L'AVC est la troisième cause de mortalité la plus fréquente et la première cause d'incapacité dans les pays occidentaux. L'AVC alourdit largement le fardeau des patients, soignants, médecins et ressources sanitaires. Le développement de médicaments pour limiter les lésions cérébrales provoquées par un AVC se poursuit, mais aucun traitement habituel n'a encore été identifié. Ces dernières années, le naftidrofuryl a été considéré comme un traitement potentiel pour l'AVC aigu, mais il a été retiré du marché au Royaume-Uni. Cette revue systématique de six essais, impliquant 1 274 participants, a mis en évidence que les données sont insuffisantes pour tirer des conclusions sur l'efficacité du naftidrofuryl en termes de survie ou d'incapacité dans le traitement de l'AVC aigu.
Les preuves ne sont pas suffisantes pour recommander l'utilisation du naftidrofuryl dans le traitement de l'AVC ischémique ou hémorragique aigu.
L'AVC est la troisième cause de mortalité la plus fréquente et la première cause d'incapacité dans les pays occidentaux. Le développement de médicaments pour limiter les effets des lésions cérébrales provoquées par un AVC se poursuit, mais aucun traitement habituel n'a encore été identifié. Certaines études ont démontré que le naftidrofuryl est bénéfique dans le traitement de l'AVC aigu, mais nous ignorons si toutes les preuves soutiennent ces résultats.
Évaluer les effets du naftidrofuryl en phase aiguë de l'AVC.
Nous avons consulté le registre d'essais cliniques du groupe Cochrane sur les accidents vasculaires cérébraux (dernière recherche novembre 2006) ; le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), la base des revues systématiques Cochrane et la base des résumés des revues systématiques hors Cochrane (The Cochrane Library numéro 2, 2006) ; MEDLINE (1966 à juillet 2006) ; EMBASE (de 1980 à juillet 2006) ; Science Citation Index (de 1981 à juillet 2006) ; National Research Register (juillet 2006) ; la base de données LILACS (de 1982 à juillet 2006) ; metaRegister of Controlled Trials (mRCT) (juillet 2006) ; SUMsearch (juillet 2006). Pour identifier d'autres études publiées, non publiées et en cours de réalisation, nous avons examiné des références bibliographiques, réalisé une recherche manuelle dans des rapports de conférences et contacté des entreprises pharmaceutiques et des auteurs d'articles pertinents.
Nous avons inclus les patients victimes d'un AVC ischémique ou hémorragique aigu diagnostiqué cliniquement par un médecin avec ou sans examen tomodensitométrique (TDM).
Deux auteurs ont sélectionné indépendamment les essais à inclure, évalué la qualité des essais et extrait les données à l'aide de formulaires d'extraction des données ou, si elles étaient disponibles, réanalysé les données individuelles.
Six essais, rassemblant 1 274 participants, ont été inclus. Nous n'avons trouvé aucun bénéfice significatif du naftidrofuryl par rapport au placebo en termes de réduction des risques de mortalité (rapports des cotes (RC) combinés 1,03, intervalle de confiance (IC) à 95 % de 0,78 à 1,36, six études) ou de combinaison mortalité ou dépendance/incapacité (RC combinés 0,94, IC à 95 % de 0,70 à 1,16, trois études). Les résultats combinés indiquaient que le naftidrofuryl n'avait aucun effet significatif sur la tension artérielle systolique, diastolique ou moyenne. Aucun essai n'a rapporté les effets du naftidrofuryl sur le risque de décès prématuré ou détérioration, qualité de vie, récurrence d'AVC ou destination après la sortie de l'hôpital. Cependant, nous avons observé une tendance à l'augmentation du risque d'effets indésirables mineurs chez les patients prenant du naftidrofuryl (RC 1,99, IC à 95 % de 0,96 à 4,11, P = 0,06).