asthme chez les adultes et enfants asthmatiques.
Des recherches ont été menées dans le registre « ECR sur l'asthme et la respiration sifflante* » du groupe Cochrane sur les voies respiratoires en 1997, 1999 et 2002. Des sociétés pharmaceutiques et des chercheurs travaillant dans ce domaine ont été directement contactés afin d'obtenir plus d'informations concernant les études dont ils avaient connaissance.
Les essais contrôlés randomisés portant sur une administration régulière de bêta2-agoniste à courte durée d'action dans le groupe expérimental, associée à un bronchodilatateur inhalé pour le soulagement des symptômes (« utilisation de secours »). Le groupe témoin recevait un placebo inhalé régulièrement ainsi qu'un bronchodilatateur inhalé pour une « utilisation de secours ».
Les deux évaluateurs ont extrait les données et évalué la qualité des études. Les essais en parallèle et croisés ont été analysés séparément. Dans la mesure du possible, les données ont été combinées à l'aide d'un modèle à effets fixes.
800 résumés ont été identifiés pour la première version et 60 articles ont été sollicités en vue d'une évaluation complète. Dans le cadre de cette mise à jour, 15 études ont été ajoutées aux 34 essais qui remplissaient les critères d'inclusion de la première version de l'an 2000. Aucune différence cliniquement ou statistiquement significative n'était observée pour les mesures du calibre des voies respiratoires. Les groupes sous traitement régulier avaient moins recours au médicament de secours, -0,80 inhalation/24 heures (IC à 95 %, entre -0,07 et -1,30) et -0,42 inhalation pendant la journée (IC à 95 %, entre -0,12 et -0,72), et rapportaient moins de jours symptomatiques, -6,7 % (IC à 95 %, entre -2,7 et -10,7). Aucune différence significative n'était observée pour le rapport des cotes de l'occurrence d'au moins une exacerbation importante de l'asthme dans les études en parallèle ou croisées.