L'entorse cervicale (ou « coup du lapin ») est définie comme un mécanisme de transfert d'énergie au cou par accélération-décélération. Elle peut survenir, entre autres mésaventures, lors de la collision de véhicules à moteur avec impact arrière ou latéral, ou en plongée.
Les troubles associés à l'entorse cervicale (TAEC) peuvent être classés selon la gravité des signes et des symptômes, du degré 0 (pas de douleurs ou de signes physiques) au degré 4 (fracture ou luxation). Des troubles associés à l'entorse cervicale ont été rapportés chez 70 personnes sur 100 000 dans une province canadienne, et chez 188 à 325 personnes sur 100 000 aux Pays-Bas. Les traitements conservateurs (comme la physiothérapie, l'acupuncture ou la minerve) sont les options thérapeutiques les plus courantes pour les personnes souffrant d'une entorse cervicale, mais les données étayant leur efficacité restent contradictoires.
Nous avons inclus 23 études (soit 2 344 participants avec des TAEC de degré 1 ou 2), dont neuf nouvelles pour cette mise à jour. Dans l'ensemble, la qualité méthodologique était faible et les études portaient sur des populations et des interventions qui étaient trop différentes pour permettre un regroupement. Deux études avaient examiné des traitements pour patients souffrant de douleur chronique (d'une durée de plus de trois mois), deux s'étaient intéressées à la douleur subaiguë (de quatre à six semaines), deux n'étaient pas claires (mais une concernait probablement la douleur chronique) et les autres portaient sur des patients ayant des symptômes aigus de moins de trois semaines.
Dans 11 études, une approche de traitement actif (une stratégie de traitement comprenant des exercices ou la recommandation de se comporter comme d'habitude) avait été comparée à une stratégie passive ou à l'absence de traitement, ou bien constituait un traitement d'appoint. Huit études avaient comparé une intervention active à une passive (le patient avait reçu un traitement tel que le conseil de se reposer et de porter une minerve, une vidéo instructive, l'électrothérapie, la manipulation, les compresses chaudes et froides, la traction ou l'acupuncture). Huit études avaient comparé une intervention à un placebo ou à l'absence de traitement. Dans sept études, deux traitements actifs avaient été comparés entre eux et dans une autre, une intervention passive avait été comparée à des injections.
Étant donné qu'il ne nous a pas été possible de regrouper des études, les données actuelles ne nous permettent de confirmer ou d'infirmer les effets des traitements conservateurs pour les troubles aigus, subaigus ou chroniques associés à l'entorse cervicale.
La littérature actuelle est de faible qualité méthodologique et n'est pas suffisamment homogène pour permettre le regroupement de résultats. Par conséquent, il n'y a pas à ce jour de traitement à l'efficacité clairement étayée pour le soulagement des symptômes aigus, subaigus ou chroniques des troubles associés à l'entorse cervicale.
De nombreux traitements sont disponibles pour les patients souffrant d'entorse cervicale, mais il y a peu de preuves scientifiques pour étayer leur utilisation. Les patients souffrant de troubles associés à l'entorse cervicale (TAEC) peuvent être classés selon la gravité des signes et des symptômes, du degré 0 (pas de douleurs ni de signes physiques) au degré 4 (fracture ou luxation).
Évaluer l'efficacité des traitements conservateurs pour les patients souffrant de troubles associés à une entorse cervicale de degré 1 ou 2 (douleurs cervicales et musculo-squelettiques).
Nous avons effectué une recherche dans le registre Cochrane des essais contrôlés (The Cochrane Library, 2006, numéro 3), MEDLINE, CINAHL, PsycINFO et Pedro jusqu'à novembre 2006 et nous avons passé au crible les références bibliographiques des essais randomisés identifiés et des revues systématiques pertinentes.
Nous avons sélectionné des essais contrôlés randomisés publiés en anglais, français, allemand ou néerlandais, qui incluaient des patients souffrant d'une entorse cervicale, des interventions conservatrices et des critères de jugement relatifs à la douleur, à l'effet global perçu ou à la participation aux activités quotidiennes.
Deux auteurs ont, de manière indépendante, évalué la qualité méthodologique au moyen des critères Delphi et extrait les données sur des formulaires standardisés. Nous n'avons pas regroupé les résultats en raison de l'hétérogénéité des populations, des interventions et des critères de résultat, ainsi que du manque de données. Une analyse stratifiée pré-planifiée a été réalisée pour trois comparaisons différentes.
Vingt-trois études (soit 2 344 participants) ont été incluses dans cette mise à jour, dont neuf nouvelles. Un large éventail d'interventions conservatrices avait été évalué. Deux études avaient inclus des patients présentant des symptômes chroniques (d'une durée de plus de trois mois), deux portaient sur des symptômes subaigus (de quatre à six semaines), deux sur des symptômes de durée indéterminée et 17 sur des patients aux symptômes aigus (moins de trois semaines). Seules huit études (33,3 %) satisfaisaient à l'un de nos critères de bonne qualité, ce qui implique une faible qualité méthodologique globale. Les interventions ont été divisées en interventions passives (repos, immobilisation, ultrasons, etc..) et actives (exercices, comportement habituel, etc..) et ont été comparées à l'absence de traitement, à un placebo ou l'une à l'autre.
L'hétérogénéité clinique et statistique ainsi que le manque de données ont empêché le regroupement. Prises séparément, les études démontraient l'efficacité d'un traitement sur un autre, mais les comparaisons étaient variées et les résultats incohérents. Par conséquent, les données ne confirment ni n'infirment l'efficacité d'aucun traitement passif ou actif à soulager les symptômes de TAEC de degré 1 ou 2.