Les médicaments antipsychotiques sont généralement le traitement de première intention de la schizophrénie. Ces médicaments sont utiles dans le traitement des « symptômes positifs » de la schizophrénie, tels que le fait d'entendre des voix, voir des choses et croire en d’étranges croyances. Néanmoins, ces médicaments ont souvent de graves effets secondaires, tels que la prise de poids, la rigidité musculaire, la fatigue, l'apathie et le manque de dynanisme. Le fait de baver et de saliver (hypersalivation) est un autre effet secondaire courant, qui se produit souvent la nuit lorsque la personne est endormie. Ce peut être un problème stigmatisant et embarrassant qui peut affecter la qualité de vie et amener les personnes à arrêter leur traitement, ce qui peut entraîner des rechutes et un retour à l'hôpital. Le fait de baver et de saliver peut être difficile à traiter ; cependant, des médicaments anticholinergiques peuvent réduire la production de salive et le fait de baver et de saliver. Cette revue a évalué les preuves concernant les bénéfices ou les effets néfastes de médicaments anticholinergiques utilisés dans le traitement de l'hypersalivation due à des médicaments antipsychotiques ou neuroleptiques. La revue a exclu la clozapine, un antipsychotique, car son rôle dans l'apparition d'hypersalivation a fait l'objet d'une autre revue Cochrane.
La recherche a été effectuée le 15 novembre 2012 et a entraîné l'identification de quatre études potentielles, mais aucune n'a pu être incluse. Trois de ces études ont été exclues car elles portaient sur la clozapine liée à l'hypersalivation. La quatrième étude a été exclue car elle portait sur des patients atteints de troubles de l'humeur ou d'autres troubles mentaux et sur la médecine chinoise. Le fait de baver ou l’hypersalivation est un problème important qui doit être examiné dans des recherches et des essais randomisés bien conçus. Entre-temps, les psychiatres et les patients sont susceptibles de poursuivre le traitement pour l'hypersalivation sur la base de jugement clinique et d’expériences quotidiennes personnelles plutôt que sur des preuves probantes. Le traitement de l'hypersalivation, causée par des antipsychotiques ou des neuroleptiques autres que la clozapine, ne semble pas avoir reçu une recherche adéquate pour aider à guider la pratique clinique. Les auteurs de la revue concluent que l'utilisation d'anticholinergiques pour traiter l'hypersalivation causée par les médicaments antipsychotiques autres que la clozapine ne peut être justifiée sans études supplémentaires.
Ce résumé en langage simplifié a été rédigé par Benjamin Gray, utilisateur et expert du service : L'association Rethink Mental Illness : par courrier électronique : ben.gray@rethink.org
Nous n'avons pas été en mesure d'identifier toutes les études sur la question soulevée dans cette revue. En conséquence, cette revue incomplète souligne un problème clinique important qui doit être examiné grâce à des essais randomisés bien conçus et bien conduits. Les cliniciens et les patients sont susceptibles de continuer de dépendre de l'avis clinique et de l'expérience personnelle. Les décideurs politiques n’ont aucune preuve fondée sur les essais pour guider les recommandations pour le traitement de l'hypersalivation induit par les neuroleptiques autres que la clozapine. Ils sont susceptibles de continuer de fonder leurs recommandations sur les opinions et les habitudes. Les financeurs des études pourraient souhaiter faire passer cet important sous-groupe de personnes en priorité dans les recherches futures.
Le traitement de la schizophrénie dépend fortement des médicaments neuroleptiques. L’hypersalivation est un effet secondaire courant lorsque les patients atteints de schizophrénie sont traités avec des médicaments neuroleptiques. L’hypersalivation peut être un problème stigmatisant et embarrassant et peut affecter la qualité de vie et entraîner un arrêt du traitement à base de neuroleptiques. Elle peut également être difficile à traiter.
Résumer les meilleures preuves disponibles concernant les effets des anticholinergiques dans le traitement de l’hypersalivation par des neuroleptiques, autres que la clozapine chez les patients atteints de schizophrénie. L'hypersalivation due à la clozapine a été examinée dans une autre revue Cochrane.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du groupe Cochrane sur la schizophrénie (15 novembre 2012) et examiné les références bibliographiques de toutes les études identifiées pour obtenir des études pertinentes. Nous avons contacté le premier auteur de chaque étude incluse pour obtenir des informations concernant des essais non publiés.
Tous les essais contrôlés randomisés comparant un médicament anticholinergique à un placebo, l'absence de traitement, un autre médicament anticholinergique ou toute autre intervention.
Nous avons examiné les résultats de la recherche pour identifier les études pertinentes. Nous avons extrait des données au moyen de formulaires standards et simples. Les désaccords ont été résolus par discussion. Le risque de biais a été évalué à l'aide de l’instrument Cochrane évaluant le risque. Pour les résultats binaires, l’estimation standard du risque relatif (RR) et son intervalle de confiance (IC) à 95 % ont été calculé. Pour les résultats continus, nous avons estimé la différence moyenne entre les groupes.
Les recherches ont identifié quatre études potentielles ; après inspection, elles ont toutes été exclues. Trois études ont été exclues car elles portaient sur des patients atteints d'hypersalivation due à la clozapine - un sujet évoqué dans une autre revue Cochrane. La quatrième étude a été exclue car elle portait sur des patients atteints de schizophrénie, de troubles de l'humeur ou d'autres troubles mentaux et qui souffraient d'hypersalivation due ou non à la clozapine et qui étaient traités avec la médecine chinoise utilisant des formules anticholinergiques inconnues. Les patients dans le groupe témoin recevaient un médicament anticholinergique (Trihexyphénidyle) ou un antihistaminique (prométhazine). Il n'a pas été possible de séparer les patients traités par la clozapine a ceux qui n’étaient pas traités par la clozapine dans le groupe d'intervention, ou de séparer les patients traités par Trihexyphénidyle de ceux traités par prométhazine dans le groupe témoin.