Gonadotrophines pour le traitement de l'hypofertilité d'origine masculine idiopathique

Contexte

L'hypofertilité masculine représente au moins 50 % de l'hypofertilité des couples. Près de 39 % des hommes hypofertiles présentent une hypofertilité idiopathique (hypofertilité masculine ayant une cause ou origine inconnue). Les gonadotrophines (hormones qui stimulent la production de sperme) ont été utilisées dans le traitement des hommes présentant ce problème, mais les résultats ont été contradictoires. Nous avons passé en revue les données.

Caractéristiques des études

Nous avons identifié six essais contrôlés randomisés incluant 456 participants.

Principaux résultats

Il existait une tendance à l'augmentation des taux de naissances vivantes et de grossesses pendant et au cours des trois mois de traitement par gonadotrophines. La qualité des preuves était très faible. Nous n'avons pas trouvé suffisamment d'études nous permettant d'émettre des conclusions définitives sur l'utilisation des gonadotrophines dans le traitement des hommes présentant une hypofertilité idiopathique. La qualité des preuves était très faible. Des études supplémentaires sur ce sujet sont nécessaires. Cette recherche est à jour jusqu'à janvier 2013.

Conclusions des auteurs: 

Des données préliminaires encourageantes suggèrent un effet bénéfique sur les naissances vivantes et les grossesses du traitement par gonadotrophines chez les hommes présentant une hypofertilité idiopathique, mais comme les nombres d'essais et de participants sont petits, les preuves sont insuffisantes pour nous permettre d'émettre des conclusions définitives. Des essais multicentriques à grande échelle comprenant les effectifs adéquats de participants sont nécessaires.

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Contexte: 

Les facteurs masculins entraînant l'hypofertilité représentent au moins la moitié de tous les cas d'hypofertilité dans le monde. Bien que certaines causes de l'hypofertilité masculine puissent être traitées, le traitement de l'hypofertilité d'origine masculine idiopathique reste empirique. Les chercheurs ont utilisé les gonadotrophines pour améliorer les paramètres spermatiques dans l'hypofertilité d'origine masculine idiopathique avec pour but ultime d'augmenter les taux de grossesses et de naissances, mais les résultats ont été contradictoires.

Objectifs: 

Déterminer l'effet de l'hormone folliculostimulante systémique (FSH, follicle-stimulating hormone) sur les taux de grossesses et de naissances lorsqu'elle est administrée à des hommes présentant une hypofertilité idiopathique.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué une recherche dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les troubles menstruels et de la fertilité (14.01.13), le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL ; The Cochrane Library, numéro 12 sur 12, 2012), Ovid MEDLINE In-Process & Other Non-Indexed Citations, Ovid MEDLINE Daily et Ovid MEDLINE (de 1946 au 14 janvier 2013), Ovid EMBASE (de 1980 à la 2ème semaine de l'année 2013), Ovid PsycINFO (de 1806 à la 2ème semaine de l'année 2013), les registres des essais en cours et des essais enregistrés sur ClinicalTrials.gov (19.01.13), le système d'enregistrement international des essais cliniques de l'OMS (ICTRP) (19.01.13), la base des résumés des revues systématiques hors Cochrane (DARE) (19.01.13) et OpenGrey pour la littérature grise d'Europe (19.01.13). La recherche n'était pas limitée par la langue. Nous avons consulté les bibliographies des essais inclus et exclus et les résumés des principales conférences en vue de trouver des essais supplémentaires.

Critères de sélection: 

Les essais contrôlés randomisés (ECR) dans lesquels les gonadotrophines ont été comparées à un placebo ou à l'absence de traitement chez les participants présentant une hypofertilité d'origine masculine idiopathique.

Recueil et analyse des données: 

Deux auteurs de la revue ont indépendamment sélectionné les essais, évalué leurs risques de biais et extrait des données sur les naissances vivantes, les grossesses et les effets indésirables. Nous avons inclus des données sur les grossesses qui se sont déroulées pendant ou après le traitement par gonadotrophines. Les auteurs des études et les laboratoires pharmaceutiques ont été invités à fournir des données manquantes et des données non publiées et/ou des informations supplémentaires.

Résultats principaux: 

Six ECR impliquant 456 participants avec un traitement et des périodes de suivi variables ont été inclus. D'après les données limitées, le taux de naissances vivantes par couple randomisé (27 % contre 0 % ; rapport de cote (RC) de Peto 9,31, intervalle de confiance (IC) à 95 % 1,17 à 73,75, une étude, 30 participants, preuves de très faible qualité) et le taux de grossesses spontanées par couple randomisé (16 % contre 7 % ; RC de Peto 4,94, IC à 95 % 2,13 à 11,44, cinq études, 412 participants, I2 = 0 %, preuves de qualité modérée) ont été nettement plus élevés quand les hommes ont reçu un traitement par gonadotrophines que quand les hommes ont reçu un placebo ou n'ont pris aucun traitement. Aucune différence significative n'a été notée entre les groupes lorsqu'une injection de sperme intracytoplasmique (ISIC) ou une insémination intra-utérine (IIU) était réalisée. Aucune des études incluses n'a rendu compte des taux de fausses couches, et les données sur les événements indésirables étaient rares.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.