Il n'existe aucune preuve permettant d'étayer ou de récuser l'alitement dans la prévention d'une naissance prématurée.
Bien que l'alitement à l'hôpital ou à la maison soit largement utilisé en traitement de première intention, cette revue ne décèle aucune preuve pour appuyer ou réfuter l'alitement dans la prévention d'une naissance prématurée. La pratique actuelle s'est basée sur des études observationnelles qui ont trouvé une association entre un travail rude ou une activité physique difficile et la naissance prématurée. En raison des effets indésirables potentiels que pourrait avoir l'alitement sur les femmes et leurs familles, et de l'augmentation des coûts pour le système de santé, les conseils systématiques d'alitement pour prévenir une naissance prématurée ne devraient pas être donnés aux femmes enceintes.
Il n'existe pas de preuves, étayant ou réfutant l'utilisation de l'alitement à la maison ou à l'hôpital, pour prévenir une naissance prématurée. Bien que l'alitement à l'hôpital ou à la maison soit largement utilisé en traitement de première intention, il n'existe aucune preuve que cette pratique pourrait être bénéfique. En raison des effets indésirables potentiels que pourrait avoir l'alitement sur les femmes et leurs familles, et de l'augmentation des coûts pour le système de santé, les cliniciens ne devraient pas conseiller systématiquement l'alitement aux femmes pour prévenir une naissance prématurée. Les avantages et inconvénients possibles devraient être discutés avec les femmes confrontées à un risque accru de naissance prématurée. Des recherches appropriées sont obligatoires. Les futurs essais devraient évaluer l'efficacité de l'alitement, ainsi que l'efficacité de la prescription de l'alitement, pour prévenir une naissance prématurée.
[Remarque : Les deux références dans la section de classification en attente de la revue sont susceptibles de modifier les conclusions de la revue, lorsqu'elles auront été évaluées.]
L'alitement à l'hôpital ou à la maison est largement recommandé pour la prévention d'une naissance prématurée. Ce conseil se base sur l'observation selon laquelle un travail rude et une activité physique difficile pendant la grossesse pourraient être associés à une naissance prématurée et à l'idée que l'alitement pourrait réduire l'activité utérine. Cependant, l'alitement peut avoir certains effets indésirables sur d'autres résultats.
Évaluer l'effet de la prescription de l'alitement à l'hôpital ou à la maison pour prévenir une naissance prématurée chez les femmes enceintes présentant un risque élevé de naissance prématurée.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (juillet 2003), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (The Cochrane Library, numéro 2, 2003), MEDLINE (juillet 2003), LILACS (juillet 2003), EMBASE (juillet 2003), POPLINE (juillet 2003) et les bibliographies des articles pertinents.
Nous avons mis à jour la recherche du registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance le 01 octobre 2009 et avons ajouté les résultats à la section de classification en attente.
Les essais contrôlés randomisés et quasi-randomisés avec des comptes rendus de données qui évaluent les résultats cliniques, chez les femmes présentant un risque élevé de naissance prématurée spontanée auxquelles on a prescrit l'alitement à l'hôpital ou à la maison pour prévenir une naissance prématurée, et chez leurs bébés.
Deux relecteurs ont évalué l'éligibilité, la qualité des essais et extrait les données, de façon indépendante.
Une étude répondait aux critères d'inclusion (1 266 participantes). Cet essai a une qualité méthodologique incertaine en raison d'une absence de notification. Quatre cent trente-deux femmes s'étaient vues prescrire l'alitement à la maison et un total de 834 femmes ont reçu un placebo (412) ou n'ont bénéficié d'aucune intervention (422). La naissance prématurée avant 37 semaines était similaire dans les deux groupes (7,9 % dans le groupe ayant fait l’objet d’une intervention contre 8,5 % dans le groupe témoin), et le risque relatif était de 0,92 avec un intervalle de confiance à 95 % de 0,62 à 1,37. Aucun autre résultat n'était disponible.