Parfois, un seul des deux poumons est ventilé pendant l'anesthésie. Les raisons possibles en sont de faciliter l'exposition chirurgicale, d'éviter la rupture d'un kyste du poumon non ventilé ou de prévenir la contamination d'un poumon par l'autre. Au cours d'une ventilation pulmonaire, l'anesthésie est maintenue soit en administrant un anesthésique volatile dans le poumon ventilé, soit par perfusion d'un anesthésique intraveineux. Il est possible que la méthode choisie pour maintenir l'anesthésie ait une incidence sur les résultats pour les patients.
Nous avons inclus neuf études contrôlées, impliquant 291 participants. Il n'y avait aucune preuve de différences importantes dans les résultats pour l'anesthésie maintenue par voie intraveineuse versus l'anesthésie par inhalation au cours d'une ventilation mono-pulmonaire. Les chercheurs doivent inclure des critères importants pour les patients lors de l'évaluation de l'effet de la technique anesthésique au cours d'une ventilation mono-pulmonaire. Il s'agit notamment des effets négatifs postopératoires et des expériences de conscience peropératoire.
Aucune preuve issue des essais contrôlés randomisés quant à la présence de différences dans les résultats pour les patients entre l'anesthésie maintenue par voie intraveineuse et l'anesthésie par inhalation au cours d'une ventilation mono-pulmonaire. Cette étude met en évidence la nécessité de poursuivre les recherches sur l'utilisation de l'anesthésie par voie intraveineuse versus l'anesthésie par inhalation pour une ventilation mono-pulmonaire. Les futurs essais devront comporter des mesures normalisées des résultats tels que décès, évolutions postopératoires défavorables et conscience peropératoire. Les sorties d'étude et les sujets perdus de vue doivent être signalés.
La technique dite de la ventilation mono-pulmonaire peut limiter le saignement ou l'infection à un seul poumon, éviter la rupture d'un kyste pulmonaire ou, plus couramment, faciliter l'exposition chirurgicale du poumon non ventilé. Au cours d'une ventilation pulmonaire, l'anesthésie est maintenue soit en administrant un anesthésique volatile dans le poumon ventilé soit par perfusion d'un anesthésique intraveineux. Il est possible que la méthode choisie pour maintenir l'anesthésie ait une incidence sur les résultats pour les patients.
L'objectif de cette revue était d'évaluer l'efficacité et l'innocuité de l'anesthésie par voie intraveineuse versus l'anesthésie par inhalation en ventilation mono-pulmonaire.
Nous avons effectué des recherches dans le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (The Cochrane Library 2006, numéro 3), dans les bases de données MEDLINE, LILACS, EMBASE (des origines à juin 2006), ISI web of Science (de 1945 à juin 2006), les bibliographies des essais identifiés et les bibliographies de revues publiées. Nous avons également contacté des chercheurs dans le domaine. Aucune restriction de langue n'a été appliquée.
Nous avons inclus les essais contrôlés randomisés et quasi-randomisés relatifs à l'anesthésie par voie intraveineuse versus l'anesthésie par inhalation en ventilation mono-pulmonaire.
Deux auteurs ont, de manière indépendante, évalué la qualité des essais et extrait les données. Nous avons contacté les auteurs des études afin d'obtenir des informations complémentaires.
Nous avons inclus neuf études impliquant 291 participants. Nous n'avons pas pu effectuer de méta-analyses car les études incluses ne rapportaient pas les critères de jugement énumérés dans le protocole de cette revue.