Thérapie par des exercices dans le traitement de la schizophrénie

On pense qu'une activité physique et des exercices réguliers améliorent la santé sur le plan physique et mental. Bien que seulement trois études soient incluses dans cette revue, les résultats généraux révèlent que des exercices réguliers peuvent aider certaines personnes souffrant de schizophrénie à améliorer leur santé physique et mentale, ainsi que leur bien-être. Les futures études devraient porter sur la meilleure manière d'aider les personnes schizophrènes à commencer et à continuer la pratique d'exercices.

Conclusions des auteurs: 

Les résultats de cette revue systématique Cochrane sont semblables à ceux des revues existantes ayant examiné les effets bénéfiques des exercices pour la santé chez cette population. Bien que les études incluses dans cette revue soient de petite envergure et qu'elles aient utilisé diverses mesures de santé mentale et physique, les résultats indiquaient que les programmes d'exercices réguliers sont possibles chez cette population. Ces programmes peuvent produire des effets salutaires pour la santé physique et mentale, ainsi que pour le bien-être des personnes souffrant de schizophrénie. Des études randomisées plus importantes sont nécessaires avant de pouvoir tirer toute conclusion définitive.

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Contexte: 

Les effets bénéfiques des activités et exercices physiques pour la santé sont bien documentés ; ces effets pourraient aider les personnes atteintes de schizophrénie.

Objectifs: 

Évaluer les effets sur la santé mentale des programmes d'activités/exercices physiques pour les personnes souffrant de schizophrénie ou d'une maladie d'allure schizophrénique.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais cliniques du groupe Cochrane sur la schizophrénie (décembre 2008) qui se base sur des recherches régulières issues de CINAHL, EMBASE, MEDLINE et PsycINFO. Nous avons également examiné les références des articles pertinents.

Critères de sélection: 

Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés comparant toute intervention, où les activités/exercices physiques étaient considérés comme étant le principal élément actif, avec des soins standards ou avec d'autres traitements pour les personnes atteintes de schizophrénie ou d'une maladie d'allure schizophrénique.

Recueil et analyse des données: 

Les références bibliographiques et les résumés ont été examinés, les articles commandés, les données extraites et leur qualité évaluée. Pour les résultats binaires, le risque relatif (RR) à effets fixes et son intervalle de confiance (IC) à 95 % ont été calculés. Dans la mesure du possible, le nombre pondéré de sujets à traiter (NST)/nombre pondéré nécessaire pour nuire (NNN) et son intervalle de confiance (IC) à 95 % a aussi été calculé. Pour les données continues, les données de critère de jugement ont été préférées aux données de substitution. Les données non asymétriques issues d’échelles valides ont été synthétisées à l’aide d'une différence moyenne pondéré (DMP).

Résultats principaux: 

Trois essais contrôlés randomisés remplissaient les critères d'inclusion. Les essais évaluaient les effets des exercices sur la santé mentale et physique. Les chiffres globaux quant aux participants quittant prématurément les essais étaient similaires. Deux essais comparaient les exercices aux soins standards et tous deux révélaient une amélioration significative des symptômes négatifs de l'état mental (Mental Health Inventory Depression : 1 ECR, n=10, DM 17,50 IC entre 6,70 et 28,30, scores négatifs PANSS : 1 ECR, n=10, DM -8,50 IC entre -11,11 et -5,89). Aucun effet absolu n'a été mis en évidence pour les symptômes positifs de l'état mental. La santé physique s'améliorait significativement pour le groupe faisant des exercices par rapport aux soins standards (1 ECR, n=13, DM 79,50 IC entre 33,82 et 125,18), mais il n'y avait aucun effet apparent s'agissant du poids/IMC. Un essai comparaît les exercices au yoga et révélait que ce dernier affichait un meilleur résultat en ce qui concerne l'état mental (scores totaux PANSS : 1 ECR, n=41, DM 14,95 IC entre 2,60 et 27,30). Ce même essai indiquait aussi que les personnes pratiquant le yoga présentaient de meilleurs scores quant à la qualité de vie (santé physique sur l'échelle WHOQOL : 1 ECR, n=41, DM -9,22 IC entre -18,86 et 0,42). Les effets indésirables (scores totaux AIMS) étaient cependant similaires.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.