L'incontinence urinaire se caractérise par des pertes involontaires d'urine. Les types d'incontinence les plus courants sont l'incontinence liée au stress et l'incontinence impérieuse. Les dispositifs mécaniques sont fabriqués à partir de plastique ou d'autres matériaux. Ils sont placés dans l'urètre ou le vagin de manière à stopper ou contrôler les fuites d'urine. Cette revue des essais a démontré que l'utilisation des dispositifs mécaniques pouvait avoir de meilleurs résultats que l'absence de traitement mais les preuves sont faibles. Il n'y avait pas suffisamment de données pour recommander un type spécifique de dispositif ou pour montrer si les dispositifs mécaniques sont meilleurs que les autres formes de traitement, comme la rééducation des muscles du plancher pelvien.
La place des dispositifs mécaniques dans le traitement de l'incontinence urinaire reste en suspens. Il existe actuellement très peu de données provenant d'essais contrôlés qui permettent de juger si leur utilisation est meilleure que l'absence de traitement, des essais à plus grande échelle bien réalisés sont nécessaires pour clarifier la situation. De plus, il n'existe pas suffisamment de preuves en faveur d'un dispositif plutôt qu'un autre et très peu de données pour comparer les dispositifs mécaniques à d'autres formes de traitement.
L'incontinence peut avoir un effet dévastateur sur la vie des personnes qui en souffrent avec des implications économiques significatives. Les traitements non chirurgicaux comme la rééducation des muscles du plancher pelvien et l'utilisation de dispositifs mécaniques sont généralement la première ligne de traitement, en particulier lorsqu'une femme ne souhaite pas avoir recours à la chirurgie ou lorsqu'elle est considérée comme étant inapte à la chirurgie. Les dispositifs mécaniques sont peu coûteux et ne compromettent pas un traitement chirurgical ultérieur.
Déterminer si les dispositifs mécaniques sont utiles dans le traitement de l'incontinence urinaire de la femme adulte.
Pour cette seconde mise à jour, nous avons effectué des recherches dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur l'incontinence, qui contient des essais identifiés dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), MEDLINE, MEDLINE In-Process, ClinicalTrials.gov l'ICTRP de l'OMS ainsi qu'à partir de recherches manuelles dans des journaux et actes de conférence (recherches effectuées le 21 août 2014), EMBASE (de janvier 1947 à la semaine 34 de 2014), CINAHL (de janvier 1982 au 25 août 2014) et les listes bibliographiques des articles pertinents.
Tous les essais contrôlés randomisés ou quasi randomisés portant sur des dispositifs mécaniques destinés à traiter l'incontinence urinaire chez la femme adulte déterminée par symptôme, signe ou diagnostic urodynamique.
Les relecteurs ont évalué l'éligibilité des études, le risque de biais et ils ont indépendamment extrait des données issues des études incluses. L'analyse des données a été réalisée à l'aide du logiciel RevMan (version 5.3).
Un nouvel essai a été identifié et inclus dans cette mise à jour, ce qui fait un total de huit essais comprenant 787 femmes. Trois essais de petite taille comparaient un dispositif mécanique à l'absence de traitement et même s'ils suggéraient que l'utilisation d'un dispositif mécanique peut être meilleure que l'absence de traitement, les données en la matière n'étaient pas concluantes. Quatre essais comparaient un dispositif mécanique à un autre. La synthèse quantitative des données provenant de ces essais était impossible parce que les différents dispositifs mécaniques étaient comparés dans chaque essai avec des critères de jugements différents. Les données provenant des essais individuels ne montraient aucune différence entre les dispositifs, mais avec des intervalles de confiance importants. Dans un essai, trois groupes étaient comparés : un dispositif mécanique seul, la thérapie comportementale (rééducation des muscles du plancher pelvien) seule et la thérapie comportementale associée à un dispositif mécanique. Alors qu'à trois mois, il y avait plus d'abandons dans le groupe avec dispositif uniquement, à 12 mois, les différences entre les groupes n'étaient plus durables, quelque soit la mesure.
Traduction réalisée par Cochrane France