L'utilisation de gaz protoxyde d'azote pendant les procédures de colonoscopie

Les principales recherches se centrent aujourd'hui sur la colonoscopie pour les maladies du gros intestin, y compris le cancer, mais cette procédure peut être gênante ou douloureuse. Afin de réduire la douleur/gêne, les endoscopistes utilisent des narcotiques ou des hypnotiques avec ou sans d'autres analgésiques, mais cela implique à son tour des risques pour le cœur et les voies respiratoires. Cette revue montre que le gaz protoxyde d'azote est un bon sédatif, qu'il entraîne une récupération plus rapide après la procédure et un séjour plus court dans l'unité d'endoscopie avec des risques faibles pour la respiration ou le cœur.

Conclusions des auteurs: 

Le protoxyde d'azote est aussi efficace et sûr que différentes méthodes de soulagement de la douleur utilisées pendant les procédures de colonoscopie, mais d'autres essais sont nécessaires.

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Contexte: 

La colonoscopie fait l'objet des principales recherches pour les maladies du gros intestin. Avec l'augmentation de la demande, les cliniques sont tenues de réduire la durée des procédures tout en maintenant des niveaux élevés de sécurité pour le patient. L'analgésie est toujours la solution de soulagement de la douleur adéquate principale, mais elle entraîne une récupération prolongée et des séjours hospitaliers longs, en plus d'augmenter le risque d'effets secondaires cardio-respiratoires. Des mélanges de N2O/O2 ont été utilisés pour leur effet analgésique efficace et leur demi-vie courte ; ils constituent une méthode alternative de sédation pour les procédures de colonoscopie.

Objectifs: 

L'objectif principal était de comparer l'efficacité globale de mélanges de protoxyde d'azote avec d'autres types d'analgésies pendant les procédures de colonoscopie pour offrir un soulagement adapté de la douleur/gêne.

L'objectif secondaire était de comparer le protoxyde d'azote et d'autres types d'analgésiques en ce qui concerne la durée d'hospitalisation/récupération, effets secondaires, satisfaction des patients et des endoscopistes et taux d'achèvement de la colonoscopie.

Stratégie de recherche documentaire: 

Les bases de données électroniques suivantes ont été consultées : Le registre Cochrane central des essais contrôlés (CENTRAL) dans The Cochrane Library, MEDLINE (1966- actualité), EMBASE (1980 - actualité), et Internet (Google Scholar).

Critères de sélection: 

Essais contrôlés randomisés comparant le protoxyde d'azote à un placebo ou à d'autres comparateurs actifs auprès de patients subissant des procédures de colonoscopie non urgentes. Les patients souffrant de douleur/inconfort de cause sous-jacente connue ont été exclus.

Recueil et analyse des données: 

Sept essais randomisés ont été inclus. Chaque essai comparait un mélange de protoxyde d'azote/oxygène et un placebo ou la sédation +- d'autres médicaments analgésiques chez des patients subissant des procédures colonoscopiques non urgentes. Les résultats de ces études ont été analysés et débattus.

Résultats principaux: 

Le nombre total de patient s'élevait à 547.

257 patients étaient randomisés pour recevoir un mélange de N2O/O2 (7 études), alors que 225 patients recevaient une forme de sédation avec ou sans autre analgésie (6 études) et 65 patients recevaient un placebo (3 études).

Quatre études ont montré que le mélange N2O/O2 permet de contrôler la douleur/gêne aussi efficacement que les méthodes conventionnelles, alors qu'un autre montrait que la sédation était plus efficace et une autre étude montrait que le mélange N2O/O2 était plus efficace.

Six études montraient que les groupes de N2O/O2 présentaient des durées de récupération plus rapides et des séjours hospitaliers plus courts alors qu'une étude montrait qu'il n'existait pas de différence entre les deux groupes.

Deux études montraient que le mélange N2O/O2 était plus sûr alors qu'une étude rapportait que la sédation était plus sûre.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.