Il existe des preuves que l'hypothermie (refroidissement) induite des nouveau-nés qui peuvent avoir souffert d'un manque d'oxygène à la naissance réduit la mortalité ou l'invalidité, sans invalidité accrue chez les survivants. Cela signifie que les parents doivent s'attendre à ce que le refroidissement réduise le risque de mortalité de leur bébé, et que si leur bébé survit, le refroidissement réduira son risque d'invalidité majeure. Le manque d'oxygène avant ou pendant l'accouchement peut détruire les cellules du cerveau des nouveau-nés. Les lésions provoquées par le manque d'oxygène persistent par la suite pendant un certain temps. Une manière d'essayer d'arrêter ces lésions est d'induire une hypothermie - refroidissement du bébé ou simplement de la tête du bébé pendant quelques heures à quelques jours. Ce traitement peut réduire l'ampleur des lésions des cellules du cerveau. Cette revue a mis en évidence qu'il existe des preuves issues d'essais indiquant que l'hypothermie induite aide à améliorer la survie et le développement à 18 à 24 mois pour les nouveau-nés nés à terme et peu prématurés à risque de lésions cérébrales. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre quels nourrissons nécessitent un refroidissement et quel est le meilleur mode de refroidissement, notamment en termes de durée du traitement et de méthode de refroidissement.
Il existe des preuves issues des 11 essais contrôlés randomisés inclus dans cette revue systématique (N = 1 505 nourrissons) qui indiquent que l'hypothermie thérapeutique est bénéfique chez les nouveau-nés nés à terme ou peu prématurés présentant une encéphalopathie hypoxique ischémique. Le refroidissement réduit la mortalité sans augmenter l'incapacité majeure chez les survivants. Les effets bénéfiques du refroidissement sur la survie et le développement neurologique l'emportent sur les effets indésirables à court terme. L'hypothermie devrait être instituée chez les nourrissons nés à terme ou peu prématurés présentant une encéphalopathie hypoxique ischémique modérée à sévère si celle-ci est identifiée avant l'âge de six heures. Des essais supplémentaires visant à déterminer les techniques appropriées de refroidissement, notamment par l'affinement de la sélection des patients, de la durée du refroidissement et de la méthode d'administration de l'hypothermie thérapeutique, affineront notre compréhension de cette intervention.
Les études menées sur les animaux nouveau-nés et les études pilotes chez les humains donnent à penser qu'une hypothermie légère suite à une hypoxie-ischémie péripartum chez les nouveau-nés peut réduire les séquelles neurologiques sans effets indésirables.
Déterminer l'effet de l'hypothermie thérapeutique chez les nouveau-nés présentant une asphyxie encéphalopathique sur la mortalité, l'incapacité neurodéveloppementale à long terme et les effets secondaires cliniquement importants.
Nous avons utilisé la stratégie de recherche standard du Groupe thématique Cochrane sur la néonatologie tel que décrit dans The Cochrane Library (numéro 2, 2007). Les essais contrôlés randomisés évaluant l'hypothermie thérapeutique chez les nouveau-nés nés à terme ou peu prématurés présentant une encéphalopathie hypoxique ischémique ont été identifiés en effectuant des recherches dans The Oxford Database of Perinatal Trials, le registre Cochrane des essais contrôlés - Cochrane Central Register of Controlled Trials (CENTRAL, The Cochrane Library, 2007, numéro 2), MEDLINE (de 1966 à juin 2007), les revues précédentes comprenant des références croisées, des résumés, des conférences, des actes de symposiums, auprès d'informateurs experts et en effectuant des recherches manuelles dans des journaux. La dernière mise à jour de cette recherche a été effectuée en mai 2012.
Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés comparant l'utilisation de l'hypothermie thérapeutique aux soins standard chez les nourrissons encéphalopathiques nés à terme ou peu prématurés présentant une asphyxie péripartum sans anomalies congénitales majeures identifiables. Le critère de jugement principal était la mortalité ou l'incapacité neurodéveloppementale majeure à long terme. Les autres critères de jugement comprenaient les effets indésirables du refroidissement et les indicateurs « précoces » du résultat du développement neurologique.
Quatre auteurs de la revue ont, de manière indépendante, sélectionné les études et évalué la qualité et extrait les données des études incluses. Les auteurs des études ont été contactés pour obtenir des informations complémentaires. Les méta-analyses ont été réalisées en utilisant des risques relatifs (RR) et des différences de risques (DR) pour les données dichotomiques, et la différence moyenne pondérée pour les données continues, avec des intervalles de confiance (IC) à 95 %.
Nous avons inclus 11 essais contrôlés randomisés dans cette revue mise à jour, comprenant 1 505 nourrissons nés à terme ou peu prématurés présentant une encéphalopathie modérée/sévère et des signes d'asphyxie péripartum. L'hypothermie thérapeutique a entraîné une réduction statistiquement significative et cliniquement importante du résultat combiné de la mortalité ou de l'incapacité neurodéveloppementale majeure jusqu'à l'âge de 18 mois (RR typique 0,75 (IC à 95 % 0,68 à 0,83) ; DR typique -0,15, IC à 95 % -0,20 à -0,10) ; nombre de sujets à traiter pour observer un bénéfice supplémentaire du traitement (NNTB) 7 (IC à 95 % 5 à 10) (8 études, 1 344 nourrissons). Le refroidissement a également entraîné des réductions statistiquement significatives de la mortalité (RR typique 0,75 (IC à 95 % 0,64 à 0,88), DR typique -0,09 (IC à 95 % -0,13 à -0,04) ; NNTB 11 (IC à 95 % 8 à 25) (11 études, 1 468 nourrissons) et de l'incapacité neurodéveloppementale chez les survivants (RR typique 0,77 (IC à 95 % 0,63 à 0,94), DR typique -0,13 (IC à 95 % -0,19 à -0,07) ; NNTB 8 (IC à 95 % 5 à 14) (8 études, 917 nourrissons). Certains effets indésirables de l'hypothermie comprenaient une augmentation de la bradycardie sinusale et une augmentation significative de la thrombocytopénie.