L'hémorroïdectomie est un acte chirurgical fréquemment réalisé. La technique d'excision est considérée comme étant le traitement principal pour les hémorroïdes de grade III et IV ou récurrentes. L'hémorroïdectomie conventionnelle étant associée à une douleur post-procédurale, des modifications ont été proposées pour diminuer cette complication. L'utilisation de la technique LigaSure en est un exemple, puisque la coagulation entre les forceps uniquement avec un courant haute fréquence et un contrôle postérieur actif sur la sortie de puissance permet une diffusion thermique minimale et une carbonisation limitée des tissus. Cela pourrait entraîner une réduction de l'incidence de douleur postopératoire.
Attendu que l'utilisation de la technique LigaSure donne lieu à une douleur postopératoire immédiate significativement moins importante après l'hémorroïdectomie, sans aucun effet indésirable sur les complications postopératoires, la convalescence et le taux d'incontinence, cette technique est supérieure en termes de tolérance du patient. Bien que l'efficacité ait tendance à être équivalente, une évaluation du risque à long terme de maladie hémorroïdaire récurrente est nécessaire.
L'hémorroïdectomie est un acte chirurgical fréquent qui est associé à une douleur post-procédurale. L'utilisation de la technique LigaSure pourrait réduire l'incidence de douleur attendu que la coagulation avec un courant haute fréquence et un contrôle postérieur actif sur la sortie de puissance permet une diffusion thermique minimale et une carbonisation limitée des tissus.
Comparer la tolérance du patient en analysant la douleur après une hémorroïdectomie de type LigaSure et une hémorroïdectomie conventionnelle chez des patients souffrant d'hémorroïdes symptomatiques.
Une recherche systématique dans plusieurs bases de données (MEDLINE, EMBASE, CENTRAL et CINAHL) a été réalisée. Une recherche manuelle a été menée dans de grandes revues. Il n'y avait aucune restriction concernant la langue.
Des essais contrôlés randomisés comparant l'hémorroïdectomie utilisant la technique LigaSure et des techniques de diathermie traditionnelles pour traiter les hémorroïdes symptomatiques chez des patients adultes ont été inclus.
Deux auteurs de la revue ont extrait les données, évalué la qualité des essais de manière indépendante et résolu les différences avec une troisième personne. Les rapports des cotes ont été générés pour les variables dichotomiques. Les différences moyennes pondérées ont été utilisées pour analyser les variables continues. Seuls des modèles à effets aléatoires ont été utilisés. L'hétérogénéité a été étudiée grâce à une analyse de la sensibilité.
Douze études avec 1 142 participants remplissaient les critères d'inclusion. Le score de douleur le lendemain de l'intervention était significativement moins élevé dans le groupe LigaSure (10 études, 835 patients, DMP -2,07 IC entre -2,77 et -1,38). La majorité des résultats concernant les analgésiques utilisés (7 études) et les scores de douleur jusqu'à 7 jours (5 études) étaient favorables à la technique LigaSure. Le bénéfice diminuait à 14 jours (score de douleur VAS, 4 études, 183 patients, DMP -0,12 IC entre -0,37 et 0,12). La durée de l'intervention était significativement plus élevée avec la technique conventionnelle (11 essais, 9,15 minutes, IC entre 3,21 et 15,09). Aucune différence pertinente n'a été observée en termes de complications postopératoires, symptômes de saignement récurrent ou incontinence lors du suivi final. La durée du séjour hospitalier était similaire dans les deux groupes (6 rapports, 525 patients, DMP -0,19 IC entre 0,63 et 0,24). Les patients traités avec la technique LigaSure ont repris le travail significativement plus rapidement (4 études, 451 patients, 4,88 jours, IC entre 2,18 et 7,59). L'analyse de la sensibilité à partir d'études de qualité élevée, des modèles à effets fixes et des techniques conventionnelles ouvertes ou fermées n'ont révélé aucune différence importante au niveau des résultats.