Il n'existe pas suffisamment de preuves selon lesquelles la relaxine permet d'étirer le col de l'utérus et de déclencher le travail.
La relaxine est une hormone sécrétée par le placenta pendant les phases finales de la grossesse afin d'étirer le col de l'utérus et de le préparer pour le travail. Elle permet de déclencher le travail et provient de la relaxine humaine génétiquement combinée ou de préparations animales. Le rôle d'un traitement par relaxine reste indéterminé, mais il est possible qu'elle permette de détendre les tissus musculaires de l'utérus et donc qu'elle ne soit pas aussi efficace que les autres méthodes de déclenchement. La présente revue d'essais a constaté qu'il n'y avait pas suffisamment de recherches permettant de démontrer les effets réels de la relaxine. Des recherches supplémentaires doivent être effectuées.
Le rôle de la relaxine, porcine purifiée ou humaine recombinante, en tant qu'agent de maturation cervicale ou de déclenchement du travail reste indéterminé. D'autres essais devront être réalisés pour évaluer les effets réels de la relaxine dans la pratique clinique actuelle.
[Remarque : Les trois références figurant dans la section de classification en attente de la revue pourraient modifier les conclusions de la revue à l'issue de leur évaluation.]
La relaxine est une hormone protéique composée de deux chaînes d'acides aminés. Le rôle que joue la relaxine dans la grossesse humaine et la parturition reste indéterminé. Son administration et son implication en tant qu'agent de maturation cervicale sont très discutés depuis les années 50. Étant donné que la source principale de la relaxine humaine est le corps jaune de la grossesse, une grande partie du travail consacré au déclenchement du travail a privilégié les préparations porcine et bovine. Avec l'avènement de la technologie recombinante de l'ADN, la relaxine humaine a pu être étudiée. La relaxine aurait des effets bénéfiques sur la maturation cervicale. En raison d'un éventuel effet inhibiteur sur l'activité myométriale humaine, la relaxine peut ne pas être associée à l'augmentation concomitante du taux d'hyperstimulation utérine observée avec les autres agents déclencheurs. Cette revue fait partie d'une série de revues des méthodes de maturation cervicale et de déclenchement du travail réalisées à l'aide d'une méthodologie standardisée.
Déterminer les effets de la relaxine (porcine purifiée et humaine recombinante) dans la maturation cervicale ou le déclenchement du travail au troisième trimestre par rapport aux autres méthodes de déclenchement.
Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (mai 2003) et les bibliographies des articles pertinents. Nous avons mis à jour ces recherches le 13 août 2009 et ajouté les résultats à la section de classification en attente.
Des essais cliniques comparant la relaxine administrée pour la maturation cervicale ou le déclenchement du travail au troisième trimestre à un placebo/l'absence de traitement ou aux autres méthodes susmentionnées dans une liste prédéfinie de méthodes de déclenchement du travail.
Une stratégie a été élaborée pour traiter le volume important et la complexité des données des essais concernant le déclenchement du travail. Il s'agit d'une méthode d'extraction des données divisée en deux phases.
Neuf études ont été prises en compte ; cinq ont été exclues et quatre ont été incluses et ont examiné un total de 267 femmes. Il n'y avait aucun cas d'hyperstimulation utérine avec des variations de la fréquence cardiaque fœtale (FCF) signalé dans aucune des études. Il n'y avait aucune preuve concernant une différence entre le taux de césarienne chez les femmes auxquelles de la relaxine était administrée par rapport à un placebo (15,3 % contre 14,2 % ; risque relatif (RR) 0,79, intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,42 à 1,50, 4 essais, 257 femmes). Il y avait une diminution des risques que le col de l'utérus reste défavorable ou inchangé avec un déclenchement amorcé par la prise de relaxine (21,9 % contre 49,3 % ; RR 0,45, IC à 95 % 0,28 à 0,72, 3 essais, 371 femmes). Il n'y avait aucun cas d'hyperstimulation utérine sans variation de la FCF signalé.