Le syndrome de post-poliomyélite (SPP) est une pathologie qui peut affecter les survivants de la poliomyélite des années après la première crise paralytique provoquée par le poliovirus. Le SPP se caractérise par un affaiblissement musculaire progressif ou soudain, une diminution de l'endurance des muscles précédemment affectés par l'infection par le poliovirus, ou une fatigue généralisée et des douleurs au niveau des muscles qui ne semblaient pas avoir été affectés. Ces symptômes entraînent souvent un déclin du fonctionnement physique. Cette revue a observé que les preuves issues d'études contrôlées randomisées étaient inadéquates, et aucune conclusion définitive ne peut être présentée concernant l'efficacité des différentes options de traitement chez les patients atteints de SPP. Les résultats indiquent que des médicaments tels que l'IGIV et la lamotrigine, ou des interventions telles que le renforcement musculaire et les champs magnétiques statiques pourraient avoir des effets bénéfiques, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Le nombre insuffisant de données de qualité et l'absence d'études randomisées ne nous permettent pas de tirer de conclusions définitives concernant l'efficacité des interventions dans le SPP. Les résultats indiquent que l'IGIV, la lamotrigine, les exercices de renforcement musculaire et les champs magnétiques statiques pourraient avoir des effets bénéfiques, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Le syndrome de post-poliomyélite (SPP) peut affecter les survivants de la poliomyélite paralytique et se caractérise par un ensemble de symptômes neuromusculaires entraînant un déclin du fonctionnement physique. À l'heure actuelle, l'efficacité du traitement pharmacologique et de la prise en charge de la rééducation dans le SPP n'est pas établie.
Effectuer une revue systématique des effets de tout traitement du SPP par rapport à un placebo, des soins habituels ou une absence de traitement.
Nous avons effectué des recherches dans les bases de données suivantes le 1er octobre 2010 : Le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les affections neuromusculaires, le registre Cochrane central des essais contrôlés, MEDLINE, EMBASE, PsycINFO et CINAHL Plus depuis leur création jusqu'en septembre 2010.
Les essais randomisés et quasi-randomisés examinant toute forme de traitement pharmacologique ou non pharmacologique chez les patients atteints de SPP. Le critère de jugement principal était la limitation de l'activité perçue par les intéressés, et les critères de jugement secondaires étaient la force musculaire, l'endurance musculaire, la fatigue, la douleur et les événements indésirables.
Deux auteurs ont sélectionné les études éligibles, évalué le risque de biais et extrait les données de manière indépendante.
Neuf études examinant des traitements pharmacologiques (modafinil, immunoglobuline intraveineuse, pyridostigmine, lamotrigine, amantadine, prednisone) et trois études examinant des traitements non pharmacologiques (renforcement musculaire, rééducation sous un climat chaud (sec et ensoleillé, avec des températures de ± 25°C) et sous un climat froid (pluvieux ou neigeux, avec des températures de ± 0°C), champs magnétiques statiques) ont été incluses dans cette revue. Aucune des études incluses n'était complètement exempte de risque de biais, et le risque le plus prévalent était l'absence d'assignation en aveugle.
Des preuves de qualité moyenne indiquent que l'immunoglobuline intraveineuse n'a aucun effet bénéfique sur la limitation de l'activité, et les preuves sont contradictoires concernant la force musculaire et la douleur. Les résultats d'un essai apportent des preuves de très faible qualité indiquant que la lamotrigine pourrait être efficace pour réduire la douleur et la fatigue, et par conséquent la limitation de l'activité. Les données issues de deux essais individuels suggèrent que le renforcement des muscles du pouce (preuves de très faible qualité) et les champs magnétiques statiques (preuves de qualité moyenne) sont bénéfiques pour améliorer la force musculaire et la douleur, respectivement, avec des effets inconnus sur la limitation de l'activité. Enfin, des preuves de qualité très faible à élevée indiquent que le modafinil, la pyridostigmine, l'amantadine, la prednisone et la rééducation sous un climat chaud ou froid ne sont pas bénéfiques dans le SPP.