Il n'existe pas suffisamment de données relatives aux bêtamimétiques administrés par voie orale pour réduire le nombre d'accouchements prématurés chez les femmes portant un bébé et qui présentent un risque élevé de travail prématuré.
Il arrive que les femmes entrent en travail prématurément et de fait font naître des prématurés (avant 37 semaines). Ces bébés présentent un risque plus élevé de souffrir de problèmes de santé. En outre, plus un bébé naît prématurément, plus ce risque est élevé. Les bébés qui naissent avant 32 semaines présentent d'importants problèmes de santé, mais ceux nés avant 28 semaines présentant le plus de risques. Par ailleurs, ces bébés sont susceptibles de souffrir de problèmes respiratoires, d'hémorragies et intestinaux. Ils présentent également un risque plus élevé de développer une infirmité motrice cérébrale ou un handicap à long terme. De plus, il arrive que certains bébés ne survivent pas même au cours des premières semaines. Ces bébés ont besoin de soins particuliers, quelquefois ils doivent séjourner en soins intensifs, ce qui peut être assez traumatisant pour les parents. L'accouchement prématuré survient dans environ 6 % à 10 % des accouchements. De nombreuses interventions ont été évaluées afin d'essayer d'améliorer les résultats de ces bébés ; cette revue s'intéresse à un groupe de médicaments dénommés bêtamimétiques administrés par voie orale chez les femmes présentant un risque accru et portant un bébé. Ces médicaments visent à réduire et à inhiber les contractions dues au travail. Cependant, ils entraînent des effets secondaires dont des nausées, vomissements, tremblements, céphalées et essoufflements. La revue de ces études n'a permis de mettre en évidence qu'un seul essai incluant 64 femmes. C'est pourquoi, il n'existe pas suffisamment de preuves pour soutenir l'hypothèse selon laquelle l'utilisation de ces médicaments permettrait de diminuer le nombre de travaux et d'accouchements prématurés.
Il n'existe pas suffisamment de preuves permettant d'appuyer ou de réfuter l'hypothèse selon laquelle l'utilisation de bêtamimétiques oraux prophylactiques permettrait de prévenir les accouchements prématurés chez les femmes à grossesse unique dont le risque de travail prématuré est élevé.
Les accouchements prématurés surviennent dans 6 % à 10 % des accouchements. En outre, ce sont les principales complications de la grossesse liées à la mortalité et la morbidité prénatales. Les accouchements prématurés antérieurs sont un puissant indicateur du travail prématuré et plus l'accouchement est prématuré, plus il y a de risques pour que cela se répète à la même gestation. Dans les cas aigus, la prise de bêtamimétiques peut réduire la fréquence des contractions ou retarder l'accouchement avant terme de 24 à 48 heures.
Évaluer l'efficacité des bêtamimétiques oraux prophylactiques pour prévenir le travail et l'accouchement prématurés chez les femmes ayant des grossesses uniques dont le risque d'accouchement avant terme est élevé.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (octobre 2010) et dans les listes bibliographiques.
Des essais contrôlés randomisés dans les grossesses uniques à haut risque de travail prématuré comparant l'administration de bêtamimétiques oraux prophylactiques à celle d'un placebo ou toute intervention dont l'objectif spécifique est de prévenir l'accouchement prématuré.
Deux auteurs ont évalué de façon indépendante la qualité des essais et extrait les données.
Un essai (64 grossesses uniques) a été inclus. Cet essai portait sur la comparaison entre l'isoxsuprine, l'agent bêtamimétique oral, et le placebo. Aucune différence n'a été observée pour le taux de mortalité prénatal (risque relatif (RR) 4,74 ; intervalle de confiance (IC) à 95 % 0,50 à 45,00). Par ailleurs, il n'y avait aucune preuve relative à un effet des agents bêtamimétiques oraux dans la réduction du début spontané du travail prématuré (RR 1,07, IC à 95 % 0,14 à 8,09) ou de l'accouchement prématuré (moins de 37 semaines de gestation). Il n'y avait aucune association significative et suffisante entre l'utilisation de bêtamimétiques oraux et les effets secondaires pour interrompre le traitement (RR 2,51, IC à 95 % 0,59 à 10,76). De plus, aucune différence n'a été constatée au niveau du pronostic des enfants ; poids à la naissance inférieur à 2 500 grammes (RR 1,74, IC à 95 % 0,44 à 6,87) ou des décès néonataux (RR 4,74, IC à 95 % 0,50 à 45,00). Cet essai présentait une qualité méthodologique satisfaisante ; cependant, la taille de l'échantillon n'était pas adaptée pour établir une significativité statistique au niveau des différences de résultats néonataux entre les groupes de traitement.