Les hémorroïdes constituent l'un des troubles ano-rectaux les plus courants. L'hémorroïdectomie ouverte de Milligan-Morgan, la technique chirurgicale la plus largement pratiquée dans la prise en charge des hémorroïdes, est actuellement considérée comme la référence en la matière. L'hémorroïdopexie circulaire avec agrafes a été décrite pour la première fois en 1998 en tant qu'alternative à l'hémorroïdectomie conventionnelle par excision.Une revue des essais contrôlés randomisés comparant l'hémorroïdopexie avec agrafes à la chirurgie par excision conventionnelle a été effectuée. Les résultats indiquent que la technique des agrafes est associée à un risque supérieur de réapparition des hémorroïdes et de certains symptômes lors du suivi à long terme. Les patients devraient être informés de ces risques lorsqu'ils se voient proposer un traitement chirurgical par hémorroïdopexie avec agrafes.
L'hémorroïdopexie avec agrafes est associée à un risque accru de réapparition des hémorroïdes et de symptôme de prolapsus à long terme. Elle est également associée à une probabilité supérieure de réapparition des symptômes à long terme et de devoir recourir à des opérations supplémentaires par rapport à l'hémorroïdectomie par excision conventionnelle. Les patients devraient être informés de ces risques lorsqu'ils se voient proposer un traitement chirurgical par hémorroïdopexie avec agrafes. Si l'on considère la réapparition des hémorroïdes et le prolapsus comme les résultats cliniques les plus importants, la chirurgie par excision conventionnelle demeure la référence dans le traitement chirurgical des hémorroïdes internes.
Les hémorroïdes constituent l'un des troubles ano-rectaux les plus courants. L'hémorroïdectomie ouverte de Milligan-Morgan, la technique chirurgicale la plus largement pratiquée dans la prise en charge des hémorroïdes, est actuellement considérée comme la référence en la matière. L'hémorroïdopexie circulaire avec agrafes a été décrite pour la première fois par Longo en 1998 en tant qu'alternative à l'hémorroïdectomie conventionnelle par excision. De petits essais contrôlés randomisés anciens comparant l'hémorroïdopexie avec agrafes à la chirurgie par excision traditionnelle ont montré qu'elle était moins douloureuse et associée à un rétablissement plus rapide. Les rapports suggèrent également une meilleure acceptation par les patients et une meilleure observance des procédures ambulatoires, ce qui pourrait en faire un traitement plus économique.Une précédente revue Cochrane portant sur l'hémorroïdopexie avec agrafes et la chirurgie par excision conventionnelle avait montré que la technique des agrafes était associée à un risque accru de réapparition des hémorroïdes et de certains symptômes lors du suivi à long terme. Depuis cette revue initiale, plusieurs essais contrôlés randomisés supplémentaires ont été publiés et pourraient permettre de mieux comprendre les différences entre l'approche récente des agrafes et les techniques conventionnelles par excision.
Cette revue compare l'utilisation de dispositifs d'agrafage circulaire et de techniques conventionnelles par excision dans le traitement chirurgical des hémorroïdes. Son objectif est d'établir les éventuelles différences entre ces deux techniques en termes de résultats chez les patients présentant des hémorroïdes symptomatiques.
Nous avons consulté toutes les principales bases de données électroniques (MEDLINE, EMBASE et le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL)) de 1998 à décembre 2009.
Tous les essais contrôlés randomisés comparant une hémorroïdopexie avec agrafes à une hémorroïdectomie par excision conventionnelle avec une période de suivi minimum de six mois ont été inclus.
Les données ont été recueillies sur une fiche de données. Lorsque cela était approprié, un rapport des cotes a été généré à l'aide d'un modèle à effets aléatoires.
Les patients subissant une HA ont été significativement plus susceptibles de présenter des hémorroïdes récurrentes lors du suivi à long terme quel que soit le moment par rapport aux patients subissant une HC (12 essais, 955 patients, rapport des cotes de 3,22, IC entre 1,59 et 6,51, p = 0,001). 37 patients sur 479 ont présenté une récidive dans le groupe des agrafes, contre 9 sur 476 seulement dans le groupe de la chirurgie conventionnelle. De même, dans les essais présentant un suivi d'un an ou plus, l'HA a été associée à un nombre supérieur de patients présentant une récidive des hémorroïdes (5 essais, 417 patients, rapport des cotes de 3,60, IC entre 1,24 et 10,49, p = 0,02). En outre, un nombre significativement supérieur de patients subissant une HA se sont plaints d’un symptôme de prolapsus quel que soit le moment (13 études, 1 191 patients, rapport des cotes de 2,65, IC entre 1,45 et 4,85, p = 0,002). Dans les études présentant un suivi supérieur à un an, le même résultat significatif a été observé (7 études, 668 patients, rapport des cotes de 3,14, IC entre 1,20 et 8,22, p = 0,02). Les patients subissant une HA ont été plus susceptibles de nécessiter une procédure chirurgicale supplémentaire que ceux qui subissaient une HC (8 articles, 553 patients, rapport des cotes de 2,75, IC entre 1,31 et 5,77, p = 0,008). Lorsque tous les symptômes étaient pris en compte, les patients subissant une chirurgie HC ont été plus susceptibles d'être asymptomatiques (12 essais, 1 097 patients, rapport des cotes de 0,59, IC entre 0,40 et 0,88). Des tendances non significatives ont été observées en faveur de l'HS en termes de douleur, de prurit anal et de défécation impérieuse. Pour tous les autres paramètres cliniques, les tendances ont été favorables à l'HC.