La néoplasie intraépithéliale vulvaire est considérée être une maladie pré-cancéreuse de la peau de la vulve qui peut se développer en cancer de la vulve. Elle est généralement traitée chirurgicalement. Les différentes techniques chirurgicales sont soit la destruction (la lésion est éliminée en détruisant le tissu au moyen d'une source d'énergie), soit l'exérèse (la lésion est tout simplement découpée). Une combinaison des deux techniques est parfois utilisée. Actuellement, il n'y a pas de consensus sur la technique chirurgicale la plus efficace et sûre. Les options de traitement dont dispose le patient sont actuellement basées sur la préférence du médecin traitant et ses compétences, qui varient aussi bien à échelle nationale qu'à échelle internationale. En raison de la nature inhérente de la maladie à se manifester à maintes reprises malgré la multiplicité de traitements, diverses modalités chirurgicales et conservatrices sont actuellement en train d'être explorées pour le traitement.
Cette revue est basée sur un essai contrôlé randomisé (ECR) de 30 patients ; en conséquence, les résultats sont limités aux analyses d'une seule étude. Cet ECR a comparé les deux techniques de destruction, l'utilisation d'un laser à gaz carbonique (laser à CO2) avec une aspiration chirurgicale ultrasonique (ACU). On ne détecta pas de preuve d'une différence du risque de récurrence de la maladie après un suivi d'un an, de douleurs, de cicatrices, de sensations de brûlure ou d'inconfort/de douleur pendant la miction (dysurie), d'adhésions, d'infections, d'écoulements anormaux et de chutes de tissu nécrosé issu de la peau saine (escarre) entre les femmes qui ont été soumises au laser à CO2 et celles qui ont été soumises à l'ACU. En raison du nombre insuffisant de patientes atteintes de la NIV de haut grade dans l'essai, le niveau de preuve fut insuffisant pour conclure qu'une des techniques chirurgicales est meilleure que l'autre. Cette revue a mis l'accent sur le besoin de réaliser des essais futurs de haute qualité et convenablement conçus.
L'essai inclus manque de puissance statistique en raison du nombre insuffisant de femmes dans chaque groupe et du faible nombre d'événements observés. Par conséquent, l'absence de preuve fiable concernant l'efficacité et la sécurité des deux techniques chirurgicales pour la gestion thérapeutique de la néoplasie intraépithéliale vulvaire exclut toute recommandation pour la pratique clinique.
La néoplasie intraépithéliale vulvaire (NIV) est une maladie pré-maligne de la peau de la vulve. Cette maladie chronique peu fréquente de la peau de la vulve est associée à un risque élevé de récurrence et à la potentielle évolution de la maladie en cancer de la vulve. Cette maladie est compliquée par sa nature multicentrique et multifocale. L'incidence de cette maladie semble être en hausse, en particulier dans les tranches d'âge plus jeunes.
Il n'existe pas de consensus sur une méthode pour un traitement chirurgical optimal. Néanmoins, la logique adoptée pour le traitement chirurgical de la NIV est de traiter les symptômes et d'exclure la malignité en suivant constamment l'objectif de préserver l'anatomie et la fonction de la vulve. Les traitements répétés ont une incidence sur la plastique locale et causent une morbidité psychosexuelle, qui affecte à son tour la qualité de vie de la patiente.
Évaluer l'efficacité et la sécurité des interventions chirurgicales pour la NIV de haut grade.
Le registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), numéro 3, 2010, le registre d'essais du groupe sur cancers gynécologiques de Cochrane, MEDLINE et EMBASE ont été consultés jusqu'à septembre 2010. Nous avons également recherché dans les registres des essais cliniques, les résumés de réunions scientifiques et les listes bibliographiques des études incluses, et contacté des experts dans le domaine.
Essais contrôlés randomisés (ECR) qui ont comparé les interventions chirurgicales chez les femmes adultes diagnostiquées de néoplasie intraépithéliale vulvaire de haut grade.
Deux auteurs de la revue ont, de façon indépendante, extrait les données et évalué les risques de biais.
Nous avons trouvé un seul ECR réunissant 30 femmes qui remplissait nos critères d'inclusion ; cet essai disposait de données sur le laser à gaz carbonique (laser à CO2) par comparaison à l'aspiration chirurgicale ultrasonique (ACU).
On ne détecta pas de différence statistiquement significative du risque de récurrence de la maladie après un suivi d'un an, de douleurs, de cicatrices, de brûlures ou dysurie, d'adhésions, d'infections, d'écoulements anormaux et d'escarre entre les femmes qui ont été soumises au laser à CO2 et celles qui ont été soumises à l'ACU. L'essai manque de puissance statistique en raison du nombre insuffisant de femmes dans chaque groupe et le faible nombre d'événements observés mais il a un faible risque de biais.