L'imagerie médicale consiste à obtenir une image clinique du corps humain à l'aide de techniques médicales telles que les radiographies, les ultrasons, la tomodensitométrie et la résonance magnétique (RM). L'imagerie médicale est souvent utilisée pour les pathologies musculo-squelettiques et constitue un élément important de la prise en charge de ces affections. Dans certains cas, l'imagerie médicale est utilisée de manière inappropriée, comme c'est le cas des radiographies pour une lombalgie aiguë. Dans d'autres, elle n'est pas suffisamment utilisée, comme c'est le cas de l'ostéodensitométrie pour diagnostiquer les individus présentant un risque d'ostéoporose. L'identification des interventions visant à promouvoir une utilisation appropriée de l'imagerie médicale (réduire les utilisations inappropriées ou accroître les utilisations appropriées) pour les pathologies musculo-squelettiques pourrait être très utile pour améliorer les résultats cliniques des patients et maîtriser les dépenses de santé. L'objectif de cette revue systématique était d'identifier les interventions capables de promouvoir une utilisation appropriée de l'imagerie médicale et de quantifier leurs effets.
Vingt-huit études étaient conformes à nos critères d'inclusion. La majorité des études évaluaient des interventions conçues pour modifier les comportements des professionnels de santé, par exemple la distribution de matériel didactique, l'envoi de rappels aux professionnels de santé et la formation des patients. Pour l'amélioration de l'utilisation de l'imagerie médicale pour l'ostéoporose, la plupart des interventions ciblant des professionnels de santé rapportaient des bénéfices, et les interventions orientées par le patient, de rappel et organisationnelles étaient celles qui présentaient le bénéfice potentiel le plus élevé. Pour les études portant sur la lombalgie, l'intervention la plus fréquemment évaluée était la distribution de matériel didactique, qui présentait des effets variables. D'autres interventions dans le cadre d'études portant sur la lombalgie montraient également des effets variables. Pour les autres pathologies musculo-squelettiques, la distribution de matériel didactique, les réunions de formation et l'audit et le feedback n'étaient pas efficaces pour modifier les comportements en matière d'imagerie médicale. Pour l'ensemble des pathologies, le fait d'accroître le nombre de composants des interventions n'entraînait pas d'augmentation de l'effet des interventions.
Pour l'amélioration de l'utilisation de l'imagerie médicale pour l'ostéoporose, la plupart des interventions ciblant des professionnels de santé rapportaient des bénéfices, et les interventions orientées par le patient, de rappel et organisationnelles étaient celles qui présentaient le bénéfice potentiel le plus élevé. Pour les études portant sur la lombalgie, les interventions présentaient des effets variables. Pour les autres pathologies musculo-squelettiques, il n'est pas possible de tirer des conclusions définitives.
L'imagerie médicale est fréquemment utilisée pour les pathologies musculo-squelettiques. L'identification des interventions visant à promouvoir une utilisation appropriée de l'imagerie médicale pour les pathologies musculo-squelettiques pourrait potentiellement entraîner une amélioration des résultats cliniques des patients et une réduction des dépenses de santé.
Déterminer les effets des interventions visant à promouvoir une utilisation appropriée de l'imagerie médicale pour les personnes atteintes de pathologies musculo-squelettiques.
Nous avons consulté le registre spécialisé du groupe de revue Cochrane sur l'efficacité des pratiques et l'organisation des soins (juin 2007), le registre Cochrane central des essais contrôlés (Bibliothèque Cochrane 2007, Numéro 2), MEDLINE (janvier 1966 à juin 2007), EMBASE (janvier 1980 à juin 2007) et CINAHL (janvier 1982 à juin 2007). Nous avons également consulté les références bibliographiques des études incluses et des revues pertinentes. Nous avons recherché les références citées dans toutes les études incluses et contacté les auteurs des études ainsi que d'autres experts dans le domaine des pratiques professionnelles efficaces.
Les essais contrôlés randomisés, les essais cliniques comparatifs non randomisés et les analyses de séries chronologiques interrompues évaluant les interventions visant à améliorer l'utilisation de l'imagerie médicale pour les symptômes musculo-squelettiques.
Deux auteurs de revue ont évalué le risque de biais et extrait les données de manière indépendante. Les auteurs des études ont été contactés pour obtenir des informations supplémentaires.
Vingt-huit études étaient conformes à nos critères d'inclusion. La majorité des études portaient sur la prise en charge de l'ostéoporose ou de la lombalgie, et la plupart évaluaient des interventions ciblant des professionnels de santé. Pour l'amélioration de l'utilisation de l'imagerie médicale pour la prise en charge de l'ostéoporose, l'effet de tous les types d'interventions par rapport à l'absence d'intervention était modeste (amélioration absolue de la prescription d'ostéodensitométrie de +10 %, intervalle interquartile entre 0,0 et +27,7). Les interventions orientées par le patient, de rappel et organisationnelles présentaient le plus grand potentiel d'amélioration de l'utilisation de l'imagerie médicale pour l'ostéoporose. Pour les études portant sur la lombalgie, l'intervention la plus fréquemment évaluée était la distribution de matériel didactique, qui présentait des effets variables. D'autres interventions dans le cadre d'études portant sur la lombalgie montraient également des effets variables. Pour les autres pathologies musculo-squelettiques, la distribution de matériel didactique, les réunions de formation et l'audit et le feedback n'étaient pas efficaces pour modifier les comportements en matière d'imagerie médicale. Pour l'ensemble des pathologies, le fait d'accroître le nombre de composants des interventions n'entraînait pas d'augmentation de l'effet.