La dénutrition est l'une des premières causes sous-jacentes de morbidité et de mortalité infantiles dans les pays en voie de développement. L'administration d'antioxydants permettant de freiner l'excès de radicaux libres dans l'organisme pourrait permettre de prévenir le développement du kwashiorkor. Nous avons identifié un ECR en cluster examinant cette question. Sur la base des preuves publiées examinées, nous ne sommes pas en mesure de tirer de conclusions définitives concernant les bénéfices d'une supplémentation en antioxydants dans la prévention du kwashiorkor chez les enfants d'âge préscolaire. D'autres recherches sont nécessaires dans ce domaine afin d'établir l'efficacité d'une supplémentation en antioxydants pour prévenir le kwashiorkor chez les jeunes enfants.
Sur la base du seul essai disponible, nous ne sommes pas en mesure de tirer de conclusions définitives concernant l'efficacité d'une supplémentation en micronutriments antioxydants dans la prévention du kwashiorkor chez les enfants d'âge préscolaire.
La malnutrition protéo-calorique est une cause importante de morbidité et de mortalité infantiles dans les pays à faibles et moyens revenus. Il a été suggéré qu'une activité excessive des radicaux libres pourrait être responsable de la manifestation clinique du kwashiorkor. Les antioxydants pourraient permettre de freiner l'activité excessive des radicaux libres et de prévenir le développement du kwashiorkor chez les enfants fragiles.
Évaluer les bénéfices d'une supplémentation en vitamine E, sélénium, cystéine et riboflavine (seuls ou combinés) dans la prévention du kwashiorkor.
Nous avons effectué des recherches dans CENTRAL 2009 (Bibliothèque Cochrane 2009, numéro 2), MEDLINE de 1966 à 2009, EMBASE de 1980 à 2009, CINAHL de 1982 à 2009, LILACS de 1982 à 2009, le méta-registre des essais contrôlés, Open Sigle et African Index Medicus.
Les essais contrôlés randomisés (ECR) et quasi-randomisés évaluant de la vitamine E, du sélénium, de la cystéine et de la riboflavine, seuls ou combinés, chez des enfants d'âge préscolaire en bonne santé vivant dans des pays à faibles et moyens revenus.
Deux auteurs ont extrait et analysé les données de manière indépendante.
Un ECR en cluster portant sur 2 372 enfants remplissait nos critères d'inclusion. Les enfants étaient randomisés (sur la base de l'unité familiale) pour un supplément contenant les quatre micronutriments ou un placebo. Aucune différence statistiquement significative n'était observée entre le groupe expérimental et le groupe témoin en termes d'incidence du kwashiorkor à 20 semaines (RR de 1,70 ; IC à 95% entre 0,98 et 2,42). Aucune différence statistiquement significative n'était démontrée en termes de mortalité toutes causes confondues (RR de 0,75 ; IC à 95% entre 0,17 et 3,36).