L'échec de l'obtention d'une naissance vivante chez certaines femmes suivant un traitement contre la stérilité peut être dû à plusieurs facteurs, comme le manque d'embryon(s) de bonne qualité, des problèmes au niveau de l'utérus ou de la technique de transfert elle-même. La présente revue examine un aspect de la technique de transfert et si l'échoguidage améliore les taux de grossesses par rapport à un jugement clinique. Malgré une augmentation des grossesses cliniques et en cours pour le groupe de l'échoguidage par rapport au groupe de guidage manuel, il n'existait aucune preuve d'une différence entre un transfert embryonnaire échoguidé et guidé manuellement pour le critère de jugement concernant les naissances vivantes. Les risques de danger liés à un transfert échoguidé, notamment des fausses couches, des grossesses ectopiques et multiples, sont les mêmes que ceux liés à un jugement clinique.
Les études sont limitées par leur qualité, avec seulement deux études rapportant des détails des techniques de randomisation informatisée et d'assignation secrète adéquate. L'échoguidage semble améliorer les chances de grossesses vivantes/en cours et cliniques par rapport aux méthodes de guidage manuel. La qualité des futures études devra être améliorée en signalant correctement la randomisation, l'assignation secrète et des calculs de puissance. Le critère de jugement principal des futures études devrait être la signalisation des naissances vivantes par femme randomisée.
De nombreuses femmes soumises à un cycle de la technique de procréation médicalement assistée (TPMA) n'obtiendront pas de naissance vivante. L'échec de l'étape de transfert embryonnaire peut être dû à un manque d'embryon(s) de bonne qualité, à un manque de réceptivité utérine ou à la technique de transfert elle-même. Plusieurs méthodes, notamment l'échoguidage pour placer correctement le cathéter dans la cavité endométriale, ont été suggérées comme étant des techniques de transfert embryonnaire plus efficaces. La présente revue évalue l'efficacité du transfert embryonnaire échoguidé (TEEG) par rapport à un « guidage manuel » (TEGM), la méthode traditionnelle de transfert embryonnaire.
Déterminer si l'échoguidage influe sur les résultats du traitement chez les femmes faisant l'objet d'un transfert embryonnaire (TE) pendant les cycles de la technique de procréation médicalement assistée (TPMA).
Les bases de données électroniques ont fait l'objet de recherches en novembre 2009. Nous avons examiné le registre d'essais du groupe Cochrane sur les troubles menstruels et de la fertilité (recherches réalisées en novembre 2009), le registre Cochrane des essais contrôlés (The Cochrane Library, numéro 3, 2009), MEDLINE (de 1970 à 2009), EMBASE (de 1985 à 2009), BIO Extracts (de 1980 à 2009). Les actes de conférence pertinents ont également fait l'objet de recherches manuelles (ASRM, ESHRE et FIGO).
Seuls les essais contrôlés randomisés ont été inclus.
Deux relecteurs ont indépendamment évalué l'éligibilité et la qualité méthodologique des essais, mais ont aussi extrait des données à partir de ceux sélectionnés.
Cette mise à jour a identifié 59 essais potentiels, dont 42 ont été exclus. Les données à analyser étaient disponibles dans 17 études. Une étude rendait compte des naissances vivantes et des communications personnelles ont permis d'obtenir les données relatives à ce critère de jugement dans deux autres études. Il n'y avait aucune preuve d'une différence significative concernant le critère de jugement des naissances vivantes (OR 1,14 (IC à 95 % 0,93 à 1,39 ; P = 0,02), mais l'hétérogénéité était élevée (64 %), les résultats doivent donc être interprétés avec prudence. Sept études rendaient compte des grossesses en cours. Les grossesses en cours par femme randomisée liées à un guidage TEEG (441/1254) étaient significativement plus élevées qu'un guidage manuel (350/1218) (OR 1,38, IC à 95% 1,16 à 1,64, P < 0,0003). Aucune différence statistiquement significative concernant l'incidence d'événements indésirables n'a été identifiée entre les groupes de comparaison. Ces événements sont relativement rares et les tailles d'échantillon limitent la capacité d'identification de ces différences.