L'orthophonie pourrait améliorer les capacités de communication des enfants atteints d'infirmité motrice cérébrale, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.

L'infirmité motrice cérébrale (IMC) est un trouble du mouvement provoqué par des lésions cérébrales avant, pendant ou peu de temps après la naissance. La capacité des patients atteints d'IMC à communiquer efficacement est souvent limitée par des problèmes de langage et de gestuelle généralement nécessaires à la communication. L'objectif de l'orthophonie est d'aider les patients atteints d'IMC à maximiser leurs capacités de communication. Il peut s'agir de méthodes visant à renforcer les formes naturelles de communication, à introduire des aides telles que des tableaux de symboles ou des appareils de synthèse vocale et à former les partenaires de communication. Cette revue a identifié des preuves non concluantes indiquant que l'orthophonie pourrait aider les enfants atteints d'IMC, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.

Conclusions des auteurs: 

Cette revue n'a identifié aucune preuve concluante concernant les effets positifs de l'orthophonie chez les enfants atteints d'infirmité motrice cérébrale. Néanmoins, des tendances positives étaient observées en matière de changement de communication. Aucun changement de pratique ne peut être recommandé sur la base de cette revue. D'autres recherches sont nécessaires afin de décrire ce groupe de patients, les éventuels sous-groupes cliniques et les méthodes de traitement actuellement utilisées dans l'IMC. Des recherches sont également nécessaires pour examiner l'efficacité des interventions établies ou plus récentes, ainsi que leur acceptabilité pour les familles. Ces recherches devront être effectuées de manière plus rigoureuse afin d'identifier clairement les liens entre le traitement et le changement de communication. Les données sont désormais suffisantes pour développer des études contrôlées randomisées examinant des interventions ciblant la dysarthrie et des programmes de formation de groupe destinés aux parents. Ces recherches sont nécessaires dans les meilleurs délais afin de garantir des interventions cliniquement efficaces chez ce groupe d'enfants, qui présentent un risque grave d'exclusion sociale et éducative.

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Contexte: 

L'infirmité motrice cérébrale affecte souvent la capacité des patients à communiquer par le discours, le langage et la gestuelle. Les difficultés de communication associées à l'infirmité motrice cérébrale peuvent être multifactorielles et être causées par des troubles moteurs, intellectuels et sensoriels. Chez les enfants atteints de cette maladie, les difficultés d'expression peuvent être légères à sévères. Ils sont souvent orientés vers des services d'orthophonie pour maximiser leurs capacités de communication et les aider à prendre part à des activités interactives de la manière la plus indépendante possible. La thérapie peut inclure l'introduction de systèmes de communication améliorée et alternative (CAA), par exemple des tableaux de symboles ou des appareils de synthèse vocale, ainsi qu'un travail sur les formes naturelles de communication des enfants. Différentes stratégies sont utilisées dans le traitement des troubles de la communication associés à l'infirmité motrice cérébrale, mais les preuves de leur efficacité sont limitées.

Objectifs: 

Déterminer l'efficacité de l'orthophonie axée sur l'enfant ou ses partenaires de communication habituels sur la base du changement des modes d'interaction.
Déterminer si des interventions orthophoniques spécifiques sont plus efficaces que d'autres pour changer les modes d'interaction.

Stratégie de recherche documentaire: 

Des recherches ont été effectuées dans MEDLINE, CINAHL, EMBASE, PsycINFO, LLBA, ERIC, WEB of SCIENCE, Scopus, NRR, BEI et SIGLE (jusqu'en janvier 2011). Une précédente version de cette revue incluait les études identifiées jusqu'à la fin de l'année 2002. Les références bibliographiques des études identifiées ont été examinées, et les publications et actes de conférence pertinents ont fait l'objet d'une recherche manuelle.

Critères de sélection: 

Toutes les études expérimentales contenant un élément de contrôle ont été incluses dans cette revue. Cela inclut les études de groupes non randomisées et les études expérimentales de cas uniques comparant deux interventions ou examinant deux processus de communication.

Recueil et analyse des données: 

Tous les auteurs ont recherché des études et déterminé leur éligibilité. L Pennington (LP) a évalué l'éligibilité de tous les articles, et J Goldbart (JG) et J Marshall (JM) ont évalué de manière indépendante différents échantillons aléatoires, qui représentaient chacun 25 % de toutes les études identifiées. Deux auteurs de revue ont résumé les données de chaque étude sélectionnée de manière indépendante. Les divergences ont été résolues par discussion entre les trois auteurs de revue.

Résultats principaux: 

Seize études ont été incluses dans la revue. Neuf études évaluaient un traitement ciblant directement les enfants, et sept examinaient les effets de la formation des partenaires de communication. Les participants des études présentaient d'importantes variations en termes d'âge, de type et de gravité de l'infirmité motrice cérébrale, et de capacités cognitives et linguistiques. Les études ciblant directement les enfants suggèrent que cette modalité de traitement est associée à une amélioration des capacités de langage et de communication traitées chez les différents enfants. Néanmoins, les défauts méthodologiques et les effectifs réduits ne permettent pas de tirer de conclusions définitives concernant l'efficacité du traitement. En outre, le maintien de ces capacités n'a pas été évalué de manière exhaustive. Les études ciblant les partenaires de communication évaluaient de petits groupes de manière exploratoire et rapportaient souvent des informations insuffisantes pour permettre la reproduction des résultats, mais des études plus récentes se sont améliorées dans ce domaine. Globalement, les études examinant une intervention indirecte présentent une puissance statistique très limitée, qui ne permet pas de démontrer l'efficacité de ce type de traitement.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.