La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du système nerveux central. Les données préliminaires montrent que le mycophénolate mofétil (MMF), un agent immunosuppresseur, pourrait être bénéfique pour les patients atteints de SEP. Les auteurs de cette revue ont évalué l'efficacité et l'innocuité du MMF chez les patients atteints de SEP récurrente-rémittente. Une seule petite étude répondait aux critères d'inclusion, et il comparait le MMF par rapport à un placebo chez 26 patients traités par l'interféron β-1a. Les résultats n'ont montré aucune preuve en faveur du MMF dans la réduction des rechutes ou dans la prévention de la progression de l'invalidité après une période de suivi de 12 mois. Aucune donnée n'était disponible à 24 mois. Tous les patients recevant le MMF ont souffert de troubles gastro-intestinaux, dont un de diarrhée transitoire, mais aucun effet indésirable grave n'a été rapporté.
Les preuves issues d'une étude de petite taille sont insuffisantes pour déterminer les effets du MMF en traitement complémentaire à l'interféron β-1a chez les participants atteints de SEP-RR nouvellement diagnostiquée.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune du système nerveux central et une cause majeure d'invalidité chez les adultes jeunes et d'âge mûr. Le mycophénolate mofétil (MMF) est un agent immunosuppresseur qui a été utilisé pour prévenir le rejet de l'allogreffe rénale, cardiaque ou hépatique, et chez les patients atteints de maladies auto-immunes telles que la SEP récurrente-rémittente (SEP-RR) active et la SEP progressive.
Évaluer l'efficacité et l'innocuité du MMF pour la prévention de l'activité de la maladie chez les patients atteints de SEP-RR.
Nous avons effectué des recherches dans le registre spécialisé du groupe Cochrane sur la sclérose en plaques et les maladies rares du système nerveux central (le 14 janvier 2013). Nous avons effectué des recherches dans trois bases de données chinoises (en janvier 2013) et examiné les références bibliographiques des essais identifiés. Nous avons contacté les auteurs et sociétés pharmaceutiques concernés pour obtenir des informations supplémentaires. Nous n'avons appliqué aucune restriction concernant la langue.
Nous avons inclus les essais contrôlés randomisés avec un suivi d'au moins 12 mois qui comparaient le MMF en monothérapie ou en association avec d'autres traitements par rapport à un placebo, un autre médicament, ou la même co-intervention que le groupe traité.
Deux auteurs de la revue ont indépendamment sélectionné les essais à inclure, évalué la qualité des essais et extrait les données.
Une étude incluse, portant sur 26 participants atteints de SEP-RR nouvellement diagnostiquée, examinait l'efficacité et l'innocuité du MMF (13 participants) par rapport à un placebo chez des patients traités par l'interféron β-1a. Elle a été évaluée comme étant à risque élevé de biais, et avait un petit nombre de participants ayant reçu un traitement de courte durée. Les informations fournies par l'étude étaient insuffisantes pour déterminer l'effet du MMF dans la réduction des rechutes, la prévention de la progression de l'invalidité, ou le développement de nouvelles lésions en T2 ou rehaussées par gadolinium (Gd) sur l'imagerie par résonance magnétique (IRM) après une période de suivi de 12 mois. Aucune donnée n'était disponible à 24 mois. Aucun effet indésirable grave n'a été rapporté. Tous les participants dans le groupe traité par le MMF ont souffert de troubles gastro-intestinaux, mais aucun d'entre eux n'a arrêté le traitement en conséquence.