L'accès pernicieux peut entraîner un coma et le décès du patient, même lorsque des antipaludiques sont administrés. Le décès est provoqué par la présence des parasites du paludisme dans le cerveau, qui entraînent un œdème et une pression cérébrale. Le mannitol est un médicament qui permet parfois de réduire l'œdème cérébral dans d'autres situations, par exemple en cas de traumatisme crânien.
Nous avons recherché des études évaluant le mannitol en complément d'antipaludiques chez des enfants atteints d'accès pernicieux. Une étude réalisée en Ouganda a été identifiée. Au total, 156 enfants étaient randomisés pour recevoir du mannitol ou un placebo (solution saline) en plus de la quinine, un médicament antipaludique. Aucune différence n'était observée en termes de nombre de décès ou de délai avant la sortie du coma dans cette étude. D'autres études sont nécessaires, mais cette revue ne permet pas de recommander le mannitol dans l'accès pernicieux à l'heure actuelle.
Les données sont insuffisantes pour établir les effets des diurétiques osmotiques chez les enfants atteints d'accès pernicieux. Des essais multicentriques à plus grande échelle sont nécessaires.
L'accès pernicieux entraîne un œdème cérébral, et certains cliniciens pensent que des diurétiques osmotiques tels que le mannitol ou l'urée pourraient améliorer les résultats.
Comparer du mannitol ou de l'urée à un placebo ou à une absence de diurétique dans le traitement des enfants ou des adultes atteints d'accès pernicieux.
Nous avons consulté le registre spécialisé du groupe Cochrane sur les maladies infectieuses (numéro 4, 2010), CENTRAL (Bibliothèque Cochrane numéro 12, 2010), MEDLINE (1966 à novembre 2010), EMBASE (1974 à novembre 2010), LILACS (1982 à novembre 2010) ainsi que les références bibliographiques des articles. Nous avons contacté des organisations et chercheurs concernés.
Les essais contrôlés randomisés ou quasi-randomisés comparant du mannitol ou de l'urée à un placebo ou à une absence de traitement chez des enfants et des adultes atteints d'accès pernicieux. Les critères de jugement principaux étaient les décès, les séquelles engageant le pronostic vital et les séquelles neurologiques majeures à six mois.
Deux auteurs ont appliqué les critères d'inclusion, évalué le risque de biais et extrait les données de manière indépendante.
Un essai comparant du mannitol à 20 % à une solution saline (placebo) chez 156 enfants ougandais remplissait les critères d'inclusion. L'assignation était secrète. Aucune différence n'était observée en termes de mortalité, de délai avant la sortie du coma ou de séquelles neurologiques.
Translated by: French Cochrane Centre
Translation supported by: Pour la France : Minist�re de la Sant�. Pour le Canada : Instituts de recherche en sant� du Canada, minist�re de la Sant� du Qu�bec, Fonds de recherche de Qu�bec-Sant� et Institut national d'excellence en sant� et en services sociaux.