La pénicillamine est un composé dérivé de la pénicilline. Des études ont montré qu'elle pouvait être utilisée pour traiter la polyarthrite rhumatoïde, pour la première fois en 1950. Fréquemment employée par le passé, son utilisation a décliné avec le recours de plus en plus généralisé à d'autres médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD) tels que le méthotrexate. L'objectif de ce résumé était de déterminer si la pénicillamine est utile dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.
Il a été démontré que la pénicillamine est bénéfique, pour toutes les gammes de dosages, en termes d'activité de la maladie, de douleur, d'articulations sensibles, d'évaluation globale du médecin et de vitesse de sédimentation. Aucune différence majeure n'a été observée entre un placebo et la pénicillamine à faible dose (<500 mg/jour). Pour des dosages plus élevés, 500 à <1000 mg/jour, le taux d'arrêts prématurés a été deux fois plus élevé chez les patients sous pénicillamine que chez les patients sous placebo. La D-pénicillamine semble avoir un effet cliniquement et statistiquement significatif sur l’activité de la maladie, chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Ses bénéfices sont similaires à ceux d'autres médicaments, tels que les médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD). Les patients traités par D-pénicillamine sont davantage sujets à des réactions indésirables.
La D-pénicillamine semble présenter un bénéfice cliniquement et statistiquement significatif sur l’activité de la maladie chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Son efficacité semble être similaire à celle d'autres médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD), mais avec une toxicité significativement plus élevée. Cette revue n'a pas permis de définir clairement ses effets sur le statut fonctionnel et la progression radiologique à long terme.
La D-pénicillamine est un composé dérivé de la pénicilline utilisé à l'origine pour traiter des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) dans les années 1950. Alors qu'elle était fréquemment employée par le passé, son utilisation a décliné avec le recours de plus en plus généralisé à d'autres médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie (DMARD) tels que le méthotrexate.
Évaluer l’efficacité à court terme de la D-pénicillamine pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR).
Nous avons consulté le registre d'essais du groupe de revue Cochrane sur les troubles musculo-squelettiques, le registre Cochrane des essais contrôlés (numéro 3, 2000) et Medline jusqu’en d’août 2000, inclus, ainsi qu'Embase de 1988 à 2000. Une recherche manuelle a partir des références bibliographiques des essais obtenus grâce à la recherche électronique a également été effectuée.
Tous les essais contrôlés randomisés et les essais cliniques comparatifs comparant la D-pénicillamine à un placebo chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.
La qualité méthodologique des essais a été évaluée indépendamment par deux relecteurs (CS, EB) et vérifiée par un troisième (MS) à l'aide d'un outil d'évaluation de la qualité homologué (Jadad 1996). Les mesures des résultats de la polyarthrite rhumatoïde ont été extraites des publications pour le critère de jugement à 6 mois et classées en fonction des dosages de D-pénicillamine : faible (<500 mg/jour), modéré (500 à <1000 mg/jour) et élevé (1000 mg/jour ou plus). Les données ont été résumées par un relecteur et vérifiées par un deuxième relecteur (CS, MS). L’analyse combinée a été réalisée par différence moyenne standardisée pour le nombre d’articulations, la douleur et les évaluations globales. La différence moyenne pondérée a été utilisée pour la vitesse de sédimentation des hématies (VS). La toxicité a été évaluée à partir des rapports des cotes combinés des arrêts précoces et des réactions indésirables. Un test du Chi2 a été utilisé pour évaluer l’hétérogénéité des essais. Aucune hétérogénéité statistique n'ayant été mise en évidence, des modèles à effets fixes ont été utilisés tout au long de ce travail.
Six essais ont été identifiés, avec 425 patients randomisés dans le groupe D-pénicillamine et 258 dans le groupe placebo. Un bénéfice statistiquement significatif a été observé pour la D-pénicillamine par rapport au placebo pour l'ensemble des trois doses et pour la majorité des mesures des résultats y compris : le nombre d'articulations sensibles, la douleur, l'évaluation globale du médecin et la VS. Les différences moyennes pondérées standardisées entre le traitement et le placebo à des doses modérées ont été de -0,51 [IC à 95% entre -0,88 et -0,14] pour le nombre d'articulations sensibles, -0,56 (IC à 95% entre -0,87 et -0,26) pour la douleur et -0,97 (IC à 95% entre -1,25 et -0,70) pour l'évaluation globale. La différence pour la VS a été de -10,6 mm/h. Des résultats similaires ont été observés pour le groupe recevant la dose la plus forte : Le nombre total d'arrêts prématurés a été significativement supérieur dans les groupes recevant une dose modérée et élevée de D-pénicillamine (RC=1,63 et 2,13 respectivement), principalement en raison de réactions indésirables (RC = 2,60 et 4,95 respectivement) comprenant notamment des anomalies rénales et hématologiques.