Les injections de corticostéroïdes pourraient présenter un bénéfice limité à court terme pour les douleurs d'épaule
Les preuves issues d'essais contrôlés randomisés sont favorables à l'utilisation d'injections sous-acromiales de corticostéroïdes pour les pathologies de la coiffe des rotateurs, bien que les effets seraient modérés et de courte durée et ne seraient pas supérieurs aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens. En outre, injections intra-articulaires de stéroïdes auraient un bénéfice limité et de courte durée dans la capsulite rétractile. D'autres essais sont nécessaires pour évaluer l'efficacité des injections de corticostéroïdes pour les douleurs d'épaule. Parmi les questions importantes à clarifier, il s'agit notamment de savoir si la précision du positionnement de l'aiguille, le site anatomique, la fréquence, la dose et le type de corticostéroïde ont une influence sur l'efficacité.
Bien que de nombreux ECR aient étudié les injections de corticostéroïdes pour les douleurs d'épaule, leur effectif réduit, leur qualité méthodologique variable et leur hétérogénéité fournissent globalement peu de preuves susceptibles d'orienter le traitement. L'injection sous-acromiale de corticostéroïdes pour les pathologies de la coiffe des rotateurs et l'injection intra-articulaire de stéroïdes pour la capsulite rétractile peuvent apporter des bénéfices mais leur effet serait limité et peu durable.
D'autres essais sont nécessaires afin d’étudier l'efficacité des injections de corticostéroïdes pour les douleurs d'épaule. Parmi les autres questions importantes à clarifier, il s'agit notamment de savoir si la précision du positionnement de l'aiguille, le site anatomique, la fréquence, la dose et le type de corticostéroïde ont une influence sur l'efficacité.
Bien que de nombreux traitements, notamment les injections de corticostéroïdes intra ou péri-articluaires, soient considérés comme bénéfiques pour les douleurs d'épaule, peu ont réellement fait la preuve de leur efficacité. Cette revue portant sur les injections de corticostéroïdes pour les douleurs d'épaule fait partie d'une série de revues portant sur les différents traitements des problèmes d'épaule.
Déterminer l'efficacité et la sécurité des injections de corticostéroïdes pour les adultes souffrant de douleurs d'épaule.
MEDLINE, EMBASE, CINAHL, Central et Science Citation Index ont été consultés jusqu'au mois de juin 2002 inclus.
Des essais randomisés et quasi-randomisés dans toutes les langues comparant des injections de corticostéroïdes à un placebo ou à un autre traitement, ou comparant différents types et doses d'injections de stéroïdes chez des adultes souffrant de douleurs d'épaule. Les motifs exclusions étaient les douleurs d'épaule inférieures à trois semaines, la polyarthrite rhumatoïde, la pseudo-polyarthrite rhyzomélique et les fractures.
Deux évaluateurs indépendants ont sélectionné les essais à inclure et évalué la qualité méthodologique sur la base de critères prédéterminés. Les résultats sont présentés séparément pour les pathologies de la coiffe des rotateurs, la capsulite rétractive, la rupture complète de la coiffe des rotateurs et les diagnostics mixtes. Dans la mesure du possible, les résultats ont été combinés en une méta-analyse.
Vingt-six essais remplissaient les critères d'inclusion. Le nombre d'injections, le site et la dose présentaient d'importantes variations d'une étude à l'autre. Le nombre de participants par essai allait de 20 à 114 (pour une moyenne de 52 participants). La qualité méthodologique était variable.
Pour les pathologies de la coiffe des rotateurs, l'injection sous-acromiale de stéroïdes a montré un petit bénéfice par rapport au placebo dans certains essais, mais aucun bénéfice par rapport aux AINS n'a été observé sur la base des résultats combinés pour les trois essais.
Pour la capsulite rétractile, deux essais suggéraient un bénéfice précoce potentiel de l'injection intra-articulaire de stéroïdes par rapport au placebo, mais les données étaient insuffisantes pour combiner les résultats de ces essais. Un essai suggérait que l'injection intra-articulaire de corticostéroïdes présentait un bénéfice à court terme par rapport à la physiothérapie (succès à sept semaines RR = 1,66 (1,21, 2,28)).