La syncope réflexe à médiation neurale (y compris des évanouissements) est la cause la plus fréquente de pertes de connaissances transitoires. Elle est causée par une baisse soudaine de la pression artérielle et/ou de la fréquence cardiaque. Par conséquent, le principal objectif du traitement administré, consiste à augmenter la pression artérielle et le rythme cardiaque. Chez la plupart des patients, cela peut être traité par des méthodes non pharmacologiques (telles que labsorption dun liquide adéquate et de sel, les manSuvres physiques de contre pression). Chez les patients qui ne répondent pas à ce traitement, les traitements pharmacologiques ou les stimulateurs cardiaques pourraient être pris en compte. Nous avons étudié l'efficacité de ces traitements pour les différents types de syncopes réflexes à médiation neurale, à savoir la syncope vasovagale (perte de connaissance), la syncope sino-carotidienne (perte de connaissance en raison d'une pression sur le cou) et la syncope situationnelle (perte de connaissance au moment d'uriner, de déféquer ou davaler). Lorsque les données étaient disponibles, nous avons déterminé l'efficacité du traitement suivant les différents résultats, y compris loccurrence de la syncope, le nombre de (pré-) syncopes par an au cours du suivi et la qualité de vie.
Nous avons inclus 46 études randomisées, 40 sur la syncope vasovagale et six sur la syncope sino-carotidienne. Aucune étude sur la syncope situationnelle ne répondait aux critères d'inclusion de notre revue. Les études étaient en général de petite taille avec une moyenne de 42 patients. De nombreux traitements de contrôle ont été utilisés, 22 études les utilisaient sous placebo. Le traitement en aveugle des patients et médecins a été appliqué dans huit études. Les résultats des études variaient considérablement, avec seulement 16 études rendant compte de récidives non-provoquées au cours du suivi. Suite à ces nombreuses différences, les résultats variaient considérablement entre les études et les types de résultats. Certaines études ont rapporté des résultats significatifs pour seulement un type de résultat.
Il n'existe donc pas suffisamment de preuves pour étayer ou réfuter l'utilisation d'un traitement pharmacologique ou dun stimulateur cardiaque pour la syncope vasovagale et la syncope sino-carotidienne.
Les données sont insuffisantes pour recommander lun des traitements pharmacologiques ou par pacemaker pour la syncope vasovagale et la syncope sino-carotidienne. Des études de plus grande taille, utilisant des critères de résultats pertinents, sont nécessaires.
La syncope réflexe à médiation neurale est la cause la plus fréquente de perte de connaissances transitoires. Chez les patients qui ne répondent pas à un traitement non pharmacologique, un traitement pharmacologique ou un stimulateur pourrait être pris en compte.
Examiner les effets de thérapie pharmacologique et de l'implantation de pacemakers chez les patients atteints de syncope vasovagale, de syncope sino-carotidienne et de syncope situationnelle.
Nous avons effectué des recherches dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), la Bibliothèque Cochrane (numéro 1, 2008), PubMed (de 1950 jusqu'à février 2008), EMBASE sur OVID (de 1980 jusqu'à février 2008) et CINAHL (EBSCOhost 1937 jusqu'à février 2008). Aucune restriction de langue n'a été appliquée.
Nous avons inclu des essais contrôlés randomisés en parallèle et des essais croisés randomisés du traitement pharmacologique (bétabloquants, fludrocortisone, agonistes alpha-adrénergiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, inhibiteurs de l'ECA, disopyramide, agents anticholinergiques ou comprimés de sel) ou du traitement avec un pacemaker double-chambre. Les études étaient incluses si les traitements pharmacologiques ou avec un pacemaker étaient comparés à toute forme de traitement de contrôle standardisé (traitement standard), de traitement placebo, ou dautres traitements pharmacologiques ou avec un pacemaker. Nous n'avons pas inclus les études non-randomisées.
Deux évaluateurs ont analysé le risque de biais. À l'aide d'un formulaire d'extraction de données standardisé, ils ont extrait les caractéristiques et les résultats des différentes études. Lors dune réunion de consensus, les désaccords survenus durant l'extraction des données ont été discutés. Si aucun accord nétait trouvé, un troisième évaluateur était prié de prendre une décision. Les estimations, avec des intervalles de confiance à 95 % de l'effet du traitement, ont été calculées à l'aide des risques relatifs, des taux relatifs ou des différences moyennes pondérées selon le type de résultat rapporté.
Nous avons inclus 46 études randomisées, 40 sur la syncope vasovagale et six sur la syncope sino-carotidienne. Aucune étude sur la syncope situationnelle ne répondait aux critères d'inclusion de notre revue. Les études étaient en général de petite taille avec une moyenne de 42 patients. De nombreux traitements de contrôle ont été utilisés, 22 études les utilisaient sous placebo. Le traitement en aveugle des patients et médecins a été appliqué dans huit études. Les résultats des études variaient considérablement entre les études et les types de résultats.
Pour la syncope vasovagale, la survenue de syncope, par un basculement de la tête, était plus faible avec le traitement par bêtabloquants, par inhibiteurs de l'ECA et par agents anticholinergiques par rapport à un traitement standard. Dans une étude, pour la syncope sino-carotidienne, la survenue de syncope, par le massage du sinus carotidien, était plus faible avec le traitement par midodrine par rapport à un traitement placebo.