La sclérose en plaques (SEP) est une maladie du système nerveux d'origine immune. Les médicaments qui interfèrent avec le système immunitaire, tels que le méthotrexate, pourraient être bénéfiques chez les patients atteints de cette maladie. À ce jour, les recherches suggèrent que l'administration de méthotrexate pourrait être associée à de petites améliorations. Néanmoins, ces améliorations doivent être mises en rapport avec les effets secondaires potentiellement graves du méthotrexate. Des études à plus grande échelle sont nécessaires avant de pouvoir déterminer si les effets bénéfiques du médicament l'emportent sur ses effets secondaires.
Dans la SEP progressive, le seul essai inclus révèle une tendance à la baisse non significative de la progression soutenue sur l'échelle EDSS et du nombre de récidives en faveur du méthotrexate. Aucune étude n'examinait le méthotrexate dans la SEP récurrente-rémittente. Avant de tirer d'autres conclusions concernant l'efficacité du méthotrexate dans la SEP, des essais supplémentaires sont nécessaires chez des patients atteints de SEP récurrente-rémittente ou progressive.
Le méthotrexate est un puissant immunosuppresseur qui pourrait théoriquement réduire les taux de récidive et retarder la progression de la sclérose en plaques (SEP). Des essais cliniques ont donc été réalisés afin d'évaluer le méthotrexate chez les patients atteints de SEP.
Identifier et résumer les preuves d'innocuité et d'effets bénéfiques du méthotrexate chez les patients atteints de SEP.
Nous avons consulté le registre spécialisé du groupe Cochrane sur la SEP (septembre 2007), le registre Cochrane central des essais contrôlés (Bibliothèque Cochrane 2007, numéro 3), MEDLINE (1966 à septembre 2007), EMBASE (1974 à septembre 2007), Science Citation Index (SCISEARCH), British Medical Journal Register of unpublished clinical trials, ainsi que les références bibliographiques des essais identifiés. Nous avons également pris contact avec des chercheurs et des fabricants dans ce domaine.
Les essais contrôlés randomisés évaluant le méthotrexate dans la prévention des récidives et de la progression de la SEP.
Nos recherches bibliographiques nous ont permis d'obtenir 1 118 références, mais nous n'avons identifié que deux essais cliniques comparatifs randomisés éligibles. Une étude a été exclue en raison d'une assignation secrète inadéquate, et une seule étude a donc été incluse.
L'essai inclus portait sur 60 participants atteints de sclérose en plaques chronique progressive. Aucun participant n'était atteint de maladie récurrente-rémittente. Cet essai rapportait une réduction non significative de la progression soutenue sur l'échelle EDSS et du nombre de récidives en faveur du méthotrexate. Aucune différence n'était observée en termes de délai avant la première récidive, et aucune donnée n'était disponible concernant le taux de récidive. Des effets secondaires mineurs étaient fréquemment rapportés dans les groupes du méthotrexate (87,1 %) et du placebo (89,7 %), mais aucun effet secondaire majeur n'était observé.