Problématique de la revue
Quelle est l'efficacité des programmes d'éducation parentale chez les personnes atteintes de schizophrénie ou d'une autre maladie mentale grave ?
Contexte
Environ un tiers des personnes atteintes de schizophrénie sont un parent. Les programmes d'éducation parentale visent à apporter un soutien et une formation aux parents pour les aider à gérer le comportement de leur enfant. Des programmes d’éducation parentale ciblés pour ce groupe pourraient avoir un effet positif tant pour les parents que pour leurs enfants. Cette revue avait pour but de rassembler les données probantes actuelles concernant les programmes d'éducation parentale chez les personnes atteintes de schizophrénie ou de maladies mentales connexes, afin de comprendre si un tel soutien est efficace pour améliorer les compétences parentales ou l'interaction parent-enfant.
Recherche
Nous avons effectué une recherche électronique en mars 2020 et février 2021 pour les essais contrôlés randomisés de programmes d’éducation parentale destinés aux personnes atteintes de schizophrénie ou d'une maladie mentale grave connexe. Nous avons trouvé 36 études et les avons vérifiées pour voir si elles étaient pertinentes pour notre recherche.
Données probantes disponibles
Un essai a satisfait aux exigences de la revue mais n'a pas fourni de données utilisables. Par conséquent, il n'existe pas suffisamment de données probantes solides pour savoir quoi que ce soit sur l'efficacité des programmes d'éducation parentale chez les personnes atteintes de schizophrénie ou d'une maladie mentale connexe.
Conclusions
Il n'y a pas assez de données probantes pour faire des recommandations sur les programmes d'éducation parentale chez les personnes atteintes de schizophrénie ou d'une maladie mentale grave connexe. Les recherches futures devraient mener des études rigoureuses pour tester l'efficacité des programmes d’éducation parentale déjà conçus.
Le seul essai inclus a fourni des données probantes non concluantes. Les données probantes sont insuffisantes pour formuler des recommandations à l'intention des personnes atteintes de schizophrénie (ou d'une maladie mentale grave connexe) ou des cliniciens, ou pour modifier les politiques. Bien qu'il n'existe pas de données probantes issues d'ECR, des interventions de soutien à la parentalité ont été mises au point chez les personnes atteintes de schizophrénie ou d'une autre maladie mentale grave. Les recherches futures devraient les tester dans des ECR afin d'améliorer la base de données probantes pour cette population.
Environ un tiers des personnes atteintes de schizophrénie ou d'une maladie mentale grave connexe seront un parent. Tant les parents que les enfants de cette population sont exposés à un risque accru de effets indésirables dues à la maladie mentale des parents. Les interventions de soutien à la parentalité sont connues pour améliorer les compétences parentales et réduire les comportements perturbateurs des enfants. Cette revue systématique visait à synthétiser les données probantes relatives aux interventions de soutien à la parentalité conçues spécifiquement pour les parents atteints de schizophrénie ou d'une maladie mentale grave connexe.
Évaluer les effets des interventions de soutien à la parentalité chez les personnes atteintes de schizophrénie ou d'une maladie mentale grave connexe.
Le 10 février 2021, nous avons effectué une recherche dans le registre des essais du groupe Cochrane sur la schizophrénie, qui est basé sur les registres suivants : registre Cochrane des essais contrôlés (CENTRAL), Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature (Index cumulé de la littérature en soins infirmiers et apparentés, CINAHL), ClinicalTrials.Gov, Embase, International Standard Randomised Controlled Trial Number (ISRCTN), MEDLINE, PsycINFO, PubMed et le Système d'enregistrement international des essais cliniques (ICTRP) de l'OMS.
Les études éligibles étaient des essais contrôlés randomisés (ECR) qui comparaient les interventions de soutien à la parentalité à une condition de contrôle chez les personnes atteintes de schizophrénie ou d'une maladie mentale grave connexe ayant un enfant âgé de 0 à 18 ans.
Nous avons, de manière indépendante, inspecté les citations, sélectionné les études, extrait les données et évalué la qualité des études. Nous avons évalué le risque de biais des études incluses.
Nous n'avons inclus qu'un seul essai (n = 50), et il n'a pas été possible d'extraire des données car les auteurs n'ont pas fourni de moyennes et d'écarts types pour nos critères de jugement d'intérêt ; ils ont seulement indiqué si les critères de jugement étaient significatifs ou non au niveau de 0,05. Trois domaines de l'essai ont été jugés comme présentant un risque élevé de biais.
Post-édition effectuée par Arpoudamarie Roc et Cochrane France. Une erreur de traduction ou dans le texte d'origine ? Merci d'adresser vos commentaires à : traduction@cochrane.fr