Les médicaments topiques sont souvent appliqués à l'intérieur du nez du patient avant l'examen du nez, des sinus et de la gorge au moyen d'un nasopharyngolaryngoscope souple. L'objectif est de réduire la gêne que peut ressentir le patient et d'améliorer l'adéquation de l'examen.
Les types de préparation comprennent la lidocaïne, la phényléphrine et la lidocaïne, l'oxymétazoline, la xylométazoline et la cocaïne. Elles sont généralement administrées au moyen d'un spray, bien que l'on puisse également les trouver sous la forme d'une solution pouvant être appliquée sur un coton placé dans la cavité nasale, ou sous forme de gels, de pâtes et de crèmes.
Nous avons recherché des essais contrôlés randomisés comparant n'importe lequel de ces traitements avec un placebo, l'absence de traitement ou un autre traitement topique chez des patients adultes soumis à une nasopharyngolaryngoscopie (NPL). Nous avons inclus huit études dans cette revue (746 patients au total). Il n'a pas été possible de combiner les données provenant des études, les résultats de chaque étude ont donc été évalués. Cinq études ne démontraient aucun avantage, en termes de réduction de la douleur et de la gêne, de l'utilisation d'un traitement topique avant l'endoscopie. L'une des études indiquait qu'un vasoconstricteur (xylométazoline) seul réduisait le niveau de désagrément général. Deux études ne comparaient pas le traitement à un placebo ou à l'absence de traitement. Une étude finale signalait en fait une augmentation de la douleur avec l'utilisation d'agents topiques. Il peut exister certains effets secondaires déplaisants de l'utilisation de préparations topiques, un goût désagréable par exemple.
D'autres recherches standardisées sont nécessaires.
Les études incluses ne révèlent aucune preuve favorable à l'utilisation de traitements topiques avant l'utilisation de l'endoscope nasal à fibre optique. Certaines vont même jusqu'à indiquer que ces agents ne devraient pas être utilisés en raison du coût et des effets secondaires désagréables. Cinq études ne démontraient aucun avantage, en termes de réduction de la douleur et de la gêne, de l'utilisation d'un traitement topique avant l'endoscopie. L'absence d'effet démontrable peut être due au nombre relativement faible de patients dans les groupes. Il est par conséquent possible que l'utilisation de ces sprays produise un léger effet. D'autres recherches utilisant des méthodes de consignation standardisées sont nécessaires.
La nasopharyngolaryngoscopie (NPL) est utilisée tous les jours pour une variété d'indications, en tant qu'intervention ambulatoire ou en milieu hospitalier. Elle entraîne fréquemment un certain degré de gêne chez le patient. Divers agents topiques sont couramment utilisés afin de réduire cette gêne. L'objectif de cette revue était d'évaluer l'efficacité de ces divers agents.
Évaluer l'efficacité des préparations topiques utilisées pour réduire la gêne et faciliter la NPL chez les adultes.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du groupe Cochrane sur l'otorhinolaryngologie, le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) ; PubMed ; EMBASE ; CINAHL ; Web of Science ; BIOSIS Previews ; Cambridge Scientific Abstracts ; ainsi que dans ISRCTN et autres sources afin de recenser des essais publiés ou non. La recherche la plus récente a été effectuée le 14 avril 2010.
Les essais contrôlés randomisés (ECR) étudiant l'effet des agents vasoconstricteurs et anesthésiques topiques utilisés pour réduire la gêne et faciliter la NPL chez des patients adultes.
Deux auteurs de revue ont, de manière indépendante, sélectionné les études, extrait les données et évalué le risque de biais. Lorsque cela était nécessaire, les auteurs des essais ont été contactés afin d'obtenir des informations supplémentaires. Le critère d'évaluation principal était la douleur/gêne. Les critères d'évaluation secondaires examinés comprenaient les effets secondaires des médicaments topiques, la facilité de réalisation de l'intervention et la qualité de la vision selon la personne effectuant l'endoscopie.
Huit ECR (746 participants) ont été inclus dans cette revue. Le risque de biais des études était généralement faible. Cinq études ne démontraient aucun avantage de l'utilisation d'un traitement topique avant l'endoscopie. Une étude indiquait qu'un vasoconstricteur seul pouvait être utilisé afin de réduire le niveau de désagrément général. Deux études ne comparaient pas le traitement à un placebo ou à l'absence de traitement, il n'a donc pas été possible de tirer de conclusions significatives à partir de celles-ci. Il peut exister certains effets secondaires déplaisants de l'utilisation de préparations topiques, un goût désagréable par exemple.
Le format des données de résultats variait et les données n'étaient pas toutes complètes : aucune des études incluses ne présentait les résultats d'une manière permettant une synthèse et il n'a donc pas été possible de réaliser une méta-analyse.