Il n'existe pas suffisamment de données permettant de démontrer si les bêtamimétiques administrés aux femmes pendant leur grossesse sont favorables in utero aux bébés qui sont plus petits que prévu.
Les bêtamimétiques comme la ritodrine détendent les muscles et aident le corps à fractionner le sucre trouvé dans les fruits et la viande (glucose) pour l'énergie. On a pensé que les bêtamimétiques pris par voie orale ou en injection par les femmes qui sont à plus de 27 semaines de grossesse peuvent améliorer la croissance in utero des bébés qui sont plus petits que prévu (retard de croissance fœtale). La revue de deux essais (118 femmes) n'a donné que peu de données permettant de démontrer que la croissance du foetus in utero s'améliore lorsque la mère prend des bêtamimétiques. Il est nécessaire de réaliser des recherches supplémentaires sur les effets à court et long terme des bêtamimétiques sur les femmes et leurs bébés.
Des études plus étendues et bien conçues sont nécessaires pour évaluer les effets des bêtamimétiques sur la croissance du fœtus. Étant donné les effets indésirables potentiels liés aux caractéristiques pharmacologiques de ce groupe de médicaments, les données liées aux dommages éventuels devront être recueillies en plus des effets bénéfiques.
Les bêtamimétiques peuvent favoriser la croissance du fœtus en augmentant la quantité de nutriments disponibles et en réduisant la résistance vasculaire. Ils peuvent également induire des effets indésirables via leurs effets sur le métabolisme des glucides.
L'objectif de cette revue était d'évaluer les effets d'une thérapie à base de bêtamimétiques en cas de suspicion de retard de croissance fœtale sur la croissance fœtale et les résultats périnataux.
Nous avons effectué des recherches dans le registre des essais cliniques du groupe Cochrane sur la grossesse et la naissance (juin 2009).
Les essais randomisés de la thérapie à base de bêtamimétiques par rapport à l'absence de thérapie à base de bêtamimétiques chez les femmes présentant une suspicion de retard de croissance fœtale.
L'éligibilité et la qualité des essais ont été évaluées.
Deux études (118 femmes) ont été incluses. Aucune différence significative en termes statistiques n'a été découverte entre les groupes sous bêtamimétiques et les groupes témoins pour les faibles poids de naissance (rapport de risque 1,17 ; intervalle de confiance à 95 % 0,75 à 1,83), les autres mesures anthropométriques ou la morbidité et la mortalité néonatale.