Des traitements de rééducation pourraient être efficaces pour améliorer l'état physique des personnes âgées en soins de longue durée. En 1997, les personnes âgées de plus de 65 ans constituaient 6,6 % de la population mondiale et ce chiffre devrait passer à 10 % en 2025. Cela devrait entraîner une augmentation de la demande en soins résidentiels de longue durée.Il existe donc une demande de méthodes pour prévenir la détérioration de la santé et augmenter l'indépendance dans les activités de la vie quotidienne, comme marcher et s'habiller, parmi les résidents. La rééducation physique (interventions fondées sur l'exercice du corps) pourrait jouer un rôle et cette revue examine les preuves disponibles. Quarante-neuf essais sont inclus dans cette revue ; 30 d'entre eux ont été réalisés aux États-Unis. Au total, 3 611 participants, dont l'âge moyen était de 82 ans, étaient impliqués. Plus de deux tiers de ces patients étaient des femmes. La plupart des interventions portaient d'une certaine manière sur l'incapacité dans la vie de tous les jours, par exemple pour marcher, manger ou s'habiller. Les critères de jugement des essais pris en compte dans cette revue sont l'incapacité dans la vie quotidienne, la force, la flexibilité, l'équilibre, l'état physique général, l'humeur, le statut cognitif, les abandons des patients, l'assistance aux séances, la mortalité, les maladies et les effets indésirables associés à l'intervention, comme des blessures. Attendu la grande diversité des critères de jugement utilisés, les études n'ont pas pu être résumées statistiquement. Une revue narrative est donc fournie. Bien que des variations entre les essais nous empêchent d'émettre des recommandations spécifiques, les résultats étaient largement positifs, ce qui démontre que de nombreuses interventions de rééducation physique différentes présentent des bénéfices pour la santé physique. Les événements indésirables liés aux interventions étaient peu nombreux.
La réalisation d'interventions de rééducation physique auprès de résidents de soins de longue durée est utile et sûre ; elle réduit l'incapacité et présente peu d'événements indésirables.
La plupart des essais rapportaient une amélioration de la condition physique. Cependant, les preuves sont insuffisantes pour émettre des recommandations sur la meilleure intervention, la durabilité de l'amélioration et le rapport coût/efficacité.
Les tendances démographiques indiquent que la population mondiale est de plus en plus âgée. Cette longévité devrait être associée à une hausse de la morbidité et de la demande en soins résidentiels de longue durée. Cette revue étudie s'il existe des preuves indiquant que la rééducation physique est bénéfique pour les personnes âgées dans les soins à long terme.
Évaluer les interventions de rééducation physique visant à améliorer la fonction physique parmi les personnes âgées en soins de longue durée.
Nous avons consulté les registres d’essais des groupes de revue Cochrane suivants : groupe sur les accidents vasculaires cérébraux (recherche réalisée en mars 2008), groupe sur l'efficacité des pratiques et organisation des soins (recherche réalisée en août 2006) et le champ de la médecine physique et de réadaptation (recherche réalisée en août 2006). Nous avons également consulté 17 bases de données électroniques pertinentes dont le registre Cochrane des essais contrôlés (The Cochrane Library 2007, numéro 3), MEDLINE (de 1966 au 1er octobre 2007), EMBASE (de 1980 au 1er octobre 2007), CINAHL (de 1982 au 1er octobre 2007), AMED (de 1985 au 1er octobre 2007), PsycINFO (de 1967 au 1er octobre 2007) et PEDro (recherche réalisée le 1er octobre 2007). Nous avons également consulté des registres d'essais et de recherche et des rapports de conférences, examiné des listes de références et contacté des auteurs et des investigateurs dans ce domaine et d'autres entités Cochrane pertinentes.
Études randomisées comparant une intervention de rééducation visant à conserver ou à améliorer la fonction physique et l'absence d'intervention ou une intervention alternative, chez des personnes âgées de 60 ans ou plus et recevant des soins de longue durée en résidence.
Deux auteurs ont évalué indépendamment la qualité des essais et ont extrait les données. Les auteurs des études ont été contactés pour obtenir des informations supplémentaires.
Quarante-neuf essais portant sur 3 611 participants ont été inclus. En moyenne, 74 (entre 12 et 468) participants étaient randomisés dans les essais à l'inclusion. Dans les études qui rapportaient l'âge, l'âge moyen global était de 82 ans (de 69 à 89 ans). La plupart des interventions duraient moins de 20 semaines et comprenaient environ trois séances en groupe de 30 à 45 minutes par semaine. Douze essais réalisaient un suivi post-intervention (un an maximum). Très souvent, un groupe témoin de « soins habituels » était utilisé, mais une activité sociale et des interventions alternatives étaient également employées. Le critère de jugement principal, la restriction des activités quotidiennes, était rapporté dans 36 essais. Divers critères de jugement secondaires étaient également rapportés.