Les médicaments utilisés couramment pour traiter la schizophrénie provoquent souvent des problèmes sexuels. Cela peut affecter l'érection, la lubrification, l'orgasme, le désir ou libido, l'éjaculation, l'excitation sexuelle ou la satisfaction sexuelle générale. Cela peut avoir de graves conséquences négatives, comme le fait de dissuader les personnes de prendre leur médicament ou l'arrêt précoce de la prise des médicaments. Les problèmes sexuels peuvent limiter la qualité de vie d'une personne, détériorer son estime de soi et créer des problèmes relationnels. Les stratégies de prise en charge de ces problèmes sexuels consistent en la prise de médicaments supplémentaires (Viagra TM), en une courte fenêtre thérapeutique durant laquelle les personnes arrêtent temporairement les médicaments antipsychotiques, en la réduction de la dose et le passage à un autre médicament antipsychotique. Cette revue comprend quatre études pionnières, portant sur un total de 138 participants et durant entre deux semaines et quatre mois, ce qui signifie qu'elles sont toutes de petite taille et de courte durée. Deux des études comparaient les effets de médicaments pour traiter les problèmes sexuels et deux comparaient l'effet du passage à un médicament antipsychotique différent (tout en restant sur un antipsychotique actuel). Il existe des preuves indiquant que le sildénafil ((ViagraTM, RevatioTM)) peut être un bon traitement pour les hommes qui ont des problèmes pour obtenir et maintenir une érection. Il semble également augmenter la fréquence et la satisfaction des rapports sexuels. Le passage à l'olanzapine peut améliorer la fonction sexuelle chez les hommes et les femmes.
Cependant, avant de pouvoir avancer des affirmations avec certitude, un bien plus grand nombre de recherches doivent être réalisées sur les stratégies visant à traiter les problèmes sexuels. Le sildénafil peut être une option utile dans le traitement des problèmes sexuels chez l'homme atteint de schizophrénie, mais cette conclusion se fonde uniquement sur un essai de petite taille, réalisé sur une courte durée. Le passage à l'olanzapine peut améliorer la fonction sexuelle chez l'homme et la femme, mais l'essai évaluant ce point était de petite taille. Des recherches et des essais bien conçus étudiant les effets de la réduction de la dose, des fenêtres thérapeutiques, de la prise de médicaments, tels que le Viagra TM, et du passage à des médicaments antipsychotiques, sont absolument nécessaires.
Ce résumé simplifié a été rédigé par un contributeur et consommateur, Ben Gray de RETHINK : Benjamin Gray, Bénéficiaire du service et Expert auprès des bénéficiaires du service, Rethink Mental Illness, E-mail : ben.gray@rethink.org.
Nous ne sommes pas certains que les études croisées conviennent à ce groupe de participants, car elles sont le plus adaptées aux conditions stables et aux interventions sans rémanence physiologique et psychologique. Le sildénafil peut être une option utile dans le traitement du dysfonctionnement sexuel induit par les antipsychotiques chez l'homme atteint de schizophrénie, mais cette conclusion se fonde uniquement sur un essai de petite taille, réalisé sur une courte durée. Le passage à l'olanzapine peut améliorer la fonction sexuelle chez l'homme et la femme, mais l'essai évaluant ce point était un essai ouvert de petite taille. Il est nécessaire et urgent de réaliser des essais contrôlés randomisés bien conçus qui soient mis en aveugle, bien menés et avec une bonne notification, et qui étudient les effets les effets de la réduction de la dose, des fenêtres thérapeutiques, du traitement symptomatique et du changement de médicaments antipsychotiques sur la fonction sexuelle chez des personnes atteintes de dysfonctionnement sexuel induit par les antipsychotiques.
Les médicaments psychotropes sont associés à un dysfonctionnement sexuel. Les symptômes peuvent concerner l'érection pénienne, la lubrification, l'orgasme, la libido, l'éjaculation rétrograde, l'excitation sexuelle ou la satisfaction sexuelle générale. Il s'agit d'aspects importants de la tolérabilité qui peuvent largement affecter l'observance de la part des patients.
Déterminer les effets de différentes stratégies (par ex. la réduction de la dose, les fenêtres thérapeutiques, les médicaments d'appoint, le passage à un autre médicament) pour le traitement du dysfonctionnement sexuel dû à un traitement antipsychotique.
Une recherche mise à jour a été effectuée dans le registre d'essais cliniques du groupe Cochrane sur la schizophrénie (3 mai 2012) et les bibliographies de toutes les études identifiées afin de trouver des essais supplémentaires.
Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés pertinents portant sur des personnes atteintes de schizophrénie et de dysfonctionnement sexuel.
Nous avons extrait les données de manière indépendante. Pour les données dichotomiques, nous avons calculé les risques relatifs (RR) en utilisant un modèle à effets aléatoires et les intervalles de confiance (IC) à 95 %, pour les essais croisés, nous avons calculé les rapports des cotes (RC) avec IC à 95 %. Pour les données continues, nous avons calculé les différences moyennes (DM) sur la base d'un modèle à effets aléatoires. Nous avons analysé les essais croisés pris en considération pour la corrélation des mesures associées.
Actuellement, cette revue comprend quatre études pionnières (total n = 138, durée de deux semaines à quatre mois), dont deux sont des essais croisés. Un essai a signalé significativement plus d'érections suffisantes pour la pénétration avec la réception de sildénafil comparé à la réception d'un placebo (n = 32, DM 3,20 IC à 95 % 1,83 à 4,57), une durée moyenne des érections supérieure (n = 32, DM 1,18 IC à 95 % 0,52 à 1,84) et une plus grande fréquence des rapports sexuels satisfaisants (n = 32, DM 2,84 IC à 95 % 1,61 à 4,07). Le deuxième essai n'a trouvé aucune preuve en faveur de la sélégiline comme traitement symptomatique pour le dysfonctionnement sexuel induit par les antipsychotiques comparé à un placebo (n = 10, DM de changement sur l'échelle d'Aizenberg de la fonction sexuelle -0,40 IC à 95 % -3,95 à 3,15). Aucune preuve indiquant que le passage de la rispéridone à la quétiapine améliorait la fonction sexuelle n'a été trouvée (n = 36, DM -2,02 IC à 95 % -5,79 à 1,75). Un essai a signalé une amélioration significative de la fonction sexuelle lorsque les participants passaient de la rispéridone ou d'un antipsychotique type à l'olanzapine (n = 54, DM -0,80 IC à 95 % -1,55 à -0,05).