Les stéroïdes inhalés permettent de contrôler l'inflammation des voies respiratoires. De nombreuses préparations différentes sont utilisées et l'objectif de cette revue était d'évaluer l'effet des différentes doses de béclométhasone (DPB) dans le traitement de l'asthme. Des preuves limitées indiquaient qu'une dose de 800 mcg/jour était plus efficace qu'une dose de 400 mcg/jour pour améliorer le débit expiratoire de pointe du matin et du soir. D'autres recherches sont nécessaires afin d'établir les effets des différentes doses de DPB.
Le DPB semble présenter un effet dose-réponse peu marqué dans l'asthme chronique pour un petit nombre de mesures de l'efficacité à des doses quotidiennes comprises entre 400 mcg et 1 600 mcg/jour, mais l'importance clinique des améliorations obtenues avec des doses élevées est contestable.
De nombreuses posologies quotidiennes de dipropionate de béclométhasone (DPB) sont utilisées dans le traitement de l'asthme chronique.
Évaluer les preuves d'une relation dose-réponse pour le DPB dans le traitement de l'asthme chronique.
Nous avons consulté le registre des essais du groupe Cochrane sur les voies respiratoires, le registre Cochrane des essais contrôlés (Bibliothèque Cochrane, numéro 1, 1999) et les références bibliographiques des articles. Les auteurs et Glaxo Wellcome UK ont été contactés afin d'identifier des études éligibles. Nous avons également recherché des études manuellement dans les actes de conférence d'importantes sociétés sur les maladies respiratoires, le British Journal of Clinical Research et le European Journal of Clinical Research.
Les essais prospectifs randomisés comparant au moins deux doses quotidiennes de DPB chez des patients de plus de deux ans atteints d'asthme chronique.
Les essais ont été sélectionnés et leur qualité a été évaluée par deux évaluateurs. Les données ont été extraites par un évaluateur. Les auteurs ont été contactés afin de clarifier certains détails concernant le plan d'étude et obtenir des données manquantes.
15 essais ont été inclus. La qualité méthodologique était variable. Les études indiquaient rarement le degré de contrôle exact de l'asthme à l'inclusion. Les différentes études évaluaient des différences moins de deux fois supérieures à cinq fois supérieures entre les doses. Les résultats sont rapportés sous forme de différences moyennes pondérées (DMP) avec des intervalles de confiance à 95 % (IC à 95 %). Le nombre d'essais (N) contribuant à chaque critère de jugement est indiqué. Chez les patients asthmatiques sous stéroïdes non oraux, un petit avantage du DPB 800 mcg/jour par rapport au DPB 400 mcg/jour était observé pour l'amélioration du débit expiratoire de pointe (DEP) matinal par rapport à l'inclusion, DMP de 11 l/mn (IC à 95 %, entre 4 et 19 l/mn) N = 2 ; l'amélioration du volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS) par rapport à l'inclusion, DMP de 9 ml (IC à 95 %, entre 3 et 140) N = 1 ; et la réduction du score de symptômes nocturnes par rapport à l'inclusion, DMP de 0,13 (IC à 95 %, entre 0,04 et 0,22) N = 1. Les études qui évaluaient le DPB 1 000/500 mcg/jour et le DPB 1 600/400 mcg/jour rapportaient un avantage significatif de la dose la plus élevée concernant l'hyperréactivité bronchique (HRB) à l'histamine et l'amélioration en pourcentage du VEMS par rapport à l'inclusion. Aucune différence n'était observée entre les doses quotidiennes élevées et faibles de DPB en termes de symptômes diurnes, d'arrêts prématurés dus à une exacerbation de l'asthme, d'effets secondaires oropharyngiens ou de mesures de la fonction hypothalamo-hypophyso-surrénalienne (HHS). Aucune différence n'était observée entre une dose élevée et faible de DPB en termes d'effet d'épargne de prednisolone chez les patients qui dépendaient des corticoïdes oraux (CSO).