Dichlorhydrate de zuclopenthixol dans la schizophrénie

Cette traduction n'est pas à jour. Veuillez cliquer ici pour voir la dernière version de cette revue en anglais.

Le dichlorhydrate de zuclopenthixol, administré par voie orale, est un médicament d'ancienne génération (quoique toujours disponible et utilisé dans le monde) pour une prise symptômatique de la schizophrénie. Cette revue n'a trouvé aucune étude randomisée à long terme et très peu d'études ont rapportant des données cliniquement pertinentes. Deux essais comparaient le zuclopenthixol à un placebo, aucun ne rapportant de résultats sur l'état général ou mental. Les personnes sous zuclopenthixol présentaient un risque accru d'effets indésirables moteurs par rapport à celles sous placebo, bien que le zuclopenthixol montre de meilleurs résultats que les anciens antipsychotiques similaires, avec une moindre probabilité de ne présenter aucun changement ou d'empirer. Aucun des résultats ne suggère de différence évidente entre le zuclopenthixol et les autres antipsychotiques typiques en termes d'effets indésirables. En comparaison avec les médicaments de nouvelle génération, les patients sous zuclopenthixol n'avaient pas de risque accru de ne présenter aucun changement ou d'empirer par rapport à ceux sous rispéridone, mais les essais étaient de petite taille. Les patients sous zuclopenthixol cependant, avaient des prescriptions plus fréquentes de médicaments contre des troubles moteurs que celles sous rispéridone et de nombreux patients quittaient prématurément ces études de courte durée (45 % pour le zuclopenthixol contre 30 % pour la rispéridone).

Si l'on peut tirer des conclusions suggérant que le zuclopenthixol peut avoir certains avantages cliniques par rapport à d'autres médicaments plus anciens en termes d'état général, au moins à court terme, c'est un résultat important. Bien qu'il n'existe aucune information sur des critères de jugement fonctionnels, comportementaux ou de service, ni sur des critères de jugement pertinents comme la rechute, nous pensons que le zuclopenthixol devrait rester une option thérapeutique chez les patients pour qui les médicaments d'ancienne génération sont conseillés.

Conclusions des auteurs: 

Il existe des éléments pour dire que le zuclopenthixol provoque des troubles moteurs, peut-être davantage que les médicaments de nouvelle génération, mais pas plus fréquemment que les antipsychotiques de l'ancienne génération. D'après cette revue, il semble que le zuclopenthixol peut avoir certains avantages cliniques par rapport à d'autres médicaments plus anciens en termes d'état général, au moins à court terme. Si un médicament d'ancienne génération doit être prescrit, le dichlorhydrate de zuclopenthixol est une option viable, mais il est préférable de l'associer à un médicament supplémentaire pour compenser les troubles moteurs, ressentis par environ la moitié des patients. Il n'existe aucune information sur des critères de jugement fonctionnels, comportementaux ou de service, ni sur des critères de jugement pertinents comme la rechute. Pour médicament si largement utilisé, cela souligne le besoin d'études supplémentaires. Nous pensons qu'il devrait rester une option thérapeutique pour les patients les patients pour qui les médicaments d'ancienne génération sont conseillés.

Note : Les 8 références dans la section de la revue en attente de classification sont susceptibles de modifier les conclusions de la revue après avoir été évaluées.

Lire le résumé complet...
Contexte: 

Le dichlorhydrate de zuclopenthixol, administré par voie orale, est couramment utilisé pour la gestion des signes et symptômes de la schizophrénie.

Objectifs: 

Déterminer les effets du dichlorhydrate de zuclopenthixol dans le traitement de la schizophrénie.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans le registre du groupe Cochrane sur la schizophrénie (décembre 2004). Ce registre est constitué de recherches méthodiques dans BIOSIS, CINAHL, Dissertation abstracts, EMBASE, LILACS, MEDLINE, PSYNDEX, PsycINFO, RUSSMED, Sociofile, complétées par des recherches manuelles dans des revues pertinentes et de nombreux actes de conférence. Afin d'identifier d'autres essais, nous avons également contacté une société pharmaceutique et les auteurs des études pertinentes.

Nous avons mis à jour cette recherche en juillet 2012, et 8 essais ont été ajoutés à la section en attente de classification.

Critères de sélection: 

Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés comparant le dichlorhydrate de zuclopenthixol avec des antipsychotiques ou à un placebo (ou une absence d'intervention) pour le traitement de la schizophrénie et/ou de psychoses schizophréniformes.

Recueil et analyse des données: 

Nous avons examiné les références bibliographiques et les résumés, commandé les articles, réexaminés les articles et évalué leur qualité, et extrait les données, le tout de manière indépendante. Pour les données dichotomiques, nous avons calculé des risques relatifs (RR), leurs intervalles de confiance (IC) à 95 % et le nombre de sujets à traiter (NST) ou le nombre nécessaire pour nuire (NNN). Pour les données continues, nous avons calculé les différences moyennes pondérées avec des IC à 95 % pour données non asymétriques.

Résultats principaux: 

Nous avons inclus dix-huit essais portant sur 1 578 personnes. Deux essais comparaient le zuclopenthixol à un placebo et aucun n'a rapporté de résultats sur l'état général ou mental. Les patients sous zuclopenthixol présentaient un risque accru de symptômes extrapyramidaux par rapport à un placebo (n=64, RR 5,37, IC à 95 % 1,12 à 29,34 NNN de 2, IC 2 à 31). Dix essais de courte durée (n total=478) comparaient le zuclopenthixol à d'autres antipsychotiques typiques. La probabilité de ne présenter aucun changement ou d'empirer était réduit par l'attribution de zuclopenthixol (n=357, 7 ECR, RR 0,72, IC à 95 % 0,53 à 0,98, NST 10 IC 6 à 131). Aucun résultat ne suggère de différence évidente entre le zuclopenthixol et les autres antipsychotiques typiques en termes d'effets indésirables, notamment de troubles du mouvement (n=280, 6 ECR, RR de nécessité d'agents antiparkinsoniens supplémentaires 1,07, IC entre 0,86 et 1,33) et d'agitation générale (n=162, 3 ECR, RR de besoin d'un traitement hypnotique/sédatif 1,09, IC à 95 % 0,76 à 1,56). Moins de patients sous zuclopenthixol quittaient l'étude à court terme par rapport à celles sous d'autres antipsychotiques typiques (n=424, 22 % contre 30%, 8 ECR, RR de 0,70, IC entre 0,51 à 0,95, NST de 12, IC 7 à 67). Trois essais de courte durée (n total=233) comparaient le zuclopenthixol à des antipsychotiques atypiques. Le zuclopenthixol n'était pas associé à un risque accru de ne présenter aucun changement ou d'empirer par rapport à la rispéridone (n=98, 1 ECR, RR 1,30, IC à 95 % 0,80 à 2,11). Des antiparkinsoniens étaient prescrits plus souvent aux patients sous zuclopenthixol qu'à ceux traités par rispéridone (n=98, 1 ECR, RR 1,92 IC entre 1,12 et 3,28, NNN de 3, IC entre 3 et 17). La prise de poids était égale chez les patients sous zuclopenthixol et ceux sous sulpiride (n=61, 1 ECR, DMP 1,60 IC 8,35 et 5,15). De nombreux patients quittaient prématurément ces études de courte durée (45 % pour le zuclopenthixol contre 30 % pour la rispéridone, n=159, 2 ECR, RR de 1,48, IC 0,98 à 2,22). La comparaison des deux isomères du zuclopenthixol dans quatre études de courte durée (n total=140), ne montrait pas de critères de jugement clairement différents.

Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.