La ventilation mécanique chez les nouveau-nés atteints de pneumopathie sévère entraîne une réduction de la mortalité. La ventilation mécanique en pression positive ou négative intermittente a été introduite dans les années 1960. Cinq essais la comparaient à un traitement standard chez des nourrissons atteints de pneumopathie très sévère et rapportaient une réduction de la mortalité. Cet effet était principalement observé chez des nourrissons présentant un poids de naissance supérieur à deux kilogrammes. La ventilation mécanique est devenue le traitement standard de l'insuffisance respiratoire sévère. Aucun essai n'a été réalisé dans des unités néonatales de soins intensifs modernes, et l'on ignore l'ampleur des effets bénéfiques et délétères dans la pratique actuelle.
Lorsque la VM a été introduite dans les années 1960 pour traiter les nourrissons atteints d'insuffisance respiratoire sévère liée à une pneumopathie, les essais rapportaient une réduction globale de la mortalité, qui était plus marquée chez les nourrissons présentant un poids de naissance supérieur à 2 kg. Cette revue n'a pas identifié d'informations permettant d'évaluer les effets bénéfiques ou délétères relatifs de la VM dans un environnement de soins périnataux moderne.
La ventilation mécanique (VM) pour les nouveau-nés très malades a été introduite dans les années 1960 et constitue aujourd'hui le traitement de référence chez les nourrissons atteints de SDR sévère. Néanmoins, on ignore dans quelle mesure le traitement contribue aux résultats de ces nourrissons.
Évaluer les effets de l'utilisation d'une VM par rapport à une absence de VM sur la mortalité et la morbidité des nouveau-nés atteints d'insuffisance respiratoire sévère liée à une pneumopathie.
Les recherches effectuées dans le registre Cochrane central des essais contrôlés, MEDLINE et EMBASE ont été mises à jour en mars 2010. Des recherches ont également été réalisées dans l'Oxford Database of Perinatal Trials et les résumés publiés par la Society for Pediatric Research (1967 à 2004 inclus) et l'European Society for Pediatric Research (1970 à 2004 inclus).
Les essais contrôlés randomisés ou quasi-randomisés portant sur des nouveau-nés atteints d'insuffisance respiratoire liée à une pneumopathie et évaluant l'utilisation de la VM par rapport à des soins néonataux standard sans VM.
Les méthodes standard de la Collaboration Cochrane et de son groupe de revue sur la néonatologie ont été utilisées.
Les cinq essais éligibles portaient sur un total de 359 nourrissons atteints de SDR. Dans l'ensemble, le risque de mortalité rapportée était moins fréquent dans le groupe de la VM (RR résumé de 0,86, IC à 95 %, entre 0,74 et 1,00 ; DR de -0,10, IC à 95 %, entre -0,20 et -0,01 ; NST de 10, IC à 95 %, entre 5 et 100). Chez les nourrissons présentant un poids de naissance de 1 à 2 kg, aucune différence significative n'était observée en termes de mortalité (RR résumé de 0,86, IC à 95 %, entre 0,70 et 1,07). Chez les nourrissons présentant un poids de naissance supérieur à 2 kg, une réduction significative de la mortalité était observée sous VM (RR résumé de 0,67, IC à 95 %, entre 0,52 et 0,87).
Concernant toute HIV à l'autopsie, aucune différence significative n'était observée entre les groupes dans aucune étude, ni pour l'ensemble des quatre études documentant la pratique d'une autopsie chez 202 nourrissons. Un pneumothorax était rapporté dans deux études portant sur 275 nourrissons, avec une tendance à la hausse non significative dans le groupe de la ventilation mécanique (RR résumé de 2,75, IC à 95 %, entre 0,72 et 10,45).