Les bêta-agonistes tels que le salbutamol sont le traitement symptomatique le plus fréquemment prescrit dans l'asthme. Ils fonctionnent bien chez les adultes et les enfants, mais leur efficacité chez les nourrissons est moins évidente. Huit essais portant sur 229 patients dans quatre environnements différents ont été examinés. Bien que les nourrissons aient la capacité de répondre au salbutamol, le soulagement des symptômes est limité chez les patients atteints de maladie aiguë. Le traitement n'avait aucun impact sur les hospitalisations ou la durée de séjour à l'hôpital. Il n'a pas été démontré que le salbutamol régulier prévenait le développement des symptômes.
L'utilisation de b2-agonistes dans la prise en charge de la respiration sifflante récurrente ne présente aucun bénéfice notable chez les patients âgés de moins de deux ans, mais les preuves sont contradictoires. Les futures études ne devront être effectuées que si le groupe de patients peut être clairement défini et qu'il existe un paramètre de résultat approprié permettant de mesurer une réponse.
La respiration sifflante est un symptôme courant chez le nourrisson et constitue une cause fréquente de consultations en soins primaires et d'hospitalisations. Les agonistes des récepteurs bêta2 adrénergiques (b2-agonistes) sont les bronchodilatateurs les plus utilisés mais leur efficacité est contestable.
Déterminer l'efficacité des b2-agonistes dans le traitement des nourrissons atteints de respiration sifflante récurrente et persistante.
Nous avons identifié des essais pertinents dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les voies respiratoires, qui se compose des entrées identifiées dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), MEDLINE et PUBMED. Les termes suivants ont été utilisés pour consulter la base de données : Respiration sifflante ou asthme et Nourrisson ou Enfant et Bêta-agoniste à courte durée d'action ou Salbutamol (variantes), Albutérol, Terbutaline (variantes), Orciprénaline, Fénotérol.
Les essais contrôlés randomisés comparant l'effet du b2-agoniste à un placebo chez des enfants de moins de deux ans ayant présenté au moins deux épisodes préalables de respiration sifflante non liée à une autre maladie pulmonaire chronique.
Huit études remplissaient les critères d'inclusion dans la méta-analyse. Ces études examinaient des patients dans trois environnements : à domicile (trois études), à l'hôpital (deux études) et dans un laboratoire d'exploration fonctionnelle pulmonaire (trois études). Le critère de jugement principal était la modification de la fréquence respiratoire, sauf dans les études réalisées dans un environnement de proximité, où les scores de symptômes étaient utilisés.
Les études étaient très hétérogènes et les comparaisons entre les études étaient limitées. Une amélioration de la fréquence respiratoire, du score de symptômes et de la saturation du sang en oxygène était rapportée dans une étude dans un service d'urgences après deux nébulisations de salbutamol, mais cela n'avait aucun impact sur les hospitalisations. Une réduction de la réactivité bronchique était observée après la prise de salbutamol. La prise régulière de salbutamol inhalé n'apportait aucun bénéfice significatif en termes de scores de symptômes enregistrés à domicile.