L'accumulation de liquide lymphatique dans la cavité pleurale est connue sous le nom de chylothorax. La prise en charge standard de cette pathologie consiste à traiter la maladie sous-jacente, drainer le liquide, insérer un tube dans la paroi thoracique jusqu'à ce que la totalité du liquide soit drainée et, plus rarement, pratiquer une intervention chirurgicale. L'octréotide est un médicament qui pourrait réduire la production et l'accumulation de liquide et permettre un rétablissement plus rapide du nourrisson. Aucun essai n'a évalué l'innocuité et l'efficacité de ce médicament chez les bébés, et seules des études de cas sont disponibles. Des études sont nécessaires.
Les preuves identifiées dans cette revue ne permettent pas de présenter de recommandations pratiques. L'établissement d'un registre prospectif des patients atteints de chylothorax et un essai contrôlé randomisé multicentrique sont nécessaires afin d'évaluer l'innocuité et l'efficacité de l'octréotide dans le traitement du chylothorax chez les nouveau-nés.
La prise en charge standard du chylothorax chez le nouveau-né peut être conservatrice ou chirurgicale. L'octréotide, un analogue de la somatostatine, est utilisé dans la prise en charge des patients atteints de chylothorax réfractaire ne répondant pas au traitement conservateur.
Évaluer l'efficacité et l'innocuité de l'octréotide dans le traitement du chylothorax chez les nouveau-nés.
Nous avons consulté le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL) (Bibliothèque Cochrane), MEDLINE et EMBASE (jusqu'au 7 mars 2010). Nous avons évalué les références bibliographiques des essais identifiés et des résumés des réunions annuelles des Pediatric Academic Societies publiés dans Pediatric Research (2002 à 2009) sans restriction de langue.
Nous avions prévu d'inclure les essais contrôlés randomisés ou quasi-randomisés portant sur de l'octréotide dans le traitement du chylothorax congénital ou acquis chez des nouveau-nés prématurés ou à terme, indépendamment de la dose, de la durée et de la voie d'administration du traitement.
Les données des critères de jugement principaux (quantité de liquide drainé, assistance respiratoire, mortalité) et secondaires (effets secondaires) devaient être recueillies et analysées à l'aide de la différence moyenne, du risque relatif et de la différence de risques, avec des intervalles de confiance à 95 %.
Aucun essai contrôlé randomisé n'a été identifié. Dix-neuf études de cas portant sur 20 nouveau-nés atteints de chylothorax et recevant de l'octréotide par voie sous-cutanée ou intraveineuse ont été identifiées. Quatorze études de cas décrivaient une utilisation réussie (résolution du chylothorax), quatre rapportaient un échec (absence de résolution) et une rapportait des résultats contradictoires suite à l'administration d'octréotide. Le moment choisi pour initier le traitement, la dose, la durée et la fréquence d'administration variaient considérablement. Une intolérance gastro-intestinale et des signes cliniques suggérant une entérocolite nécrosante et une hypothyroïdie passagère étaient rapportés parmi les effets secondaires.