Aérosols-doseurs sous pression versus tout autre inhalateur portable pour l'administration de bronchodilatateurs dans la bronchopneumopathie chronique obstructive

Cette revue portait sur l'évaluation de différents inhalateurs pour l'administration de bronchodilatateurs inhalés dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) stable. Les études incluses dans cette revue comparaient des aérosols-doseurs sous pression (pMDI) à tout autre inhalateur portable contenant des bronchodilatateurs. Seuls trois essais contrôlés randomisés remplissaient les critères d'inclusion. Compte tenu du très petit nombre d'études incluses dans cette revue, il n'est pas possible de tirer de conclusions concernant l'utilisation d'inhalateurs contenant des bronchodilatateurs dans la BPCO. D'autres essais contrôlés randomisés bien planifiés et étudiant le rôle des bronchodilatateurs dans la BPCO sont nécessaires.

Conclusions des auteurs: 

Chez les patients présentant une BPCO stable, le pMDI produisait des résultats similaires à ceux d'un appareil à poudre sèche pour l'administration de bêta2-agonistes, mais le nombre très limité d'études et de patients inclus ne permet pas de tirer de conclusions définitives. L'inhalateur en aérosol pour l'ipratropium était plus efficace qu'un pMDI mais ces résultats provenaient d'une seule petite étude. D'autres essais contrôlés randomisés bien planifiés sont nécessaires afin de définir le rôle des inhalateurs contenant des bronchodilatateurs dans la BPCO stable.

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Contexte: 

Le traitement bronchodilatateur pour la BPCO peut être administré au moyen de différents inhalateurs.

Objectifs: 

Déterminer l'efficacité des aérosols-doseurs sous pression (pMDI) par rapport à tout autre inhalateur portable pour l'administration de bronchodilatateurs dans la BPCO non aiguë.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons recherché des études dans le registre des essais cliniques contrôlés randomisés sur l'asthme et la respiration sifflante de Cochrane Collaboration. Les sociétés pharmaceutiques du Royaume-Uni fabriquant des médicaments inhalés pour la BPCO ont également été contactées.

Critères de sélection: 

Deux évaluateurs ont évalué les résultats de la recherche informatique de manière indépendante et les articles potentiellement pertinents ont été obtenus dans leur intégralité.

Recueil et analyse des données: 

Un évaluateur a extrait les informations de chaque essai et un second évaluateur a vérifié toutes les données extraites. Les résultats dichotomiques tels que le taux d'exacerbation ont été évalués à l'aide du risque relatif avec un intervalle de confiance (IC) à 95 %.

Résultats principaux: 

Quatorze études semblaient potentiellement pertinentes mais seules trois études (61 patients) remplissaient les critères d'inclusion. Deux études comparaient un inhalateur à poudre sèche (Turbuhaler ou Rotahaler) à un pMDI pour l'administration de bêta2-agonistes, et une étude (36 patients, plan d'étude en cross over) comparait le Respimat (inhalateur en aérosol pour l'administration d'ipratropium) à un pMDI. Pour le Turbuhaler et le Rotahaler, aucune différence significative n'était observée pour les mesures de résultats rapportées. L'essai du Rotahaler utilisait des doses élevées et faibles de médication avec ou sans tube d'espacement à grand volume. L'essai du Respimat rapportait une augmentation significative du VEMS par rapport à un pMDI (différence d'amélioration par rapport à l'inclusion de 70 ml, IC à 95 %, entre 10 et 130 ml). L'effet était similaire pour l'amélioration de la CVF. Aucune différence n'était observée entre ces deux appareils pour aucune des mesures de résultats rapportées.

Bien qu'aucune des études incluses n'exigeait des patients une connaissance préalable des inhalateurs (et qu'aucune ne mentionnait de formation à l'utilisation de l'appareil), nous avons considéré que tous les patients randomisés avaient suivi une formation à l'utilisation des inhalateurs et étaient capables de les utiliser.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.