Les blessures aux tendons sont chose courante en médecine du sport, et la prise en charge clinique de ce problème varie beaucoup. Seules deux études randomisées, totalisant 104 participants, ont été trouvées qui avaient comparé des programmes de rééducation pour cette affection. Cela signifie que de nombreuses techniques proposées n'ont pas été soumises à un examen approfondi. Les résultats limités d'une étude laissent penser que la vitesse de récupération peut être améliorée au moyen d'une augmentation de la fréquence quotidienne des exercices d'étirement de tendon. Les résultats préliminaires d'une autre petite étude sur des athlètes aux aptitudes disparates font entrevoir que les exercices destinés à corriger une perturbation du mouvement pourraient accélérer le retour à l'activité normale et réduire le risque de nouvelle blessure. De nouvelles études sont nécessaires pour vérifier ces résultats et pour guider la pratique courante ainsi que les protocoles de rééducation à grande diffusion pour ces blessures.
La plupart des techniques de physiothérapie proposées pour la rééducation des blessures de tendon n'ont pas été évaluées au moyen d'essais randomisés. Celles qui l'ont été n'ont fait l'objet que d'études uniques aux effectifs et critères de résultat limités. Les résultats limités d'une étude laissent penser que la vitesse de récupération des athlètes de haut niveau peut être améliorée au moyen d'une augmentation de la fréquence quotidienne des exercices d'étirement de tendon. Les résultats préliminaires d'une autre petite étude sur des athlètes aux aptitudes disparates font entrevoir que les exercices destinés à corriger une perturbation du mouvement pourraient accélérer le retour à l'activité normale et réduire le risque de nouvelle blessure. D'autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats. Jusqu'à ce que de nouveaux résultats soient disponibles, il reste impossible d'étayer ou de récuser la pratique courante et les protocoles de rééducation à grande diffusion.
Les blessures aux tendons sont un trouble musculo-squelettique courant, en particulier chez les athlètes. De nombreux facteurs ont été associés à ces blessures, notamment le contrôle et la force moteur, la longueur des tissus mous et l'alignement postural. Des protocoles de rééducation bien établis sont communément utilisés dans le traitement de cette affection, mais leur efficacité reste douteuse. Ceci est une mise à jour d’une revue Cochrane publiée pour la première fois en 2007.
Évaluer l'efficacité de toutes les stratégies de rééducation utilisées pour favoriser le retour à une force, une amplitude de mouvement et une fonction normales, chez les personnes présentant une forme quelconque de blessure de tendon, quel qu'en soit le site, la gravité, les circonstances d'apparition ou le niveau de chronicité.
Nous avons effectué une recherche dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les traumatismes ostéo-articulaires et musculaires (jusqu'à septembre 2011), le registre Cochrane des essais contrôlés (The Cochrane Library 2011, numéro 3), MEDLINE (y compris In-Process & Other Non-Indexed Citations : de 1966 à août 2011), EMBASE (de 1980 à septembre 2011 ), Pedro (de 2006 à juin 2012), CINAHL (de 1937 à septembre 2011), AMED (de 1985 à septembre 2011), SPORTDiscus (de 1859 à février 2006), ainsi que dans le système d'enregistrement international des essais cliniques de l'Organisation mondiale de la santé (avril 2012).
Des essais randomisés cliniques randomisés portant sur l'effet d'au moins une stratégie de rééducation, prise isolément ou en combinaison avec une autre, en comparaison avec une autre stratégie ou un contrôle, menés sur des personnes présentant des blessures de tendon.
Deux auteurs de la revue ont effectué la sélection des études. Tous les auteurs ont effectué l'extraction des données et évalué le risque de biais. Les désaccords ont été résolus par la discussion.
Deux essais ont été inclus dans la revue, soit un total de 104 participants. Un essai avait évalué un supplément d'étirement (quatre fois par jour versus une seule) et l'autre avait évalué des exercices pour mouvement perturbé comparativement à l'étirement et au renforcement. Le premier essai, impliquant 80 athlètes de haut niveau, laissait penser qu'un supplément d'étirement pourrait accélérer le retour à la pleine activité (différence moyenne (DM) -1,8 jours ; intervalle de confiance (IC) à 95% -2,1 à -1,5 ; P <0,001). Le deuxième essai, impliquant 24 participants de formations sportives diverses, n'avait pas trouvé de preuve concluante d'une différence (DM -14,5 jours ; IC à 95% -30,64 à 1,64 ; P = 0,08). Il avait toutefois rendu compte de taux réduits de re-blessure avec des exercices pour la perturbation du mouvement, de 8 % versus 64 % (rapport de cotes (RC) 0,05 ; IC à 95% 0,00 à 0,52 ; P = 0,01). Ces études n'avaient rendu compte d'aucun autre critère de résultat intéressant pour cette revue : notamment la douleur et la satisfaction des participants.