Le système de l'école promotrice de santé de l'OMS pour améliorer la santé et le bien-être des élèves et leur réussite scolaire

Contexte

La santé et l'éducation sont fortement reliées : les enfants en bonne santé obtiennent de meilleurs résultats à l'école, qui sont eux-mêmes associés à une meilleure santé plus tard dans leur vie. Cette relation entre la santé et l'éducation forme la base du système de l'école promotrice de santé (EPS) de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une approche pour promouvoir la santé dans les écoles qui porte sur l'ensemble de l'environnement scolaire. Bien que le système de l'EPS soit utilisé dans de nombreuses écoles, nous ne savons pas à l'heure actuelle s'il est efficace. Cette revue visait à évaluer si le système de l'EPS peut améliorer la santé et le bien-être des élèves, ainsi que leurs performances scolaires.

Les caractéristiques de l'étude

Nous avons effectué des recherches dans 20 bases de données sur la santé, l'éducation et les sciences sociales, ainsi que dans les registres d'essais cliniques et les sites Web pertinents, pour les essais contrôlés randomisés en cluster des interventions en milieu scolaire visant à améliorer la santé des enfants âgés de 4 à 18 ans. Nous avons uniquement inclus les essais de programmes qui portaient sur les trois points du système de l'EPS : inclure l'éducation à la santé dans le curriculum; changer l'environnement social ou physique, ou les deux, en milieu scolaire; et impliquer les familles des élèves ou la communauté locale, ou les deux.

Résultats principaux

Nous avons trouvé 67 essais, comprenant 1 345 écoles et 98 districts, qui remplissaient nos critères. Ils se concentraient sur un large éventail de thèmes sur la santé, incluant l'activité physique, la nutrition, la consommation de substances (tabac, alcool et médicaments), les brimades, la violence, la santé mentale, la santé sexuelle, le lavage des mains, l'utilisation de casque à vélo, la protection solaire, les troubles de l'alimentation et la santé bucco-dentaire. Pour chaque étude, deux auteurs de la revue ont indépendamment extrait les données pertinentes et évalué le risque de biais. Nous avons regroupé les études selon le(s) thème(s) relatif(s) à la santé sur lesquels elles se concentraient.

Nous avons constaté que les interventions à l'aide de l'approche de l'EPS étaient capables de réduire l'indice de masse corporelle (IMC) des élèves, d'augmenter les niveaux d'activités et de conditions physiques, d'améliorer la consommation de fruits et légumes, de réduire la consommation de cigarettes et de réduire le nombre de brimades rapportées. Cependant, nous avons trouvé peu de preuves d'un effet sur l'IMC lorsque l'âge et le sexe étaient pris en compte (zIMC) et aucune preuve d'efficacité sur les apports en matière grasse, la consommation d'alcool et de médicaments, la santé mentale, la violence et les brimades. Nous n'avions pas suffisamment de données pour apporter des conclusions sur l'efficacité de l'approche de l'EPS pour la santé sexuelle, le lavage des mains, l'utilisation de casque à vélo, la protection solaire, les troubles de l'alimentation, la santé bucco-dentaire ou les résultats scolaires. Peu d'études rapportaient si les activités de promotion de la santé, ou le recueil des données relatives à ces activités, pourraient avoir entraîné des effets délétères chez les élèves participants.

Qualité des preuves

Dans l'ensemble, la qualité des preuves était faible à modérée. Nous avons identifié des problèmes relatifs à la manière dont les études ont été réalisées, qui pourraient avoir introduit des risques de biais, y compris de nombreuses études se fiant aux témoignages des étudiants sur leurs propres comportements (plutôt que celles mesurées objectivement) et un nombre élevé d'élèves abandonnant les études. Ces problèmes et le petit nombre d'études incluses dans notre analyse, limitent notre capacité à apporter des conclusions définitives concernant l'efficacité du système de l'EPS en général.

Conclusions

Dans l'ensemble, nous avons trouvé des preuves suggérant que l'approche de l'EPS peut produire des améliorations dans certains domaines de la santé, mais il n'existe pas suffisamment de données pour apporter des conclusions quant à son efficacité dans les autres domaines. Nous avons besoin d'études supplémentaires afin de déterminer si cette approche peut améliorer d'autres aspects de la santé et la manière dont les élèves réussissent à l'école.

Conclusions des auteurs: 

Les résultats de cette revue apportent des preuves concernant l'efficacité de certaines interventions fondées sur le système de l'EPS pour améliorer certains résultats sur la santé, mais pas d'autres. Des recherches supplémentaires bien planifiées sont nécessaires pour établir l'efficacité de cette approche au niveau d'autres domaines de la santé et de la réussite scolaire.

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Contexte: 

Le système de l'école promotrice de santé (EPS) de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est une approche holistique paramétrée pour promouvoir la santé et la réussite en milieu scolaire. L'efficacité de cette approche n'a pas précédemment été examinée de manière rigoureuse.

Objectifs: 

Évaluer l'efficacité du système de l'école promotrice de santé (EPS) pour améliorer la santé et le bien-être des élèves et leur réussite scolaire.

Stratégie de recherche documentaire: 

Nous avons effectué des recherches dans les bases de données électroniques suivantes en janvier 2011, puis en mars et avril 2013 : le registre Central Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), MEDLINE, EMBASE, PsycINFO, CINAHL, Campbell Library, ASSIA, BiblioMap, CAB Abstracts, IBSS, Social Science Citation Index, Sociological Abstracts, TRoPHI, Global Health Database, SIGLE, Australian Education Index, British Education Index, Education Resources Information Centre, la base de données des recherches en éducation, Dissertation Express, les index de thèses en Grande-Bretagne et en Irlande ClinicalTrials.gov, Current controlled trials, et WHO International Clinical Trials Registry Platform. Nous avons également consulté les sites Web pertinents, effectué une recherche manuelle dans les références bibliographiques et avons utilisé le suivi des références afin d'identifier d'autres articles pertinents.

Critères de sélection: 

Nous avons inclus des essais contrôlés randomisés en cluster où la randomisation se déroulait à l'école, dans le quartier ou dans d'autres zones géographiques. Les participants étaient des enfants et des adolescents âgés de 4 à 18 ans, fréquentant des écoles ou des universités. Dans cette revue, nous avons défini les interventions de l'EPS comme comprenant les trois éléments suivants : la contribution au curriculum; le changement d'environnement ou d'éthique scolaire, ou les deux; et l'implication des familles ou des communautés, ou les deux. Nous avons comparé cette intervention par rapport aux écoles qui n'appliquaient aucune intervention ou qui continuaient avec leur pratique habituelle, ou à tout programme qui incluait seulement un ou deux des éléments de l'EPS mentionnés ci-dessus.

Recueil et analyse des données: 

Au moins deux auteurs de la revue ont identifié les essais pertinents, extrait les données et évalué le risque de biais dans les essais. Nous avons regroupé les différents types d'interventions selon les thèmes ciblés relatifs à la santé ou selon l'approche utilisée, ou les deux. Lorsque les données le permettaient, nous avons effectué des méta-analyses à effets aléatoires pour fournir un résumé des résultats parmi les études.

Résultats principaux: 

Nous avons inclus 67 essais en cluster éligibles, randomisant 1 443 écoles ou quartiers. Cela comprend 1 345 écoles et 98 quartiers. Les études examinaient une gamme de problèmes sur la santé : l'activité physique (4), la nutrition (12), l'activité physique et la nutrition combinées (18), les brimades (7), le tabac (5), l'alcool (2), la santé sexuelle (2), la violence (2), la santé mentale (2), le lavage des mains (2), les multiples comportements à risque (7), l'utilisation du casque à vélo (1), les troubles alimentaires (1), la protection solaire (1) et la santé bucco-dentaire (1). La qualité des preuves était généralement faible à modérée, telle que déterminée par l'approche GRADE. Les évaluations de « risque de biais » ont identifié des limitations méthodologiques, notamment une grande dépendance aux données rapportées par les intéressés et des taux d'attrition élevés pour certaines études. De plus, il y avait un manque de données pour le suivi à long terme dans la plupart des études.

Nous avons trouvé des effets positifs pour certaines interventions concernant : l'indice de masse corporelle (IMC), l'activité physique, la condition physique, l'apport en fruits et légumes, la consommation de tabac et les brimades. Les effets de l'intervention étaient généralement de petite taille, mais ont le potentiel de produire des effets bénéfiques sur la santé publique au niveau de la population. Nous avons trouvé peu de preuves d'efficacité pour l'indice de masse corporelle standardisé (zIMC) et aucune preuve d'efficacité pour l'apport en matière grasse, la consommation d'alcool, l'utilisation de médicaments, la santé mentale, la violence et les brimades; cependant, seul un petit nombre d'études ont examiné ces derniers critères de jugement. Il n'a pas été possible d'effectuer une méta-analyse des données pour les autres critères de jugement sur la santé en raison du manque de données. Peu d'études fournissaient des détails sur les effets indésirables ou sur les critères de jugement liés aux interventions. De plus, peu d'études incluaient les résultats ou l'assiduité scolaire ou les autres critères de jugement relatifs à la scolarité. Nous ne pouvons donc pas apporter de conclusions définitives quant à l'efficacité de cette approche pour améliorer la réussite scolaire.

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Les traductions sur ce site ont été rendues possibles grâce à la contribution financière du Ministère français des affaires sociales et de la santé et des instituts publics de recherche canadiens.