La mucoviscidose est une maladie génétique affectant plusieurs organes et mettant en jeu le pronostic vital. Les personnes atteintes de mucoviscidose ont un risque plus élevé de contracter des maladies pulmonaires chroniques. La grippe peut aggraver l'évolution de la mucoviscidose en augmentant le risque de pneumonie et de complications respiratoires secondaires. Durant une pandémie, les symptômes de grippe peuvent être plus graves et les complications plus fréquentes. Des cas graves de grippe pandémique sont survenus chez des personnes souffrant d'affections chroniques, notamment les personnes atteintes de mucoviscidose. Bien qu'il n'y ait aucune preuve que les personnes atteintes de mucoviscidose soient plus susceptibles de contracter cette infection que celles en bonne santé, l'impact pour elles pourrait être plus important et le résultat plus grave car les voies respiratoires inférieures sont plus souvent affectées. Les agents antiviraux occupent une place importante dans la gestion de la grippe ; on compte parmi eux les inhibiteurs de la neuraminidase comme le zanamivir et l'oseltamivir qui peuvent limiter l'infection et prévenir la dissémination du virus. Nous n'avons trouvé aucun essai permettant de soutenir ou de réfuter l'utilisation d'inhibiteurs de la neuraminidase dans la lutte contre la grippe chez les personnes souffrant de mucoviscidose. Toutefois, des données limitées provenant d'études antérieures ont montré que ces médicaments peuvent être efficaces chez les personnes en bonne santé et sont susceptibles d'être utiles dans les populations à risque s'ils sont utilisés de façon rationnelle. Toutefois, la question de l'innocuité et de l'efficacité des inhibiteurs de la neuraminidase dans le traitement de la grippe chez les personnes atteintes de mucoviscidose reste sans réponse.
Nous ne sommes pas parvenus à identifier d'essai contrôlé randomisé ou quasi randomisé portant sur l'efficacité des inhibiteurs de la neuraminidase dans le traitement de l'infection grippale chez les personnes souffrant de mucoviscidose. L'absence de preuves de haute qualité sur l'efficacité de ces interventions souligne le besoin d'essais cliniques contrôlés et randomisés, bien conçus et de puissance adéquate.
La mucoviscidose est une maladie autosomique récessive mettant en jeu le pronostic vital ; la plus commune dans les populations caucasiennes. Il s'agit d'une pathologie multisystémique provoquée par une mutation dans le gène codant pour la protéine transmembranaire CFTR (cystic fibrosis transmembrane conductance regulator), qui est importante dans la production de la sueur, des sucs digestifs et du mucus. La fonction déficiente ou absente de cette protéine a pour résultat la production de mucus visqueux dans les poumons et la création d'un environnement sujet à l'obstruction chronique des voies respiratoires et à la colonisation des poumons par toute une gamme de bactéries pathogènes. La morbidité et la mortalité de la mucoviscidose sont liées à un sepsis pulmonaire chronique et à ses complications par ces bactéries.
La grippe peut aggraver l'évolution de la mucoviscidose en augmentant le risque de pneumonie et de complications respiratoires secondaires. Les agents antiviraux occupent une place importante dans la gestion de la grippe ; on compte parmi eux les inhibiteurs de la neuraminidase comme le zanamivir et l'oseltamivir qui peuvent limiter l'infection et prévenir la propagation du virus.
Évaluer les effets des inhibiteurs de la neuraminidase dans le traitement de l'infection grippale chez les personnes souffrant de mucoviscidose.
Nous avons effectué des recherches dans le registre d'essais cliniques du groupe Cochrane sur la mucoviscidose et autres maladies génétiques constitué de références identifiées lors de recherches exhaustives dans les bases de données électroniques et de recherches manuelles de revues pertinentes et de résumés d'actes de conférence.
Date de la recherche la plus récente : 08 juillet 2013.
Essais contrôlés randomisés et quasi randomisés comparant des inhibiteurs de la neuraminidase à un placebo ou à d'autres médicaments antiviraux.
Deux auteurs avaient prévu d'examiner les études, d'extraire les données et d'évaluer les risques de biais de manière indépendante, en utilisant la méthodologie standard de la Collaboration Cochrane. Aucune étude n'a pu être incluse.
Aucune étude pertinente n'a été trouvée après une recherche exhaustive dans la littérature.