Il n'existe pas suffisamment de preuves permettant d'avancer que les médicaments utérorelaxants permettent d'éviter tout risque de fausse couche.
Une fausse couche se définit par la perte d'un bébé au cours des toutes premières semaines de grossesse (avant 20 semaines), avant qu'il ne puisse survivre seul. Cette perte peut être traumatisante pour les futurs parents. Il existe un risque de fausse couche lors de l'apparition d'une hémorragie vaginale, accompagnée parfois de douleurs, et lorsque le col de l'utérus reste fermé. La présente revue d'études n'a trouvé qu'un seul essai de petite taille concernant l'administration de médicaments utérorelaxants permettant de prévenir une fausse couche, mais cette étude ne fournissait pas suffisamment de données pour évaluer correctement leurs effets. Des recherches supplémentaires doivent être effectuées.
Il existe des preuves insuffisantes pour recommander l'administration de médicaments utérorelaxants aux femmes présentant des risques de fausse couche. Leur administration devrait se limiter à un contexte d'essais randomisés.
Une fausse couche se définit comme la perte spontanée d'une grossesse avant que le fœtus ne devienne viable. Les médicaments utérorelaxants sont administrés aux femmes exposées à des risques de fausse couche afin de détendre les muscles utérins et, par conséquent, de réduire les risques de fausse couche.
Évaluer les effets des médicaments utérorelaxants sur les femmes et leur bébé lorsqu'ils sont administrés en cas de risque de fausse couche.
Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (10 septembre 2009).
Des essais randomisés ont été inclus et des essais quasi randomisés ont été exclus. Les participants étaient des femmes dont la grossesse était inférieure à 20 semaines et présentant un risque de fausse couche. Les interventions consistaient à comparer l'administration de médicaments utérorelaxants (y compris des agents tocolytiques et antispasmodiques) à un placebo ou à l'absence de médicament. Les principaux critères de jugement de la revue étaient la fausse couche : définie comme la perte spontanée d'une grossesse avant la viabilité fœtale, le décès du bébé (la mortinaissance ou la mortalité néonatale) et la mortalité maternelle.
Les deux auteurs de la revue ont indépendamment évalué l'éligibilité des études et la qualité méthodologique des essais et extrait des données.
Un essai de qualité médiocre (170 femmes) était inclus. Il comparait un bêta-agoniste à un placebo. Il y avait une diminution des risques de mortalité intra-utérine liés à l'administration d'un béta-agoniste (risque relatif (RR) 0,25, intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,12 à 0,51). Les accouchements prématurés étaient le seul autre résultat signalé (RR 1,67, IC à 95 % 0,63 à 4,38).