Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est une condition qui se rencontre chez l'homme et dans laquelle notre système immunitaire commence progressivement à s'affaiblir, permettant la survenue d'infections et de cancers qui peuvent être mortels. Les personnes atteintes de maladie mentale présentent des taux de VIH plus élevés que les taux habituels dans la population générale. Malgré cela, les stratégies nationales du Royaume-Uni en matière de santé sexuelle et de prévention du VIH n'indiquent pas que les personnes atteintes de maladie mentale grave constituent un groupe à haut risque. Un nombre important de personnes ayant des problèmes de santé mentale sont sexuellement actives et s'engagent dans des comportements à risque de VIH, comme avoir de multiples partenaires sexuels, ne pas utiliser de préservatifs et échanger des faveurs sexuelles contre de l'argent ou de la drogue. Par ailleurs, au cours des rechutes, la maladie mentale peut amener les gens à s'engager dans des pratiques dans lesquelles ils ne seraient pas impliqués en temps normal.
La fourniture de conseils de prévention du VIH pourrait améliorer le bien-être physique et social des personnes ayant des problèmes de santé mentale. Les conseils sanitaires en matière de VIH peuvent prendre plusieurs formes. Le conseil est la fourniture active d'information. Il a une composante éducationnelle et il est fourni d'une manière douce et non condescendante. Les conseils d'un professionnel de la santé peuvent avoir un impact positif sur le comportement et pourraient motiver les gens à solliciter d'autres formes de soutien et de traitement.
L'objectif de cette revue était d'évaluer les effets potentiels bénéfiques ou néfastes de conseils de prévention du VIH chez les personnes atteintes de maladie mentale grave. Une recherche d'essais randomisés comparant des conseils de prévention du VIH avec des soins standard pour les personnes atteintes de maladie mentale grave a été réalisée en janvier 2012. Cependant, aucun essai ou étude n'a été trouvé. Les décideurs, les professionnels de la santé, les chercheurs et les personnes ayant des problèmes de santé mentale doivent tous collaborer pour produire des orientations factuelles sur la meilleure façon de fournir des conseils aux personnes atteintes de maladie mentale grave dans la prévention de la propagation du VIH. De meilleures indications et informations sur le VIH chez les personnes atteintes de maladie mentale pourraient être obtenues en réalisant des études simples et bien conçues à grande échelle sur ce sujet important.
Ben Gray, chercheur-utilisateur senior, Fondation McPin : http://mcpin.org/
Les décideurs, les cliniciens, les chercheurs et les usagers des services doivent tous collaborer pour produire des orientations sur la meilleure façon de fournir des conseils aux personnes atteintes de maladie mentale grave dans la prévention de la propagation de l'infection par le VIH. Il est tout à fait envisageable de le faire dans le cadre d'une grande étude randomisée simple et bien conçue.
Les personnes atteintes de maladie mentale grave ont des taux d'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) plus élevés que ceux attendus dans la population générale pour la même zone démographique. Malgré cette prévalence élevée, les stratégies nationales du Royaume-Uni en matière de santé sexuelle et de prévention du VIH n'indiquent pas que les personnes atteintes de maladie mentale grave constituent un groupe à haut risque. Pourtant, une proportion importante de ce groupe est sexuellement active et s'engage dans des comportements à risque de VIH, comme avoir de multiples partenaires sexuels, l'utilisation peu fréquente du préservatif et le commerce du sexe pour de l'argent ou de la drogue. Par conséquent, nous suggérons que la fourniture de conseils de prévention du VIH pourrait améliorer le bien-être physique et social de cette population.
Évaluer les effets des conseils de prévention du VIH dans la réduction de la morbidité et de la mortalité et la préservation de la qualité de vie chez les personnes atteintes de maladie mentale grave.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais du groupe Cochrane sur la schizophrénie (24 janvier 2012), construit à partir de recherches régulières dans CINAHL, BIOSIS, AMED, EMBASE, PubMed, MEDLINE, PsycINFO et les registres d'essais cliniques. Il n'y a aucune restriction de langue, date, type de document ou statut de publication pour l'inclusion de documents dans ce registre.
Nous avions prévu d'inclure tous les essais contrôlés randomisés portant sur des conseils de prévention du VIH par rapport aux soins standard ou comparant des conseils de prévention du VIH à d'autres méthodes plus ciblées de fourniture de soins ou d'informations aux personnes atteintes de maladie mentale grave.
Les auteurs de la revue (NW, AC, AA, GT) ont indépendamment passé au crible les résultats de recherche et n'ont identifié aucune étude remplissant les critères de cette revue.
Nous n'avons identifié aucune étude randomisée évaluant des conseils en matière de VIH pour les personnes atteintes de maladie mentale grave. Les études exclues montrent que la randomisation d'ensembles de soins pertinents à la fois pour les personnes atteintes de maladie mentale grave et à risque de VIH est possible.
Traduction réalisée par Cochrane France