Presque tous les cas de mortalité maternelle surviennent dans les pays en développement. Les saignements au cours du travail sont responsables d'au moins un quart de ces décès, la majorité étant dus à une hémorragie du post-partum. L'incapacité des muscles de l'utérus à se contracter correctement avec la séparation du placenta est la cause la plus courante d'hémorragie du post-partum. L'une des principales causes de mortalité maternelle et la prévention de celle-ci comprend l'usage systématique de médicaments utérotoniques après l'accouchement avant la délivrance du placenta. L'injection du médicament dans la veine ombilicale a été suggérée, car elle apporte le traitement directement au placenta et à la paroi utérine. Des doses élevées pourraient être utilisées et n'entraîner que des effets secondaires réduits. L'usage thérapeutique de la voie ombilicale d'administration d'utérotoniques a été évalué, démontrant son efficacité selon la quantité et le contenu de la perfusion. Cette revue a inclus neuf essais contrôlés randomisés portant sur 1 118 femmes et a évalué six de ces études (portant sur 394 femmes) comparant une injection dans la veine ombilicale de solution saline normale avec ou sans ocytocine. Les autres comparaisons n'ont pas fourni les informations nécessaires. Avec l'injection dans la veine ombilicale de solution saline avec ocytocine versus injection dans la veine ombilicale de solution saline, aucune preuve n'a établi de différence en termes de quantité de sang perdu, de durée de la délivrance ou de nécessité de retrait manuel d'un placenta en raison d'une rétention. L'usage systématique de l'injection ombilicale après l'accouchement pour administrer une perfusion, même si les résultats combinés d'un faible nombre d'études pertinentes n'ont montré aucune preuve d'un quelconque effet et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir une conclusion. Une formation à cette technique est nécessaire et le coût du matériel peut être plus élevé.
L'utilisation systématique d'ocytocine ou d'un autre utérotonique avec une solution saline normale par injection dans la veine ombilicale n'est pas recommandée jusqu'à ce que de nouvelles preuves soient disponibles. Des recherches supplémentaires doivent être réalisées pour montrer l'efficacité de l'ocytocine avec une solution saline normale par injection dans la veine ombilicale.
L'hémorragie du post-partum figure parmi les plus importants facteurs de mortalité maternelle au monde. La prévention de cette affection comprend l'usage systématique d'utérotonique au cours de la délivrance, qui a été recommandé dans le monde entier. Il a été proposé d'utiliser la voie ombilicale pour administrer cet utérotonique après l'accouchement. L'usage thérapeutique de cette technique a été évalué, même si un usage systématique (prophylactique) n'a pas été évalué.
Comparer, d'après les meilleures preuves disponibles, les effets sur les critères de jugement maternels et périnatals de l'injection dans la veine ombilicale d'une solution saline seule ou avec un médicament utérotonique versus une solution alternative avec ou sans autre agent utérotonique, une prise en charge non interventionniste ou toute autre méthode de prise en charge systématique de la délivrance.
Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (mardi 31 janvier 2012) et les références bibliographiques des études trouvées.
Nous avons inclus tous les essais contrôlés randomisés comparant les effets de l'injection dans la veine ombilicale d'une solution saline seule ou avec un médicament utérotonique versus toute autre méthode.
Deux auteurs de la revue ont évalué l’éligibilité et la qualité des essais de manière indépendante. Deux auteurs de la revue ont extrait des données. L'exactitude des données a été vérifiée.
Nous avons inclus neuf études portant au total sur 1 118 femmes.
Nous avons identifié quatre comparaisons. Une comparaison incluait six études (ayant randomisé 394 femmes) comparant une injection dans la veine ombilicale de solution saline normale avec ocytocine versus d'une solution saline normale, et les trois autres comparaisons incluaient chacune une étude. En comparant l'injection intra-ombilicale de solution saline normale avec ocytocine à l'injection intra-ombilicale de solution saline seule, aucune preuve n'a permis d'établir une différence concernant les critères de jugement pertinents rapportés, à savoir le nombre de femmes qui nécessitaient une transfusion sanguin, l'incidence du retrait manuel du placenta, les pertes de sang et la durée de la délivrance. Les analyses en sous-groupe d'après la quantité totale de solution administrée et la dose d'ocytocine n'ont montré aucune preuve de différence. Les autres comparaisons incluaient uniquement une étude chacune et aucune information pertinente n'était disponible.