La perte de flexibilité de la cheville est un problème courant chez les patients atteints de maladie neuromusculaire. Cela peut entraîner une déformation du pied, des douleurs et des difficultés de marche. L'objectif de cette revue était d'évaluer les preuves concernant l'efficacité des interventions visant à améliorer la flexibilité de la cheville chez les patients atteints de maladie neuromusculaire. Quatre études portant sur un total de 149 participants ont été incluses dans la revue. Deux études montraient que le port d'une attelle de nuit n'était pas plus efficace que l'absence d'attelle pour accroître la flexibilité de la cheville chez 26 patients atteints de maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A. Une étude montrait que les corticostéroïdes (prednisone) n'entraînaient pas d'amélioration significative de la flexibilité de la cheville chez 103 garçons atteints de maladie de Duchenne de Boulogne, et l'autre étude indiquait que la chirurgie orthopédique améliorait initialement la flexibilité de la cheville chez 20 jeunes garçons atteints de maladie de Duchenne de Boulogne, mais que cette amélioration ne se maintenait pas à long terme. Cette revue montre que les preuves actuellement disponibles sont limitées concernant l'efficacité des interventions visant à améliorer la flexibilité de la cheville chez les patients atteints de maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A et de maladie de Duchenne de Boulogne. Des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Il n'existe aucune preuve de bénéfice significatif associé aux interventions visant à accroître l'amplitude de mouvement de la cheville dans la maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A ou la maladie de Duchenne de Boulogne. Des recherches supplémentaires sont nécessaires.
La réduction de l'amplitude de dorsiflexion de la cheville, ou équinisme de la cheville, est un problème courant et incapacitant chez les patients atteints de maladie neuromusculaire. Les cliniciens consacrent beaucoup de temps et de ressources à pratiquer des interventions visant à corriger ce problème, alors qu'elles n'ont souvent pas fait l'objet de recherches empiriques rigoureuses.
Évaluer les effets des interventions visant à réduire ou à résoudre l'équinisme de la cheville chez les patients atteints de maladie neuromusculaire.
Nous avons consulté le registre spécialisé des essais du groupe Cochrane sur les affections neuromusculaires (août 2009), le registre Cochrane central des essais contrôlés (Bibliothèque Cochrane, numéro 3, 2009), MEDLINE (1966 à août 2009), EMBASE (1980 à août 2009), CINAHL (1982 à août 2009), AMED (1985 à août 2009) et la base de données de la physiothérapie fondée sur les preuves (PEDro) (1929 à août 2009). Nous avons consulté les références bibliographiques des articles identifiés et contacté des experts reconnus dans ce domaine afin d'identifier des données supplémentaires ou non publiées.
Les essais contrôlés randomisés évaluant des interventions visant à accroître l'amplitude de dorsiflexion de la cheville dans la maladie neuromusculaire. Les critères de jugement comprenaient l'amplitude de dorsiflexion de la cheville, l'amélioration fonctionnelle, l'alignement du pied, la force musculaire du pied et de la cheville, la qualité de vie liée à la santé, la satisfaction vis-à-vis de l'intervention et les événements indésirables.
Deux auteurs ont sélectionné les articles, évalué la qualité des essais et extrait les données de manière indépendante.
Quatre études portant sur 149 participants remplissaient les critères d'inclusion de cette revue. Deux études évaluaient les effets d'une attelle nocturne chez un total de 26 enfants et adultes atteints de maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 1A. Aucune différence statistiquement ou cliniquement significative n'était observée entre le port d'une attelle nocturne et l'absence d'attelle. Une seule étude évaluait l'efficacité de l'administration de prednisone chez 103 garçons atteints de maladie de Duchenne de Boulogne. Une dose quotidienne de 0,75 mg/kg de prednisone entraînait des améliorations significatives de certains paramètres de la force et de la fonction par rapport à un placebo, mais aucune différence significative n'était observée entre les groupes en termes d'amplitude de mouvement de la cheville. L'augmentation de la dose de prednisone à 1,5 mg/kg/jour n'avait pas d'effet significatif sur l'amplitude de mouvement de la cheville. Une étude évaluait une chirurgie précoce chez 20 jeunes garçons atteints de maladie de Duchenne de Boulogne. La chirurgie entraînait une augmentation de l'amplitude de dorsiflexion de la cheville à 12 mois, mais les résultats fonctionnels étaient favorables au groupe témoin. À 24 mois, une récidive des contractures du tendon d'Achille était observée chez de nombreux garçons du groupe de la chirurgie.